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Comment transformer ses plantes de cannabis en bonsaïs?

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Le Bonsaï est un art d’origine japonaise qui demande beaucoup de patience et de précision, pour maintenir avec soin une plante de petite taille. Sans prétendre vous apprendre à réaliser ces sculptures végétales fascinantes, nous nous inspirerons de cette technique ancestrale qui s’avère très pratique pour la culture en intérieur, où l’espace est souvent limité: le bonsaï de cannabis sera alors une excellente alternative pour conserver des plantes mères dans un modeste placard. Pourquoi et comment confectionner un bonsaï cannabique? Voici une introduction au monde de la miniaturisation végétale.

Pourquoi et comment réaliser un bonsaï de Cannabis?

Collection de génétiques de cannabis

Collection de génétiques de cannabis

Les cultivateurs de plantes issues de semences régulières de marijuana le savent bien: lorsque l’on a la chance de rencontrer un phénotype remarquable au fil des sélections, il devient impensable de ne pas la conserver sous forme de plante mère, pour  en cultiver des boutures  à loisir par la suite. Ces plantes mères, si elles bénéficient de conditions idéales, pourront alors rapidement envahir la chambre de culture: pour cette raison, afin de préserver des génétiques de cannabis sans qu’elles ne deviennent encombrantes, le cultivateur aura généralement recours aux bonsaïs.

Le premier facteur important est le volume du pot, puisque la masse racinaire déterminera ensuite la taille de la plante: des pots de 0.5 à 3 litres sont les plus employés, présentant un bon compromis entre l’autonomie des plantes et la limitation du volume de racines. Comme les plantes passeront un long moment dans ce substrat, il sera indispensable d’utiliser un mélange de terre de qualité, vivant (BactoHemp, Trichodermas, enzymes…) pour prévenir d’éventuelles maladies ou asphyxies racinaires. Nous reviendrons sur l’entretien du substrat par la suite.

Ensuite, la source lumineuse est à tenir en compte : trop puissante (400 w et plus), elle stimulerait démesurément les plantes qui deviendraient inutilement imposantes, mais trop faible (ampoules domestiques, etc) les plantes s’allongeraient à la recherche de la lumière. Des ampoules basse consommation de 125  à  200w, des turbo néons ou une MH de 250 watts, représenteront un éclairage adapté à l’entretien de plantes mères Bonsaïs, desquelles nous n’aurons pas besoin de plus d’une dizaine de boutures par mois.

De cette façon, selon le nombre de boutures désirées et la fréquence des prélèvements souhaitées, nous pourrons choisir le matériel en conséquence: pour peu (ou pas) de boutures, des pots de 1.8 litres seront un maximum suffisant, de même qu’une ampoule basse consommation 125w, tandis que plus nous souhaiterons produire de boutures, plus  le volume des pots et la puissance de l’éclairage devront être  conséquents.

Comment former et entretenir un bonsaï cannabique?

Formation d'un bonsaï pas à pas

Formation d’un bonsaï pas à pas

Tout part d’un clone de cannabis, sélectionné aussi soigneusement que possible: il serait dommage de faire un bonsaï d’une plante sans potentiel. Les plantes issues de graines ont tendance à s’étirer davantage que les boutures, qui sont plus ramifiées, et faciliteront ainsi le travail de miniaturisation des plantes. Une fois la qualité de cette génétique reconnue, on installera la bouture dans un pot à semis, en attendant qu’elle produise assez de tige pour y prélever le premier clone. Les prélèvements devront se faire sous un nœud, en s’assurant d’en laisser au moins un sous le point de coupe, idéalement davantage, pour s’assurer que les ramifications continueront à se former. Cette taille permet de limiter la hauteur de la plante, en dédoublant les branches, ce qui aura pour conséquence de répartir et canaliser l’énergie et commencera à ralentir la croissance verticale des plantes.

Jeune bonsaï de cannabis

Jeune bonsaï de cannabis

On suivra ce principe pour faire épaissir nos buissons cannabiques, en recourant si besoin à une technique très courante dans le monde de l’horticulture: le palissage. À l’aide de ficelles, il s’agira de plier les branches vers le bas, pour qu’elles se développent sur le plan horizontal plutôt que vertical. Cette méthode nous permettra de modeler la structure des plantes, pour occuper au mieux la surface du pot en limitant la hauteur.

On combinant ces deux techniques, nous pourrons alors former plusieurs branches principales, puis les tailler pour favoriser de nombreux départs de branches secondaires. Lorsque la masse végétale devient trop épaisse, les moisissures et insectes seront plus enclin à s’inviter sur vos bonsaïs, et plus difficiles à repérer. Aussi, on pourra retirer quelques feuilles et pousses au cœur du buisson, pour favoriser la pénétration lumineuse, et éviter une éventuelle humidité stagnante en excès. Un traitement préventif régulier sera bien sûr vivement recommandé pour limiter au maximum l’apparition des différents fléaux qui menacent les cultures de cannabis.

 

Root Triming: entretien du système racinaire.

Root Triming

Root Triming

Arrive maintenant l’heure d’entretenir le sol. Avec le temps, les racines ont complètement colonisé les parois du pot, et risquent à présent le chignonage, soit l’étouffement des racines, qui pourrait être fatal aux plantes mères. Aussi, l’autonomie en eau et en nutriments des plantes est réduite lorsque les racines occupent une proportion si importante du substrat: il sera préférable de transplanter les bonsaïs vers un substrat frais.

Pour maintenir la forme compacte des plantes, on préférera conserver un pot de même volume. Pour ce faire, la technique du Root Triming s’impose, il s’agira de découper proprement les bords de la motte pour retirer une tranche de racines de quelques centimètres d’épaisseur. De cette façon, les racines disposeront à nouveau de substrat frais, tout en continuant à limiter le volume de la masse racinaire.

Il est préférable de réaliser cette taille d’entretien des racines quelques jours après avoir prélevé des boutures, pour que les masses racinaires et végétales soient équilibrées: en divisant le système racinaire par deux, la plante rencontrerait facilement des difficultés pour s’alimenter si l’on ne réduit pas également le volume de la partie aérienne.

Root Triming: entretien de la masse racinaire

Root Triming: entretien de la masse racinaire

Une bonne alternative consistera à transplanter les bonsaïs de cannabis dans des pots intelligents: le tissu-géotextile utilisé pour leur confection assure une grande aération, qui se traduira par une taille naturelle des racines lorsqu’elles arriveront en contact avec l’air. De cette façon, on évitera le chignonage des racines, les plantes pourront donc passer plus de temps entre deux coupes de racines ou Root Triming.

Système racinaire d'un bonsaï de cannabis

Système racinaire d’un bonsaï de cannabis

Nos bonsaïs commencent à prendre leur forme d’arbres nanifiés, et attendent tranquillement le prochain prélèvement de boutures, que nous pourrons préparer en éloignant légèrement les plantes de la source lumineuse, ce qui allongera les tiges pour faciliter la prise des boutures, qui peut être difficile lorsque les plantes mères sont trop compactes.

Conseils pour la conservation des bonsaïs de cannabis.

Feuille anormale de cannabis

Feuille anormale de cannabis

Un bonsaï pourra être conservé plusieurs années sans problèmes, à condition toutefois de respecter certaines règles qui assureront santé et longévité à nos arbres de cannabis miniatures.

  • En premier lieu, le système racinaire étant la matrice de nos plantes, en plus des recommandations à propos de la vie dans le sol, nous vous recommandons un arrosage soigné, pour favoriser l’épanouissement des racines et écarter d’éventuelles maladies (en cas d’eau d’arrosage trop froide ou de substrat détrempé par exemple). Si notre bonsaï est installé dans une terre saine, il a alors toutes les chances de son côté pour perdurer.
  • Ensuite, bien que certains cultivateurs pratiquent avec succès un cycle lumineux 6/6/6/6h qui permet d’éviter les 12 heures d’obscurité ininterrompue synonyme de floraison, tout en limitant l’apport en lumière pour une croissance ralentie, il faudra rester vigilant et proscrire tout cycle lumineux chaotique. Le cultivateur satisfait de son travail pourra être tenté de placer le bonsaï dans une pièce à vivre, où les cycles et spectres lumineux pourront varier, et finir par stresser les plantes. Ceci pourra s’exprimer par quelques pistils, voir la formation de feuilles monopales ou autres anomalies. Pour cette raison il sera préférable de conserver les plantes mères dans un placard de culture aux conditions idéales et une photopériode stable d’au moins 18h de lumière par jour, pour ne pas voir les génétiques dégénérer avec le temps.

Nous espérons que cet article aura pu vous inspirer et vous apporter les bases suffisantes pour laisser s’exprimer votre imagination dans votre jardin cannabique!

Le bonsaï d'Arno, un ami d'Alchimia Vue d'ensemble du bonsaï Le système racinaire a été progressivement mis a nu Gros plan sur les racines qui, a l'air libre, ont changé de texture. Passage en floraison du bonsai de cannabis

Culture de cannabis avec les engrais Metrop

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Fertilisants Metrop

Cannabis cultivé avec engrais Metrop

Cannabis cultivé avec engrais Metrop

Cet article est dédié aux engrais Metrop, avec lesquels nous avons réalisé une culture pour juger de leur efficacité. Cette gamme de produits est spécialisée dans la nutrition des plantes de cannabis à toutes les étapes de leur développement, de la germination jusqu’à la récolte. Ils sont mis au point pour tout type de substrat, tant en terre que dans les différents systèmes hydroponiques.

Ces produits sont étudiés pour être utilisés à des moments précis de la culture selon les besoins de la plante de cannabis, même s’ils sont également prévus pour ne pas avoir à utiliser plus de produits qu’il n’en faudrait, selon la philosophie de Metrop.

Metrop a développé un kit de culture en bouteilles de 250ml, soit un volume réduit qui permettra au cultivateur de tester d’abord les différents engrais proposés avant d’envisager l’achat de bouteilles classiques d’un litre. La concentration de ces engrais est supérieure à la majorité des autres marques disponibles sur le marché, 1L de Metrop équivalent à environ 5L d’engrais classique.

Culture de cannabis avec la gamme d’engrais Metrop

Cette culture a été réalisée en substrat Coco de Biobizz, avec deux tailles de pots et donc un rempotage. Les premiers de 0,5L permettront aux boutures de s’enraciner pendant quelques jours, avant d’être transplantées dans les pots définitifs de 1,65L.

Il est temps de passer en floraison pour limiter la hauteur finale des plantes de cannabis

Marijuana en croissance

Pendant la première et la deuxième semaine de croissance, les arrosages ont été légers, soit pas plus de 200ml de solution nutritive par plante en arrosant deux fois par jour. A ce stade les produits utiles sont l’Amino Roots et le Mr-1, ceux ci apportant tous les éléments nécessaires pour une croissance et un développement de la masse racinaire vigoureux.

Le Mr-1 est un produit spécialement mis au point pour la croissance, présentant une concentration de N-P-K 10-40-20. Sa grande teneur en Phosphore se traduira par une croissance des racines explosives, entre autres fonctions vitales comme les ramifications des plantes.

La croissance des plantes de cannabis pendant la photopériode de 18/6h fut très bonne, rapide et sans carences, les racines épanouies ayant permis aux plantes d’assimiler avec facilité tous les éléments disponibles. Les troncs sont épais et solides, les branches robustes et les feuilles d’une couleur parfaite.

Nous devons préciser qu’en plus de la combinaison Mr1 et Amino Roots, nous avons utilisé Calgreen, qui assure un apport en azote, calcium et en magnésium indispensables pour soutenir un développement végétal optimal.

Au cours de ces deux semaines de croissance et des deux premières semaines de floraison nous avons administré les engrais de la manière suivante, selon l’EC adapté à l’étape de vie des plantes.

Tableau utilisé avec les engrais Metrop en croissance

Tableau utilisé avec les engrais Metrop en croissance

Soins apportés pendant les quatre premières semaines de culture

Taille des branches basses

Taille des branches basses

Pendant ces quatre semaines durant lesquelles les plantes ont poussé, certaines manipulations ont été faites pour favoriser une entrée en floraison dans les meilleures conditions possibles, sans aucun type de maladie ou d’insecte. Une taille des branches inférieures pour aérer la partie inférieure sera recommandée, celle ci étant la plus menacée d’être attaquée par les différents types de fléaux menaçant les cultures de cannabis. Cela permettra également de rediriger l’énergie des plantes vers les parties supérieures, pour favoriser ces zones qui disposent de la meilleure pénétration lumineuse.

La colonisation des racines dans le pot de 1.65L est idéale pour pouvoir passer en floraison avec la garantie que les plantes disposent d’un système racinaire suffisant pour assimiler tous les nutriments dont les plantes auront besoin pour une floraison explosive. Nous avons remarqué que les plantes traitées avec Amino Roots ont produit plus de racines que les plantes n’ayant pas reçu ce cocktail d’acides aminés.

Pulvérisations foliaires avec Metrop

Les engrais Metrop sont élaborés avec des agents mouillants intégrés qui facilitent le contact des nutriments sur les feuilles, permettant ainsi à la plante de les assimiler plus rapidement par les stomates de ses feuilles.

Dans ce cas il faudra tenir en compte les facteurs suivants:

  • Le PH de la solution nutritive doit être de 7.0-7.1 car si le PH est supérieur, les plantes ne pourront pas absorber les nutriments correctement bien qu’ils soient à leur disposition.
  • Le dosage des niveaux d’Electro Conductivité EC pour la pulvérisation foliaire doit être inférieur à celui d’une solution destinée à l’ arrosage; l’absorption des nutriments étant bien plus rapide et profitable que par les racines. Nous descendrons donc l’EC de 2 à 3 dixièmes l’EC pour une assimilation correcte des engrais, sans complication pour les plantes.
  • Ne pas abuser des applications foliaires, car si les plantes s’habituent à recevoir une quantité suffisante de nutriments par ce mode d’administration, les racines seront alors moins développées et moins efficaces dans la nutrition des plantes, ce qu’elles devront assumer à 100% en floraison.
  • Pendant la période de floraison les pulvérisations devront être centrées sur les feuilles au cas où l’on souhaite utiliser le MR-2 par voie foliaire, il ne faudra pas l’appliquer sur les fleurs.
  • Il est conseillé de pulvériser avec la lumière allumée pour que la plante puisse absorber tous les nutriments et ainsi ne pas voir apparaître des champignons, grâce à des éléments comme le cuivre qui protègent de ces fléaux.

Cannabis en floraison avec Metrop

3e semaine de floraison

3e semaine de floraison

Une fois la floraison réellement enclenchée, soit environ deux semaines après le changement de photopériode, les plantes commencent à produire leurs premiers boutons floraux. Pour déterminer l’EC adapté, il nous faudra observer la formation des fleurs, la couleur des feuilles, l’EC de drainage et la vitalité des plantes. Nous pourrons alors vérifier si les plantes ont besoin d’une quantité supérieure ou inférieur pour le prochaine arrosage pour apporter la quantité de nutriments adéquate.

Pendant cette phase nous arrêterons d’utiliser les engrais dédiés à la croissance comme le MR-1 et l’Amino Roots, l’extension des racines étant moins explosive à ce stade, de même que la consommation d’azote se fait au détriment de celle en phosphore et potassium, à l’instar des micro éléments comme le magnésium. La plante se concentre sur la floraison en formant toujours plus de têtes.

Comme l’engrais Mr-2 contient un niveau de PK important, on pourra considérer qu’il jouera le rôle de Super PK ou supplément de PK.

Il suffira alors d’ajuster l’EC avec le Cal Green pour favoriser une floraison explosive de nos plantes de cannabis, qui dévoileront ainsi tout leur potentiel.

4e semaine de floraison

4e semaine de floraison

L’utilisation de l’Amino Bloom sera nécessaire à partir de la deuxième semaine de floraison, au moment où nous pourrons voir les premières fleurs se former. Les acides aminés de Metrop comme l’Amino Bloom sont élaborés pour présenter une structure interne favorisant leur absorption par les plantes ce qui se traduit par une récolte de têtes plus abondante.

Le PH pendant la phase de floraison a été maintenu entre 6 et 6.2, cette légère fluctuation assurant que tous les différents macro et micro éléments seront correctement absorbés.

Lors de cette culture de cannabis en intérieur il n’a pas été utile de pratiquer un nettoyage des racines en rinçant le substrat de culture entre deux apports de solution nutritive, l’EC du drain ayant été scrupuleusement observée pour ajuster la prochaine soupe en conséquence. En cas de légère sur fertilisation il a suffit de diminuer la concentration de la solution nutritive pour rapidement améliorer l’état des plantes.

Comment arroser ses plantes de cannabis avec les engrais Metrop

5e semaine de floraison

5e semaine de floraison

Les arrosages pendant la culture ont changé au fil de l’évolution des plantes. Pendant la phase de croissance, nous avons procédé à un arrosage manuel pour pouvoir réguler individuellement la quantité de solution nutritive apportée par plante et par pot selon les besoins de chaque individu.

Il y a des plantes qui pour différentes raisons pourront souffrir d’une évaporation et d’un assèchement du substrat plus rapide que les autres, pour cela il faudra les arroser avec une quantité plus importante que les autres individus qui auront besoin de moins de solution nutritive. Ces facteurs peuvent être par exemple un système racinaire plus développé, un courant d’air plus important selon l’emplacement des ventilateurs, une zone plus exposée à la lumière et à la chaleur…

6e semaine de floraison

6e semaine de floraison

La quantité de solution nutritive apportée a augmenté à mesure que les plantes se développent. Les facteurs externes comme l’humidité et la température ambiante joueront également un rôle dans la consommation d’eau des plantes, les quantités et fréquences seront alors adaptées selon la situation et l’époque de l’année à laquelle on cultive.

Cette culture témoin a été réalisée en hiver, avec des températures basses et une humidité ambiante importante, ce qui nous a contraint à recourir à un déshumidificateur pour maintenir une hygrométrie correcte les jours pluvieux. Il a été particulièrement important de contrôler l’humidité pendant la phase nocturne de la culture, celle ci augmentant fortement lorsque la lampe n’est pas en marche.

Pendant la période de floraison, l’arrosage manuel a été remplacé par un système d’arrosage automatique composé de:

  • Pompe à eau 800lts
  • Tube arrosage 16mm
  • Micro-tubes
  • Diffuseurs de 40ml/min
  • Réservoir de 90L + pompe à air et pierre diffuseur.

Tableau des niveaux d’EC et PH en floraison avec Metrop

Schéma d'engraissage Metrop floraison

Schéma d’engraissage Metrop floraison

Fin de floraison avec les engrais Metrop

7e semaine de floraison

7e semaine de floraison

Les dernières semaines avant la récolte, nous avons progressivement réduit les concentrations de la solution nutritive en diminuant la quantité de MR-2. Les plantes sont suffisamment chargées en nutriments pour que nous puissions commencer à rincer les racines.

En réalisant un rinçage du substrat, la plante va chercher à équilibrer l’EC du sol par osmose inversée, renvoyant ainsi les sels qu’elle contient vers le substrat. Ce processus entraînera une grande perte des réserves alimentaires des plantes. Après cette perte de nutriments la récolte n’en sera alors que meilleure, les qualités organoleptiques n’étant alors pas troublées par des résidus d’engrais, qui pourraient également avoir des répercussions sur notre santé.

8e semaine de floraison

8e semaine de floraison

Nous soulignerons le fait que ces engrais sont hautement concentrés et très rapidement absorbés par les plantes, nous recommandons ainsi d’être très vigilant lors des dosages et de la préparation de la solution nutritive, mais aussi d’observer ses plantes avec attention pour remarquer d’éventuels symptômes de sur fertilisation et ajuster l’EC rapidement afin d’éviter que cet excès ne se répercute sur la santé et la vitalité des plantes. Bien utilisés, ces engrais nous ont montré leur potentiel pour ce qui est de produire des têtes de cannabis ÉNORMES!

 

13 jours de floraison 13 jours de floraison 13 jours de floraison 13 jours de floraison 23 jours de floraison 23 jours de floraison 23 jours de floraison 23 jours de floraison 27 jours de floraison 27 jours de floraison 27 jours de floraison 27 jours de floraison 36 jours de floraison 36 jours de floraison 36 jours de floraison 36 jours de floraison 41 jours de floraison 41 jours de floraison 41 jours de floraison 41 jours de floraison 49 jours de floraison 49 jours de floraison 49 jours de floraison 49 jours de floraison 55 jours de floraison 55 jours de floraison 55 jours de floraison 55 jours de floraison 55 jours de floraison 55 jours de floraison 55 jours de floraison 55 jours de floraison

 

Cannabis et hermaphrodisme

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Qu’est ce qu’une plante de cannabis hermaphrodite?

Marijuana hermaphrodite

Marijuana hermaphrodite

Une plante hermaphrodite (herma) est une plante de cannnabis qui possède à la fois des fleurs femelles et des fleurs mâles. Bien qu’il s’agisse d’une caractéristique naturelle de la plante de cannabis, ce trait indésirable est à éviter pour la culture de marijuana, sinon vous risquez fortement de retrouver des graines dans votre récolte, ce qui réduira à la fois la quantité et la qualité de celle-ci.

L’hermaphrodisme (ou monoécie) peut avoir deux origines, génétique et environnementale.

Au niveau génétique, certaines variétés de cannabis sont plus sensibles que d’autres à l’hermaphrodisme. Cela peut provenir des origines génétiques de la variété (la Sativa Thaïlandaise présente par exemple un hermaphrodisme élevé), ou même de la technique utilisée pour faire les graines (GA3…).

Au-delà de la sensibilité génétique, une plante de cannabis peut devenir hermaphrodite sous l’influence du stress. Lorsque la plante sent que les conditions de floraison sont trop difficiles, l’hermaphrodisme est effectivement un moyen naturel pour elle d’écourter ce cycle, en provoquant la fécondation des fleurs femelles par le pollen de quelques fleurs mâles.

Le stress qui augmente le risque d’hermaphrodisme peut avoir de multiples causes, comme par exemple:

  • Changement de la photopériode, et notamment interruption de la période nocturne en floraison
  • Chaleur trop élevée (>27ºC environ), mauvaises conditions climatiques
  • Récolte trop tardive, lorsque la date idéale de la récolte est dépassée
  • Stress mécanique: branches cassées par le vent, racines abîmées lors d’un rempotage, taille en pleine flo, etc…
  • Problème d’arrosage (manque ou excès)
  • Excès d’engrais ou de PK
  • Insectes, acariens, maladies…
  • Choc thermique (arroser les plantes avec de l’eau trop froide…)
  • Usage de produits phytotoxiques (pesticides..)
Gros plan sur un bud de cannabis hermaphrodite

Gros plan sur un bud de cannabis hermaphrodite

Comment éviter les hermas?

Herma en pleine floraison

Herma en pleine floraison

Pour éviter les plantes de cannabis hermaphrodites, la première règle sera donc d’essayer de stresser le moins possible les plantes durant la floraison, afin de limiter les risques au maximum. Pratiquez tous les travaux de taille, pinçage et palissage des plantes durant la croissance et en tout début de floraison (stretch), avant la formation des buds.

Maintenez dans votre espace de bonnes conditions climatiques, une hygiène parfaite, surveillez régulièrement que votre programmateur soit bien réglé, que vos plantes n’aient pas de traces d’insectes ou d’acariens, que votre engraissage et votre arrosage sont bien adaptés. En fin de floraison observez régulièrement les trichomes des plantes pour ne pas dépasser la date optimale de la récolte.

Lors du choix des variétés de marijuana de vos prochaines cultures, prenez le temps de lire les retours des autres cultivateurs au sujet de ces génétiques et des grainetiers qui les produisent, vous pourrez ainsi facilement éviter les variétés dont vous constatez de nombreux retours d’hermaphrodisme. Nous pouvons par ailleurs remarquer que lorsqu’il y a trop de retour d’hermaphrodisme sur une variété, le breeder décide bien souvent de retirer celle ci de son catalogue.

Les graines de cannabis régulières sont réputées comme étant un peu moins sensibles à l’hermaphrodisme que les graines féminisées, mais ce n’est pas non plus une règle absolue, il faudra donc rester vigilent dans tous les types de cultures.

Que faire en cas de plantes de marijuana hermaphrodites?

Hermaphrodisme du cannabis

Hermaphrodisme du cannabis

Dès le tout début de la floraison, il sera très important d’observer vos plantes femelles le plus régulièrement possible, à la recherche de fleurs mâles. En pleine floraison ces fleurs mâles sont visibles relativement facilement, grâce à leur couleur jaune vive et à leur forme de petites bananes. On profitera d’ailleurs de cette observation attentive des plantes pour rechercher toute trace d’insectes, acariens, ou moisissures.

Si la plante de cannabis montre à la fois des fleurs femelles et des fleurs mâles dès le début de floraison, il faudra hélas la supprimer immédiatement de l’espace de culture.

Lorsque la plante de marijuana devient hermaphrodite en pleine floraison, vous avez deux solutions:

  • Si la plante produit vraiment très peu de fleurs mâles, vous pouvez éventuellement essayer de retirer celles-ci avec une pince à épiler (stérilisée à l’alcool), en prenant soin de pulvériser de l’eau dessus pour les humidifier (l’eau stérilise le pollen), et surveiller ensuite chaque jour que de nouvelles bananes n’apparaissent pas.
  • Si la plante produit de nombreuses fleurs mâles, il faudra alors supprimer celle ci de l’espace de culture.

Enfin, si une plante de cannabis devient hermaphrodite en fin de floraison, il suffira de récolter celle-ci le plus tôt possible, avant que les fleurs mâles n’aient le temps de lâcher leur pollen.

Reconnaitre une plante de marijuana hermaphrodite

Reconnaitre une plante de marijuana hermaphrodite

Vous retrouvez des graines dans votre récolte de cannabis?

Graines de marijuana en formation

Graines de marijuana en formation

Si vous retrouvez des graines dans votre récolte de marijuana, et que vous n’aviez pas de plante de cannabis mâle à proximité, c’est qu’au moins une de vos plantes était hermaphrodite. Les fleurs de cannabis mâles qui n’ont pas été retirées, ont lâché leur pollen sur les fleurs femelles voisines. Une fois celles-ci fécondées, la plante concentre hélas son énergie sur la production des graines, au lieu de l’utiliser pour la production de nouvelles fleurs.

Ces graines étant issues d’une plante hermaphrodite, elles auront hélas également une forte tendance à l’hermaphrodisme, il sera donc déconseillé de les utiliser pour vos cultures.

Nous espérons que ces conseils vous aideront à repérer efficacement les plantes hermaphrodites, afin de profiter pleinement de vos récoltes de sinsemilla!

Les plantes de cannabis hermaphrodites doivent être supprimées de l'espace de culture

Les plantes de cannabis hermaphrodites doivent être supprimées de l’espace de culture

Culture de cannabis et compost maison

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Qu’est ce que le compost?

Le compost est un engrais organique idéal, issu de la décomposition contrôlée de tout type de matière organique, solide ou semi-solide. Différents micro organismes se chargent de dégrader les résidus organiques jusqu’à les convertir en un produit assimilable par les plantes de cannabis.

Le compost peut être acheté sous différentes formes, dans la nature le processus de fabrication se réalise seul, et si nous le produisons nous mêmes nous pourrons alors, en plus de disposer d’un engrais riche pour notre plantation de cannabis, recycler nos déchets organiques pour collaborer activement au bien-être de la planète.

Processus de compostage

Processus de compostage

Comment utiliser le compost

Utilisation en pot pour la culture de cannabis en extérieur. La proportion sera d’une part de compost pour trois parts de terre légère en nutriments (de type Light Mix) pour les plantes de cannabis. Lors de cultures de longue durée en extérieur nous pourrons effectuer un second apport lors du dernier rempotage, à condition qu’il s’agisse de compost mature; si ce n’était pas le cas il ne faudrait pas l’enterrer, pour éviter son contact direct avec les racines ou le tronc.

Les lombrics travaillent le substrat

Les lombrics travaillent le substrat

Utilisation en pot en intérieur. La même proportion qu’en extérieur sera recommandée, il est très important de vérifier que le compost soit mûr et ne contienne pas de champignons, mouches ou autres parasites, les conditions de culture de cannabis en placard étant très favorables au développement des insectes et maladies.

Utilisation en pleine terre. Si nous avons la chance de disposer d’un potager dont une partie est dédiée au cannabis, le compost deviendra rapidement notre meilleur allié. Nous pourrons réaliser au moins 3 apports par an, à raison de 2Kg de compost par mètre carré. Le premier se fera juste après la récolte du cannabis, le compost pourra alors être frais, de seulement 2 ou 3 mois, les micro organismes présents dans la terre feront leur travail de décomposition et s’ils en ont l’opportunité, les lombrics apprécieront un sol si riche, qu’ils travailleront en s’alimentant. Le second apport de compost se fera quelques semaines avant la germination des graines, il devra être mature et libre d’agents pathogènes, on le mélangera au sol jusqu’à obtenir une terre homogène. La dernière application se fera lorsque les plantes auront déjà quelques mois de vie, le compost devra être mature, il conviendra d’éviter son contact direct avec les racines ou le tronc.

Micro vie bénéfique

Micro vie bénéfique

Utilisation de compost Guerrilla. Le transport des matériaux jusqu’au lieu de culture en guerilla étant parfois difficile, une bonne solution consistera à concevoir un tas de compost directement à proximité de la culture. Comme pour celui fabriqué à la maison, il faudra tamiser le compost obtenu avant de l’appliquer. Du fait de la lixiviation engendrée par le ruissellement de la pluie, notre compost pourra s’avérer moins riche que celui réalisé en conditions optimales, mais il demeurera efficace en améliorant la structure du sol et en réduisant les besoins en eau.

Utilisation en paillage. En appliquant une couche de compost très mûr sur la couche supérieure de la terre nous éviterons la formation de mauvaises herbes qui entreraient en compétition avec nos plantes de cannabis, et servira d’engrais organique léger tout en protégeant la vie bactérienne du sol des rayons solaires qui pourraient les affecter.

Thé de compost. En provoquant volontairement la lixiviation du compost nous obtiendrons un engrais organique liquide riche en nutriments. Une technique pour fabriquer ce thé de compost consistera à remplir un sac de toile avec un kilo de compost, en l’empêchant de sortir, avant de plonger ce sac dans un bac d’eau dans lequel nous le laisserons macérer 12 heures. L’arrosage peut se faire directement avec ce thé, si le temps de macération est supérieur à 12 heures il faudra toutefois le diluer à l’eau avant de l’appliquer aux plantes.

Avantages du compost

  • Le compost présente de nombreuses qualités, qu’il convient de connaître pour optimiser son utilisation et profiter de tout son potentiel.
  • Son origine 100% organique favorisera les propriétés organoleptiques des plantes de cannabis.
  • Agit comme récupérateur organique des sols, améliorant ses propriétés, augmentant la diversité de la vie microbienne, et sera ainsi très bénéfique aux sols pauvres ou abîmés.
  • Réduit la nécessité d’appliquer des engrais car il diffusera des oligo-éléments, macro et micro éléments et nutriments qui nourriront les plantes de cannabis, en plus de favoriser l’assimilation des nutriments apportés lors d’un arrosage avec engrais.
  • Permet une meilleure rétention d’eau. Cette qualité est très favorable dans les cultures où le cannabis peut souffrir de stress hydrique, comme par exemple en guerilla.
  • Le compost est également une excellente couverture ou paillage qui empêchera les herbes indésirables de coloniser le substrat, en plus de protéger la vie bactérienne du sol des radiations solaires.
  • En plus de nourrir la terre, sous ses premières formes il sert d’aliment et favorise la procréation des lombrics, nous offrant un magnifique humus de lombric dont nous parlerons dans un prochain article.
  • Environ 40% du poids de notre poubelle domestique correspond à des restes organiques, qui normalement finiront à la décharge, et s’ils sont mal traités pourront polluer le sol et les nappes phréatiques, ainsi que participer à l’effet de serre. Le compost est donc aussi une excellente initiative écologique.
  • En réalisant notre propre compost, nous fermerons quasiment le cercle végétal en convertissant le problème des déchets en une solution verte pour fertiliser notre potager, et produire de nouveaux fruits et légumes, dont une partie retournera sur le tas de compost après la récolte…

Types de composteurs

Composteur en plastique

Composteur en plastique

Nous pouvons composter n’importe où, selon l’espace disponible et nos exigences esthétiques, il sera même possible de conserver une attitude positive en appartement, nous vous détaillerons quelques unes des alternatives envisageables.

Composteur commercial. Sans doute le plus rapide et le plus commode à mettre en place, généralement fabriqué en plastique, comporte une ouverture sur la partie supérieure pour introduire les déchets organiques, et une porte sur la partie inférieure pour récupérer le compost mature. Avec ce type de composteur nous évitons les problèmes d’animaux attirés par les déchets, son aspect est idéal pour composter à la maison.

Bidon  composteur

Bidon composteur

Composteur en bidon. Si nous disposons d’un grand bidon ou baril de plastique, il suffira d’y percer une trappe pour glisser les restes végétaux, et une porte sur le fond pour récupérer le compost.

Grand composteur en bois.

Grand composteur en bois.

Composteur en bois ou en briques. Si nous en avons le temps et disposons de matières premières, la construction d’un composteur en bois ou briques peut se révéler être une expérience gratifiante. Nous penserons là aussi à concevoir une petite porte sur la partie supérieure pour ajouter la matière organique, nous utiliserons pour la façade des planches de bois qui pourront être retirées individuellement en les faisant glisser horizontalement, pour faciliter le contrôle et la récupération du compost mature.

Le volume dépendra de l’espace, mais pour un compostage efficace et de qualité il est recommandé de ne pas excéder 1m3 par composteur: ainsi, si nous disposons d’un grand jardin qui produira une quantité considérable de déchets verts, il sera plus avantageux de bâtir plusieurs petits composteurs, qu’un seul d’un volume trop important pour un travail homogène et un contrôle efficace du travail de compostage. Nous pourrons ainsi disposer de composts à différents stades de maturation d’un bac à l’autre.

Compost en grillage. Une simple grille métallique peut se convertir en composteur en quelques minutes, il suffira d’en relier les extrémité de façon à former un rouleau que nous fixerons au sol à la verticale. Cette méthode implique une grande aération de la matière: il faudra donc être vigilant quant à l’humidité et aux températures dans le tas de compost. Ces installations sont idéales au jardin.

Composteur en grillage

Composteur en grillage

Le composteur sera placé dans une zone ombragée et protégée des vents dominants, à proximité d’une source d’eau et d’un volume permettant facilement de le remuer ou de prélever le compost mûr. Il sera important de le protéger de la pluie pour éviter une lixiviation des nutriments trop important. Concernant le montage en lui même de ces composteurs, nous sommes certains qu’avec un peu de temps et d’expérience vous pourrez sans problème laisser s’exprimer votre imagination au service du recyclage, pour des composteurs aussi efficaces qu’esthétiques!

Ingrédients pour la fabrication du compost

Pendant la préparation du compost, nous pourrons observer quantité de formes de vie différentes qui participent au processus, insectes, vers, bactéries et champignons feront du compost une matière vivante. Pour maintenir le cycle naturel nous devrons éviter l’usage d’insecticides, fongicides ou tout type d’élément qui pourrait mettre en danger cet équilibre.

Les ingrédients nécessaires pour réaliser le compost sont l’eau , l’oxygène, l’azote et le carbone.

  • Eau. Le mélange doit être humide mais non détrempé. Pour vérifier l’humidité du compost, nous pourrons en presser délicatement un échantillon entre nos mains: s’il est coulant, il est trop humide. Au contraire si même en le pressant fortement il n’en sort aucun jus, le compost est sans doute trop sec. L’idéal est qu’il en coule quelques gouttes en pressant, et que notre main reste légèrement humide, ceci représentant un niveau d’humidité optimal.
  • Oxygène. Les micro-organismes chargés de la décomposition meurent sans oxygène. Si le mélange est trop humide et de texture trop pâteuse, l’oxygène pénétrera très difficilement. Il faudra alors remuer le tas de compost pour l’enrichir en oxygène pour garantir le développement des micro organismes et faciliter ainsi une décomposition sans odeur.
  • Azote. Ce sont les matériaux appelés matière verte, parmi lesquels nous utiliserons le plus souvent: restes de cuisine, fruits, végétaux, tontes de gazon, fumier, marc de café, feuilles ou sachets de thé, restes de feuilles vertes ou déchets de tailles d’entretien.
  • Carbone. Aussi appelé matière marron: restes de plantes sèches (branches et troncs), paille, cendres de bois, carton, papier, sciure et cheveux. Il est déconseillé d’employer du papier ou carton présentant de l’encre de couleur, les restes de bois, cendres ou sciure doivent être exempts d’huiles, peintures ou autres produits chimiques qui altèrent la qualité du compost.
Plantes de cannabis nourries au compost

Plantes de cannabis nourries au compost

Pour « nourrir » son compost, les produits suivants sont déconseillés: conserves salées, plantes malades, défécations de chiens ou chats, graisse ou tout matériel contenant des traces de produits chimiques. Les restes de poissons, viandes, produits laitiers, huiles ou salades peuvent être ajoutées au composteur, même si ce n’est pas recommandé du fait de l’odeur désagréable qu’ils génèrent si la fermentation et la décomposition ne sont pas stables et homogènes, et des nuisibles que ces produits attireront (chiens, chats, rongeurs, insectes…puis leurs prédateurs comme les serpents par exemple).

Processus de fabrication du compost

Que composter?

Que composter?

Avant d’incorporer les déchets au compost, il conviendra de les mixer ou de les couper en cubes de moins de 5 cm pour favoriser une décomposition rapide, se traduisant également par une meilleure aération, simplifiant le processus de compostage.

Il existe différentes formules pour préparer le compost, l’idéal étant d’avoir un mélange homogène des composants, une humidité stable, et aérer au moins une fois par semaine; il est de toute manière très intéressant d’expérimenter par soi même pour comparer les différents résultats selon les méthodes appliquées.

Une proportion fréquente est ¾ de matière marron (carbone) et ¼ de vert (azote), il est aussi possible de mélanger deux parts d’une matière sèche pour une part de matière humide, dans ce cas il faudra une attention spéciale, et remuer le mélange au moins une fois par semaine.

Si le composteur n’est pas en contact direct avec la terre, il faudra en ajouter une couche pour commencer, afin d’apporter une base de micro organisme à notre futur compost. Nous intercalerons ensuite une couche de 15 cm de matière marron, puis 10cm de matière verte.

À chaque couche ajoutée, il conviendra d’arroser sans noyer le mélange, si c’était le cas quelques poignées de feuilles sèches rectifieront rapidement cela.

Pour apporter des minéraux, nous disposons toutes les deux couches un peu de cendre de bois non traité ainsi qu’un peu de calcium (chaux) pour contrôler le pH, nous mélangerons alors le tas pour une action homogène.

Composteur maison en bois

Composteur maison en bois

Pour accélérer le processus, on utilisera des activateurs comme par exemple le purin d’orties, les moins scrupuleux pourront simplifier la préparation en arrosant d’une solution composée à 10% d’urine humaine diluée dans de l’eau, idéalement extraite d’une personne ne prenant pas de médicaments. On pourra aussi recourir au fumier d’animaux herbivores pour activer et stimuler le compost, de préférence en extérieur, à moins de disposer d’une bonne expérience du compostage pour éviter les déconvenues.

Si l’on ajoute des restes de repas, il faudra les recouvrir de feuilles sèches et morceaux de carton, s’ils restaient à découvert la procréation des mouches serait facilitée, et leurs oeufs disséminés dans notre compost pourraient par la suite se traduire par des risques d’infections de la mouche noire qui apparaissent dans les terreaux pour cannabis.

Lorsque commence la décomposition, la température peut atteindre 50/60ºC, il ne faudra pas la laisser dépasser 70ºC ni descendre sous 30ºC. Nous maintiendrons la température en remuant et en arrosant le compost pour que la décomposition ne soit pas interrompue.

Contrôler l’humidité, vérifier que la matière ne soit ni sèche ni saturée; pour cela les arrosages se feront environ tous les 3 à 4 jours selon les conditions climatiques.

Aération mécanique du compost

Aération mécanique du compost

Remuer régulièrement le compost oxygénera la matière et aidera à accélérer la maturation.
Si le compost a été correctement réalisé, il sera prêt entre 3 et 6 mois, s’il n’a pas été correctement oxygéné il pourra demander jusqu’à un an pour être prêt à être utilisé.
Nous saurons que notre compost est prêt lorsqu’il dégagera une odeur typique de forêt, sera d’une couleur sombre, on ne pourra plus distinguer de déchets et la température sera redescendue à +/- 20º, il sera alors temps de recourir à une grille métallique aux mailles d’environ 1cm de largeur pour filtrer et tamiser le mélange, les déchets retourneront dans le tas de compost en cours de maturation.

Le compost récolté demandera 10/15 jours d’aération pour terminer sa maturation, perdre de l’humidité et cesser complètement le travail de décomposition des micro organismes comme les bactéries que nous pouvons trouver dans d’autres produits comme par exemple les perles Bactohemp. Une fois mûr et sec, on pourra le stocker en sacs hermétiques, en vérifiant l’absence d’un éventuel excès d’humidité qui pourrait se traduire par la putréfaction.

Par mesure de sécurité, nous pourrons tester la qualité du compost avant de l’utiliser en y faisant germer 10 graines de lentilles, dont un minimum de 8 à 9 graines devront germer: dans le cas contraire, il est fort probable que le compost soit de mauvaise qualité (à condition bien sûr de réaliser le test avec des semences issues d’un lot ne présentant aucun problème de germination en conditions normales).

Solutions aux problèmes de compost

Voici quelques exemples des soucis les plus fréquents pouvant survenir lors de la préparation du compost, ainsi que les solutions qui pourront être envisagées pour y remédier.

  • Mauvaise odeur. Elle peut être due à un excès d’azote ou d’humidité, dans les deux cas nous pourrons ajouter du carton, des feuilles sèches ou du papier. Cette odeur peut aussi provenir d’un manque d’oxygène, il suffira alors de retourner le mélange pour l’aérer et résoudre ce problème.
  • Odeur d’ammoniac. Lorsque le tas de compost est trop grand son poids peut finir par compresser le mélange en générant cette odeur désagréable.
  • Le mélange ne chauffe pas. Normalement ceci est du à un manque de matières riches en azote, en plus d’ajouter des déchets verts, un purin d’ortie ou de l’eau enrichie d’engrais de croissance corrigeront cela. Le mélange peut également ne pas chauffer en cas de manque d’oxygène, ou d’excès ou de manque d’eau.
  • Mouches et autres insectes. Il ne sont pas un vrai problème mais peuvent être dérangeant; couvrir les restes alimentaires de feuilles mortes, de paille ou de sciure de bois. Les fourmis pourront être évitées en cultivant de la lavande au pied du composteur.
  • Excès ou manque d’humidité. Nous le corrigerons en ajoutant des feuilles sèches ou de l’eau selon le cas, avant de remuer énergiquement le tas pour le rendre homogène.

Merci beaucoup pour votre attention, nous vous souhaitons un bon compostage!

Utiliser l’engrais pour cultiver du cannabis en terre

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Comment utiliser les engrais et additifs pour la culture de la marijuana?

Engrais Canna pour terre

Engrais Canna pour terre

Tout comme les humains, les plantes de cannabis ont besoin d’une alimentation régulière et équilibrée, à la fois en quantité et en qualité. Cette nourriture pour plantes se trouve sous la forme d’engrais, liquide ou solide.

Nous allons vous expliquer comment utiliser ces engrais de la meilleure façon possible, pour obtenir le meilleur de votre culture de cannabis en terre.

Engrais, stimulateurs, boosters PK, amendements…

Il existe de nombreux produits pour la culture du cannabis, et ceux ci peuvent être classées en différentes catégories:

  • Les engrais complets, qui contiennent à la fois les macro-éléments azote, phosphore, potassium (NPK), les éléments secondaires (calcium, magnésium), et tous les oligo-éléments (fer, zinc, etc..), dans des proportions adéquates. Ces engrais sont souvent présentés sous la forme d’engrais de croissance (riche en azote N), d’engrais de floraison, ou encore d’engrais unique à utiliser du début à la fin de la culture.
Séquençage des nutriments pour le cannabis (source = Aptus)

Séquençage des nutriments pour le cannabis (source = Aptus)

  • Les stimulateurs organiques, qui sont composés de vitamines, acides aminés, extraits d’algues ou de plantes, acides organiques, humiques, fulviques… ces produits ne contiennent pas (ou quasiment pas) de nutriments, mais vont stimuler le métabolisme de la plante, et améliorer l’assimilation des engrais. Par exemple, un stimulateur de racines aidera à leur développement, alors qu’un stimulateur de floraison favorisera une belle formation des fleurs.

Guano de chauve souris Guanokalong

Guano de chauve souris Guanokalong

  • Les boosters PK, que l’on peut utiliser lors de l’explosion florale (vers la 5e semaine de floraison). Ceux-ci contiennent du Phosphore (P) et du Potassium (K), les deux éléments les plus importants pour la floraison de la plante, sous une forme minérale directement assimilable. Les boosters PK ne contenant pas d’azote ni d’oligoéléments, ils ne peuvent être utilisés en tant qu’engrais complet, mais uniquement en tant que complément, pendant une courte période d’environ deux à trois semaines.

 

  • Les amendements organiques, ou engrais de fonds, qui sont des nutriments sous forme naturellement solide, à diffusion lente, que l’on peut donc mélanger au terreau avant son utilisation (ou sous forme de thé) : lombricompost,  guano, cendres, algues…. Plus vous utiliserez d’amendements, plus la terre sera enrichie en nutriments, donc moins vous aurez besoin d’ajouter de l’engrais liquide durant la culture. Attention toutefois de ne pas trop enrichir le substrat, surtout pour des jeunes plantes (semis, boutures..), et de bien équilibrer les dosages des amendements. N’utilisez pas de fumier animal frais, celui ci étant trop concentré.

 

Qu’est ce que la norme NPK des engrais?

Sur chaque bouteille d’engrais, figure une norme NPK, composée de ces 3 lettres suivies de 3 chiffres.

Ces lettres correspondent aux 3 nutriments les plus importants pour les plantes: l’Azote (N), le Phoshore (P), et le Potassium (K).

Les chiffres qui les suivent correspondent au ratio de ces éléments les uns avec les autres, par exemple:

  • un engrais avec un NPK de type 4/2/3 contient d’avantage d’Azote que de Phosphore et de Potassium, et sera donc plus adapté à la croissance des plantes
  • un engrais avec un NPK de type 2/3/4 contient d’avantage de Phosphore et de Potassium que d’Azote, il s’agit donc d’un engrais pour la floraison des plantes
Fabrication des engrais minéraux

Fabrication des engrais minéraux

 Il est important de bien comprendre que ces chiffres correspondent à un ratio, et non pas vraiment à un pourcentage exact, la dilution des nutriments pouvant varier d’une marque à une autre. Il faut aussi savoir que la norme NPK n’est pas la même dans tous les pays, et change souvent au cours du temps, c’est pourquoi les étiquettes des engrais doivent régulièrement être actualisées.

Inutile donc de choisir le produit avec la norme NPK la plus élevée, cela n’étant finalement ni un signe de concentration, ni d’efficacité. Cette norme vous sera surtout utile pour savoir si un produit contient du NPK, et si oui, en quelles proportions sont répartis ces trois élément nutritifs.

Quand utiliser les engrais pour cultiver du cannabis en terre?

L’utilisation d’engrais varie principalement selon le stade de culture de la plante.

La terre et surtout le terreau contiennent déjà une certaine quantité d’engrais, il faut donc attendre quelques temps avant d’ajouter de l’engrais liquide:

  • Environ 7 à 10 jours après rempotage (ou germination) dans un terreau léger (de type Light Mix ou Soft Mix)
  • Environ 2 à 3 semaines après rempotage (ou germination) dans un terreau enrichi (de type All Mix ou BioCanna)

Il sera assez difficile de faire une belle récolte d’une plante en pot de terre sans utiliser aucun engrais liquide: il faudra en effet dans ce cas utiliser un grand volume de terreau bien enrichi, sinon la plante montrera des signes de carences dès qu’elle aura consommé les réserves d’engrais présentes dans la terre.

L'engrais est la nourriture des plantes

L’engrais est la nourriture des plantes

Les engrais liquides (et boosters PK) s’utilisent en général un arrosage sur deux (ou sur trois), ou maximum deux fois sur trois. Les arrosages à l’eau claire permettent en effet d’éviter les accumulations de sels dans le substrat, en diluant les nutriments non utilisés.

Les engrais s’utilisent normalement uniquement par voie racinaire. Il est exceptionnellement possible d’utiliser certains engrais en pulvérisation foliaire, notamment durant la croissance, mais cela reste déconseillé car les plantes deviennent alors paresseuses des racines. En effet, pourquoi développer ses racines lorsque l’eau et la nourriture sont apportées directement par les feuilles..

Les stimulateurs organiques ne contenant pas (ou quasiment pas) de NPK, vous pouvez par contre les utiliser à chaque arrosage, et/ou les utiliser par voie foliaire avant la floraison. Les vitamines par exemple, sont ainsi beaucoup mieux assimilées par les feuilles des plantes que par les racines.

Quel dosage d’engrais utiliser pour la culture du cannabis?

Vous pouvez utiliser les tableaux de dosages, fournis par les fabricants ou par nous-mêmes. Ces tableaux sont des moyennes indicatives, qu’il faudra donc bien sûr adapter d’une plante à l’autre, tous les individus n’ayant pas le même appétit, ni les mêmes capacités d’assimilation des nutriments. Les dosages d’engrais varient également selon les conditions de culture. Un excès se produisant rapidement, attention de ne pas avoir la main trop lourde!

Tableau d'engraissage General Organics

Tableau d’engraissage General Organics

D’une manière générale il sera toujours conseillé d’utiliser les produits avec un dosage gradient croissant/décroissant, c’est-à-dire:

  • Commencer par un faible dosage
  • Augmenter progressivement celui-ci chaque semaine, jusqu’au dosage maximum
  • Diminuer progressivement ce dosage, jusqu’à l’arrêt d’utilisation du produit

Dans tous les cas, le plus important sera de bien observer les plantes, pour observer les signes d’excès ou de carences. Ceux-ci vous seront présentés dans une prochaine série de guides sur les nutriments des plantes de cannabis. Être attentif aux besoins des plantes sera en effet toujours beaucoup plus efficace que de suivre aveuglement un tableau de dosages.

Quel engrais utiliser en période de stretch de début de floraison?

Il parait logique d’utiliser de l’engrais de croissance en période végétative, et de l’engrais de floraison lorsque les buds se forment, mais la gestion de l’engraissage est un peu plus délicate durant les 2 premières semaines de floraison, durant la période de stretch ou préfloraison. Les besoins des plantes en azote sont alors à leur maximum, il sera donc important de continuer à leur apporter suffisamment d’engrais de croissance pendant environ 10 à 15 jours suite au passage en 12/12. Une technique courante sera d’utiliser en même temps les engrais de croissance et de floraison, chacun à demi-dose, jusqu’à la fin de la période de stretch.

Carence en azote en milieu de floraison

Carence en azote en milieu de floraison

Si vous remplacez totalement l’engrais de croissance par celui de floraison dès le passage en 12/12, les plantes vont rapidement utiliser toutes leurs réserves d’azote, ce qui se traduira ensuite par un jaunissement commençant par les feuilles du bas. Une fois en pleine floraison il sera alors très difficile de récupérer cette carence en azote, ce qui réduira hélas le volume de la récolte.

Peut-on mélanger différentes gammes d’engrais pour la culture du cannabis?

Engrais Biobizz pour cannabis

Engrais Biobizz pour cannabis

Il est déconseillé de mélanger différentes marques d’engrais et d’additifs pour la culture du cannabis, car les produits d’une même gamme sont prévus pour agir en synergie. Ceux-ci s’utilisent dans la même eau d’arrosage, en les ajoutant un par un, et en mélangeant l’eau à chaque étape. Il ne faut par contre jamais mélanger des produits sous leur forme pure (sans eau).

Il reste éventuellement possible d’utiliser ensemble des produits de différentes gammes, mais à condition de parfaitement connaître la composition de chacun des produits, pour éviter tout risque de doublon ou d’incompatibilité. En cas de doute sur l’association de différents produits de notre catalogue, n’hésitez pas à nous consulter.

Comment rincer les plantes de cannabis avant la récolte?

Le rinçage est une étape très importante de la culture, qui est hélas souvent bâclée ou mal réalisée.

Pourtant, plus le rinçage sera long, meilleure sera la qualité gustative de la récolte!!!

Rincer consiste simplement à arroser vos plantes à l’eau claire, pour éliminer les réserves d’engrais du substrat, puis les réserves d’engrais de la plante elle-même. Une herbe bien rincée exprimera ses pleines propriétés organoleptiques, avec une fumée très douce, qui ne gratte pas la gorge. Eviter de consommer des restes d’engrais permettra aussi bien sûr de réduire les risques sanitaires.

Pour une culture en terre vous pouvez commencer à réduire progressivement les dosages d’engrais lorsque l’explosion florale ralentit, par exemple autour de la 6e semaine de floraison, afin de préparer le rinçage. En effet, si vous donnez un dosage d’engrais maximum juste avant le rinçage, celui-ci sera beaucoup moins efficace.

En terre 15 jours de rinçage seront un strict minimum, mais il ne faudra pas hésiter à rincer 3 ou 4 semaines voir même d’avantage, selon le niveau de qualité gustative recherché.

Plante de cannabis bien rincée, prête à la récolte

Plante de cannabis bien rincée, prête à la récolte

En début de rinçage vous pouvez éventuellement ajouter des enzymes, pour augmenter son efficacité ; d’autres cultivateurs utilisent plutôt des chélateurs (EDTA..), mais il ne faudra alors pas oublier de bien rincer les plantes à l’eau claire suite à l’utilisation de ce type de produits, pour éviter d’en consommer.

Pour le rinçage vous pouvez continuer à suivre les conseils de notre guide sur l’arrosage des plantes de cannabis, en utilisant le même volume d’eau que pendant la floraison. Cependant comme les plantes consomment de moins en moins d’eau lorsque la récolte approche, il faudra espacer de plus en plus les arrosages, pour limiter les risques de moisissure.

Vous pouvez éventuellement patienter jusqu’aux premiers signes de soif de la plante pour arroser à nouveau, cela créera un stress hydrique qui favorisera la formation de résine de la plante.

Engrais organiques ou minéraux pour la culture du cannabis en terre?

Ces deux types d’engrais sont très efficaces, mais pour la culture en terre nous conseillons en général d’utiliser une gamme d’engrais organique, qui vous apportera une meilleure qualité gustative, grâce à leur composition riche en sucres, acides organiques, acides humiques, et autres ingrédients naturels très appréciés par la plante de cannabis.

Les engrais organiques sont issus du monde vivant (végétal ou animal), alors que les engrais minéraux sont issus de l’industrie chimique, ou de l’exploitation de gisements de Phosphate et de Potasse.

Engrais organique ou minéral?

Engrais organique ou minéral?

La principale différence d’utilisation entre les engrais organiques (bio) et les engrais minéraux (chimiques), est que les engrais organiques doivent d’abord être décomposés par la vie microbienne du sol en minéraux assimilables par la plante, alors que les engrais minéraux sont composés de sels directement assimilables par la plante, sans passer par la vie microbienne.

Il existe aussi des engrais bio-minéraux, qui contiennent donc une partie organique, et une partie minérale. Il s’agit ici d’avantage d’une appellation marketing, que d’une réelle nouveauté.

Les engrais minéraux sont donc assimilés plus rapidement que les engrais organiques, qui sont à diffusion plus lente. Au niveau du rendement, lorsqu’ils sont bien utilisés ces deux types d’engrais peuvent donner d’excellents résultats, qu’il sera difficile de départager sur la balance.

Pour exprimer leur plein potentiel, les engrais organiques peuvent être accompagnés de vie microbienne bénéfique. Celle ci va en effet augmenter fortement les capacités d’assimilation des nutriments des racines, tout en les protégeant contre les attaques de bactéries ou de champignons pathogènes.

Vie microbienne bénéfique symbiotique

Vie microbienne bénéfique symbiotique

Comment conserver les engrais pour le cannabis?

Les produits organiques se conservent de préférence au frigo après ouverture, pour une durée de quelques mois. Lorsque les engrais organiques sont ajoutés à l’eau d’arrosage, celle-ci doit être utilisée immédiatement, et ne pourra pas être conservée plus de quelques heures.

Les produits minéraux peuvent se conserver à température ambiante durant quelques années, à l’abri de la lumière. Une fois dilués dans l’eau d’arrosage, celle-ci peut être conservée quelques jours.

Dans tous les cas (organique ou minéral), si l’odeur ou la texture d’un produit s’est modifiée, il sera déconseillé de l’utiliser. Bien que ceux ci ne soient pas forcément devenus toxiques, ils ont certainement perdu de leur efficacité. Les engrais minéraux peuvent parfois se concentrer partiellement sous forme de cristaux, il faudra alors secouer fortement la bouteille pour essayer de diluer ceux-ci.

Il est d’ailleurs important de toujours secouer chaque produit avant de l’utiliser, pour que ses ingrédients y soient répartis de façon bien homogène. Utilisez une pipette ou seringue graduée par bouteille, pour ne pas dénaturer les produits.

Jardin biologique

Jardin biologique

Méthodes de consommation du cannabis

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Différentes méthodes de consommation du cannabis

Le cannabis est une plante millénaire et, de ce fait, des études archéologiques démontrent qu’autour de 8000 avant J.C., existait déjà la culture du chanvre ou du cannabis. Il existe de nombreux faits sur la chronologie de cette magnifique plante cataloguée aussi bien par des gourous, chamanes, médecins, biologistes ou scientifiques comme une plante spirituelle, médicale, ludique ou à caractère industriel ; de nombreux usages lui sont faits. Nous continuerons, en laissant de côté le cannabis comme matière pour le secteur industriel (tissu, papier…) et nous nous centrerons sur l’explication des différentes méthodes de consommation de la marijuana.

Trichomes de cannabis de grande qualité

Trichomes de cannabis de grande qualité

Inhalation de cannabis (Fumé)

La consommation de cannabis sous forme de cigarette, joint, spliff… est la plus connue par la grande majorité des personnes qui profitent de cette plante. De toute façon, il est facile de nos jours de trouver différentes manières de la consommer en inhalant la fumée comme résultat de la combustion. Les pipes, narguilés, bongs … sont quelques exemples de cette forme de consommation même s’il existe de légères différences entre elles, comme la quantité de fumée aspirée ou la prolongation de l’aspiration, et la quantité de toxines produites.

Il faut prendre en compte que quand le cannabis est inhalé, une grande quantité du thc est consumé par la combustion elle-même au moment de prendre la bouffée, nous consommons seulement maximum 40% du total du THC. Même ainsi, fumer du cannabis est la méthode la plus rapide afin de sentir ses effets, son odeur et son goût.

La plante de cannabis produit des composants chimiques appelés cannabinoïdes. Il est confirmé l’existence de plus de 40 cannabinoïdes différents. Les principaux sont :

  • THC ou tetrahidrocannabinol : Il est le cannabinoïde le plus important. Il est le grand responsable des effets ludiques et thérapeutiques du cannabis. Le THC est pratiquement inexistant dans les plantes de chanvre industriel. Dans les têtes de cannabis sa concentration peut atteindre 25%.
  • CBD ou cannabidiol : Avec une présence beaucoup moins importante que le THC, le CBD produit un effet apaisant et anti-inflammatoire. Il n’a pas d’effet psychoactif. Il ralentit l’effet du THC et il peut causer un effet plus prolongé. Récemment, de nouvelles variétés de cannabis enrichies en CBD sont apparues sur le marché, avec un potentiel très important pour le cannabis médical.
  • CBN ou cannabinol : Avec un effet psychoactif léger, le CBN apparaît quand le THC s’oxyde. Un CBN élevé peut provoquer des somnolences. Nous l’éviterons en sachant quand réaliser la récolte du cannabis.

Voici une vidéo qui explique une des meilleures méthodes pour fumer du cannabis à l’aide des pipes à fumer de la marque Amazed:

Inhalation de cannabis (Vaporisé)

Une des formes les plus saines de consommer du cannabis est à travers un vaporisateur, nous ne fumons plus mais nous inhalons, il ne se produit pas de combustion et ils réduisent les toxines en proportion du thc. La combustion du cannabis à plus ou moins 230°C déclenche une éclosion de différents éléments avec plus ou moins de toxicité, en fonction de la température à laquelle est soumise la marijuana. A 180°C le thc s’évapore et les hydrocarbures sont pratiquement inexistants.

Vaporisateur Volcano

Vaporisateur Volcano

Une étude réalisée par des scientifiques a analysé l’un des meilleurs vaporisateurs du marché, observant un ratio de 10 parts de cannabinoïdes pour 1 part de goudrons. Les résultats ont été comparés avec ceux d’un joint de cannabis et ils ont été de 13 parts de goudrons pour 1 part de cannabinoïdes, et la même chose a été constatée avec une pipe à eau, donnant des résultats de 27 parts de goudrons pour 1 part de cannabinoïdes. La pipe à eau est donc plus nocive que le joint et celui-ci est plus nocif qu’un vaporisateur, avec un grand écart entre ces deux derniers.

Vaporisation VS Combustion

Vaporisation VS Combustion

Cannabis par voie orale (infusion)

Lait au cannabis

Lait au cannabis

Le cannabis peut également se consommer en « infusion au lait ». Le thc est liposoluble mais n’est pas hydrosoluble, c’est-à-dire qu’il peut se dissoudre dans la graisse mais pas dans l’eau. Cela signifie que si nous essayons cela avec de l’eau, nous ne ferons que mouiller l’herbe et nous n’aurons plus qu’à la jeter. Au contraire, si nous utilisons du lait, le thc restera collé aux graisses qu’il contient. Il est important de noter que plus le lait contiendra des graisses, plus sa dissolution sera facile; c’est pour cela qu’il est conseillé d’utiliser du lait entier et de bonne qualité.

Les quantités à diluer dépendront de chaque personne mais en général, une moyenne de 1 gramme pour 1L sera suffisant comme dose de départ, et il est conseillé à chaque personne de rechercher son dosage idéal en commençant petit à petit puis en augmentant la dose jusqu’à trouver celle désirée.

Sa préparation est très simple : versez le lait dans une casserole et laissez à feu doux durant 10 minutes, en remuant de temps en temps avec le cannabis sec à l’intérieur. Si le lait monte, il faut baisser le feu jusqu’à compléter les 10 minutes. Finalement, renversez le contenu dans une passoire et le voilà prêt pour la consommation.

Les effets se feront sentir quand le lait commencera à être digéré, 15 à 60 minutes après absorption.

Cannabis par voie orale (macération dans l’alcool)

Alcool de cannabis

Alcool de cannabis

Une autre des méthodes de consommation du cannabis est de le laisser macérer dans une bouteille de notre alcool préféré qui peut être le rhum, le whisky ou l’eau de vie, entre autres.

Sa préparation est également très simple. Il s’agit de placer 25 grammes de notre meilleure herbe sèche dans 1 litre de notre alcool, nous le laisserons macérer durant au moins 6 semaines, même s’il faut le remuer un petit peu semaine après semaine. Pour terminer la préparation, il faut la passer à travers une passoire, et la voilà prête pour sa consommation sous forme alcoolisée. Plus la macération sera longue, et plus l’alcool sera chargé en cannabinoïdes, n’hésitez donc pas à patienter plusieurs mois.

Vous pouvez ajouter à la macération un peu de vanille, cannelle, sucre de canne, etc… pour adoucir un peu le gout corsé du cannabis.

Cannabis par voie sublinguale

Une autre façon de consommer du cannabis médical est par la voie sublinguale. Aujourd’hui, il existe des entreprises pharmaceutiques qui distribuent un composant appelé Sativex qui est un extrait des propriétés médicinales qu’offre le cannabis.

Sativex, extrait de cannabis

Sativex, extrait de cannabis

Sativex est destiné aux personnes qui souffrent de douleurs causées par des spasmes (raidissement des muscles et des articulations avec de grandes douleurs, jusqu’à empêcher le mouvement total ou partiel des extrémités supérieures et/ou inférieures), associés à la sclérose en plaques (SEP). Essayé et approuvé, Sativex offre au patient un soulagement sous forme de relaxation musculaire en diminuant le niveau de douleur produit par le durcissement des extrémités.

Certaines extractions de cannabinoïdes comme par exemple l’huile de Rick Simpson RSO, ou la macération glycérinée, peuvent également s’utiliser par voir sublinguale.

Cannabis par voie transdermique

D’antan, la pommade de cannabis était une recette utilisée comme analgésique par des gourous et des chamanes afin de calmer les douleurs rénales ou les coups. Sa préparation est simple. La base de la pommade sera toujours une substance grasse avec l’objectif d’absorber la quantité maximale de résine.

La façon la plus simple de créer la pommade est en faisant une extraction d’huile de cannabis avec du gaz. Une fois obtenue l’huile nous la mélangeons à de la cire d’abeille pour une proportion de 5 parts de cire pour 1 part d’huile de BHO, ou bien il peut également se faire du beurre cannabique, en le mélangeant avec de la cire d’abeille dans les mêmes proportions.

Comment cultiver discrètement du cannabis en extérieur

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Comment camoufler ses plantes de marijuana

Cannabis camouflé dans un olivier.

Cannabis camouflé dans un olivier.

Il est chaque année plus compliqué d’auto-produire son cannabis en extérieur, non pas à cause des insectes, des maladies ou du climat parfois difficile… l’ennemi numéro un des cultivateurs de marijuana est le voleur.

A travers cet article nous souhaitons partager avec vous une méthode de dissimulation pour cultiver des plantes de cannabis d’une façon plutôt curieuse et un peu plus sûre.

Avec la multiplication des informations et le nombre de personnes s’initiant à l’auto-production de cannabis, il est quasiment impossible de trouver une zone de culture où personne ne reconnaîtrait cette plante si particulière.

Si vous disposez d’un petit jardin, avec des arbres fruitiers, des oliviers ou autres grandes plantes ornementales, les choses se facilitent.

Sinon, vous pouvez essayer cette méthode de camouflage en pleine nature en adaptant la technique sur des arbres que vous trouverez dans des parcelles dont vous devrez toujours être le propriétaire.

Matériaux requis.

  • Tube en PVC de 150 mm. de diamètre et environ 2 mètres de long. (selon l’arbre).
  • Brides, fil de fer ou corde.
  • 50L de substrat Light Mix ou similaire.
  • Lombricompost
  • Guano de chauve souris.
  • Bio Super Mix de Plagron.
  • Graines ou boutures de cannabis (dans le cas présent, graines de la variété Queso de Kannabia).
  • Un tube de polyuréthane projeté.
  • Peinture mate marron ou gris verdâtre.

Construction du pot-tube pour le camouflage du cannabis

Projection du polyuréthane sur le tube pvc.

Projection du polyuréthane sur le tube pvc.

A une quarantaine de centimètres de la base d’un arbre, ici des oliviers, nous creuserons un trou d’environ 25cm de large pour autant de profondeur.

Sur la partie extérieure du tube en PVC, nous projetterons le polyuréthane, de préférence de haut en bas pour éviter que la mousse ne coule du tube. Nous préserverons une portion de 25cm, qui sera destinée à être enterrée.

Une fois le tube sec, à l’aide d’un cutter et de papier de verre nous lui donnerons l’aspect d’un tronc d’arbre en travaillant la mousse, avant de la peindre pour lui donner un aspect aussi réaliste que possible.

Nous fixons alors notre tube dans le trou, la partie sans mousse dans la terre. Il restera de l’espace sur les côtés, que nous comblerons avec la terre préalablement extraite, en tassant au maximum. Ensuite nous arroserons pour fixer le substrat et que celui ci reste ferme.

La partie supérieure du tube sera fixée à la branche la plus proche avec une bride, un fil de fer… ou tout matériau nous permettant une fixation efficace. Une fois installé, le tube-pot mesure environ 1.80m et il est prêt à être rempli de bonne terre pour la culture du cannabis.

Préparation du substrat et mise au point du camouflage

Aspect du polyuréthane prêt à être peint.

Aspect du polyuréthane prêt à être peint.

Hormis le choix des graines de cannabis, il est très important pour une culture réussie, d’utiliser un substrat de qualité. Pour remplir le tube-pot nous aurons besoin d’environ 50L de substrat pour cet exemple, en utilisant des amendements organiques il faudra bien sûr réaliser le mélange de façon homogène avant de remplir le tube.

Pour préparer le substrat il nous faudra un espace propre, un bac ou bidon en plastique de 100 litres pourra par exemple convenir. Nous y viderons le sac de terreau, avant d’y incorporer le lombricompost, le Guano et le Bio Super Mix dans les quantités recommandées par les fabricants.

Nous mélangerons aussi uniformément que possible, cette étape étant primordiale pour une répartition des nutriments optimale et une assimilation idéale tout au long de la culture, il faudra donc faire preuve de patience et de perfectionnisme. Nous pourrons utiliser du guano de chauve souris en granulés, qui a l’avantage de se libérer progressivement.

Détail de la fixation du tube.

Détail de la fixation du tube.

Une fois le mélange terminé, nous l’introduirons dans le tube, avant d’arroser avec 10 à 20 litres d’eau, pour que le substrat se mette en place, on rajoutera alors du terreau si besoin.

Si l’on ne réalise pas scrupuleusement cette étape, nous prendrons le risque que le terreau se tassant avec le temps, une partie de la plante soit dans le tube, où l’humidité grimpera en flèche, favorisant l’apparition de moisissures. Dans ce cas, il faudra tailler les parties situées à l’intérieur du tube.

Lorsque nous sommes certains que le substrat ne s’affaissera plus et qu’il sera à une vingtaine de centimètres du bord, nous pourrons procéder à la transplantation.

Comment transplanter les plantes de cannabis

Dans ce cas, la variété cultivée est la Queso de Kannabia, à partir de graines. Bien sûr, l’expérience peut être réalisée avec n’importe quelle autre génétique, issue de graines ou boutures, en prenant en compte le type d’arbres dont nous disposons. Par exemple, nous pourrons aussi cultiver des variétés autoflorissantes en technique camouflage, mais 30 litres de substrat suffiront largement: le tube-pot sera plus court, et plus adapté aux arbustes ou gros buissons.

A partir de graines: il faudra d’abord faire germer les graines de marijuana, puis une fois le germe sorti nous les transplanterons dans un pot de moins d’1 Litre que nous placerons dans une pièce ensoleillée. Après environ 10 à 15 jours, lorsque les racines auront bien colonisé le pot, nous pourrons rempoter les plantules dans le pot tube, en utilisant de la terre enrichie de 20% d’humus de lombric, avant d’arroser avec du stimulateur de racines.

A partir de boutures: une fois les clones enracinés, à l’aide d’un gel d’enracinement, nous les transplanterons dans le tube de la même manière que les plantules issues de graines.

Comment arroser et apporter l’engrais?

En utilisant ce mélange pour le substrat nous n’avons pas eu besoin d’effectuer des apports en nutriments, et ce pour toute la culture, mais il est toujours possible de recourir aux engrais liquides, pour compléter la nutrition de la plante. Si l’on arrose avec une eau à Ph autour de 6.0, tous les nutriments pourront être assimilés correctement pour que la plante s’épanouisse, cet aspect est important, dans certains cas un test du PH de l’eau d’arrosage vaudra le meilleur des stimulateurs ou additifs.

Arrosage par la partie inférieure.

Arrosage par la partie inférieure.

Le mélange choisi et la décision de ne pas apporter de fertilisants liquides est un choix complètement personnel, dans vos expériences vous pourrez bien sûr adapter le substrat et l’engraissage selon vos habitudes et préférences.

Avant d’arroser, il faudra inonder le pied du pot, afin de favoriser le passage des racines de l’intérieur du tube vers la pleine terre, où elles trouveront plus facilement de l’humidité en cas de chaleur. Surtout pendant les deux premiers mois, nous arroserons également par la partie supérieure du tube, ce qui pourra être facilité avec des accessoires comme un tube d’arrosage à l’extrémité courbée.

Face à la difficulté à sous peser le pot pour estimer la sécheresse du pot, il faudra recourir à notre sens de l’observation pour estimer l’état de nos plantes de cannabis et agir en conséquence avant un stress hydrique, que ce soit pour un manque ou un excès. La connaissance de la variété cultivée et l’expérience permettront bien sûr de faciliter cette étape. Nous pouvons recommander le produit Regulator d’Aptus pour réduire les nécessités en eau de la part des plantes de marijuana jusqu’à 30%.

Avantages du camouflage des plantes de cannabis

Cultiver du cannabis à deux mètres de hauteur tandis que ses racines atteignent la pleine terre comporte de nombreux avantages.

En se mêlant à la masse végétale de l’arbre, la plante se camoufle parfaitement, et sera bien plus difficilement remarquée par les promeneurs, et autres cueilleurs, plus généralement concentrés sur le sol. Amis, curieux, voleurs, chasseurs, écologistes ou autres personnages en uniformes, ne pourrons détecter les plantes qu’avec une observation très fine et en s’approchant de près, sinon, on ne verra rien! Au niveau de la partie supérieure, on les remarquera très peu, et les plantes mélangées aux feuilles de l’arbre ne seront pas vues par les hélicoptères ou autres jouets volants.

Cannabis complètement caché

Cannabis complètement caché

La longueur de l’espace pour les racines favorise une croissance saine et rapide de celles ci, ce qui se traduira par des plantes fortes et résistantes aux insectes et maladies. Une plante qui se développe à deux mètres de hauteur bénéficie d’une bonne ventilation, ce qui ralentira l’apparition des fléaux.

Queso en tube-pot.

Queso en tube-pot.

Dans ce cas nous avons choisi des oliviers, mais on pourra aussi cultiver dans des citronniers, orangers, amandiers, osiers, lauriers ou toute autre masse végétale abondante, comme des ronciers, qui bien que douloureux par leurs épines, sont une bonne option, étant peu fréquentés par les curieux.

Nous espérons que ces précisions vous aideront pour votre prochaine autoculture de cannabis. Avec votre expérience, vous pourrez adapter et améliorer ce principe de camouflage à vos besoins, contraintes et préférences. Par exemple, comme vous pouvez le voir sur les photos, l’idée de la mousse et de la peinture sur le tube sont venues après la mise en place initiale du système: c’est ainsi que l’on se perfectionne!

Salutations cannabiques à vous tous, et nous n’oublions pas de remercier la contribution de María Otro, merci champion!!

Chenilles et plantes de cannabis

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Une chenille aux couleurs vives

Une chenille aux couleurs vives

Pendant la saison de la culture de cannabis outdoor, de nombreux insectes se nourrissent hélas de nos plantes.

Nous nous intéressons ici à l’un des prédateurs les plus voraces qui attaquent les plantes de cannabis, les abîmant à tel point que les fleurs récoltées pourront être impropres à la consommation: les chenilles.

Qu’est ce qu’une chenille?

Les chenilles sont les larves des insectes de la famille des lépidoptères, plus connues après leur métamorphose sous le nom de papillons. Il existe de nombreuses espèces de papillons que l’on pourra trouver dans le monde entier, et donc d’innombrables variétés de chenilles aux couleurs et tailles différentes, qui présenteront toutefois quelques caractéristiques communes, comme le corps segmenté, les 6 pattes ou les crochets des pseudo pattes.

Avant de rencontrer une chenille sur nos plantes de cannabis, nous aurons pu observer un papillon se poser sur les feuilles ou les fleurs les plus hautes. Le papillon déposera généralement ses œufs avant la saison hivernale, ces œufs écloront lorsque les températures seront plus adaptées, soit en fin d’été lorsque la chaleur est encore suffisante. Ainsi, ces œufs sont déposés, mais nous aurons le temps de les détecter avant leur éclosion, qui doit réunir des conditions favorables.

Où est la chenille?

Où est la chenille?

Les chenilles ont un corps allongé, divisé en segments, et coloré, pour se camoufler dans la végétation et éviter les prédateurs naturels comme les oiseaux ou, dans notre cas, le cultivateur de cannabis. Elles se déplacent grâce à leurs 6 pattes principales et cinq paires de « fausses pattes » réparties le long du corps, à différents endroits selon le type de chenille.

Ces prédateurs voraces ne respirent pas par la bouche, mais par de minuscules orifices situés le long de leur corps et appelés stigmates. Ces trous sont liés à un réseau de tubes et de trachées internes connectés entre eux et apportant directement l’oxygène aux cellules, il s’agit d’un système respiratoire insolite et spectaculaire.

Ses sens, tel que l’odorat, sont peu développés, la vue est réduite et limitée, assurée par 6 petits yeux répartis en forme de fer à cheval sur la partie inférieure de la tête. Ses antennes servent de détecteur de nourriture que ses nombreuses mandibules lui permettront d’engloutir très rapidement (feuilles, fleurs et petits morceaux de branches).

Comment détecter une attaque de chenilles sur les plantes de cannabis

Chenille détectée!

Chenille détectée!

Nous avons expliqué que les papillons déposent leurs œufs sur les feuilles des plantes, mais nous n’avons pas souligné que ces dites feuilles seront le premier support vital pour les jeunes chenilles. Toutes les chenilles n’apprécient pas les mêmes parties des plantes, il sera donc fréquent de retrouver le même type de chenille au même endroit, si l’on cultive chaque année dans la même zone géographique: on pourra anticiper et appliquer les traitements insecticides préventifs avant l’invasion.

Il faudra d’abord minutieusement inspecter les plantes, en particulier les fleurs et feuilles situées au sommet des plantes, sites privilégiés par les papillons pour y déposer leurs œufs. Ces œufs sont difficiles à remarquer à l’œil nu, mais avec un peu de concentration nous pourrons finir par repérer ces petites boules rondes ou ovales, blanches-jaunes, parsemées ça et là sur nos végétaux.

Après cette inspection et lorsque la floraison aura commencé, il faudra observer les têtes en commençant par le haut, à la recherche d’indices: des petits restes de couleur noire, ainsi que des parties de fleurs plus foncées, en train de pourrir sous l’effet des morsures. Les plantes qui seront le plus facilement attaquées sont celles dont les têtes seront longues, mais suffisamment aérées pour que les chenilles puissent circuler à l’intérieur, et y dévorer les parties les plus tendres, comme les tiges à la base des fleurs par exemple.

Dans le cas où nous aurions détecté une chenille, il faudrait ensuite inspecter avec vigilance aux heures les moins ensoleillées et les plus humides de la journée, où elles sortiront plus facilement de leurs cachettes végétales, même si leur voracité sans limite pourra parfois pousser les plus gourmandes à s’exposer en plein jour.

Comment faire pour prévenir ou éradiquer une invasion de chenilles?

Morsures de chenilles sur une fleur de ganja

Morsures de chenilles sur une fleur de ganja

Le second réflexe à adopter après avoir scrupuleusement inspecté ses plantes, si l’on a rencontré une chenille ou remarqué des dégâts qui lui sont caractéristiques, sera d’appliquer une solution qui repoussera ou tuera les œufs et larves de papillons.

Ces produits comme l’anti chenilles BioThur sont généralement basés sur un Bacille gram-positif (Bacillus thuringiensis var. kurstaki ou BTk) que l’on trouvera sous forme naturelle dans le sol et les plantes. Ces produits sont spécifiquement mis au point pour lutter contre les larves de lépidoptères avec une efficacité variable selon le type de chenille, mais offrant toujours de grands résultats lorsque le traitement est adapté au nuisible. Cette bactérie BTk produit une protéine qui détruit les parois de l’estomac des chenilles; celles ci ne pouvant plus se nourrir, meurent en quelques jours. Nous pouvons préciser également que cette bactérie BTk ne possède aucune toxicité pour l’être humain.

Éradication d'une chenille attaquant une tête de cannabis

Éradication d’une chenille attaquant une tête de cannabis

Nous pourrons également traiter les plantes avec des produits insecticides à large spectre, pour contrôler en plus des chenilles, d’autres insectes qui pourraient être présents sur la culture. Dans ce cas nous utiliserons par exemple un produit phytosanitaire contenant comme principes actifs des pyréthines qui agissent par contact et ingestion, tel que l’insecticide Mittel Concentré, ou Pireprot de Ecoprotec.

Lorsque les larves de papillon ingèrent la matière végétale traitée avec ce type de produit, elles s’intoxiquent et meurent, laissant les plantes libres d’intrus, et la floraison pourra alors s’exprimer librement.

Nous remarquerons que tous les produits cités sont bio-dégradables et biologiques, afin de pouvoir être utilisés à volonté sur nos plantes de cannabis, sans risques pour l’environnement ou la qualité de la récolte. Le délai de précaution est assez court mais il est recommandé de ne pas appliquer pendant les 15 derniers jours avant la récolte pour s’assurer qu’il ne subsistera aucune trace des traitements sur le produit fini.

Attaque de chenilles juste avant la récolte

Les chenilles favorisent le Botrytis

Les chenilles favorisent le Botrytis

Si l’invasion se manifeste pendant les 15 derniers jours de la culture, et que nous ne pouvons donc pas recourir aux produits mentionnés, il faudra chaque jour inspecter patiemment chaque plante, tête par tête, en écartant les fleurs du tronc pour déceler les chenilles qui ont l’habitude de s’y réfugier.

Si nous ne réalisons pas cette opération, il y aura de grandes chances de récolter des plantes dont les plus grandes têtes seront clairement touchées par les chenilles, voir bonnes à être mises à la poubelle à cause des morsures et déjections qui auront provoqué l’apparition de champignons comme le botrytis.

Dans le cas où nos plantes seraient infectées par le botrytis nous pourrons les traiter, encore une fois jusqu’à 15 jours avant la récolte. En fin de floraison, il sera préférable d’observer les trichomes pour récolter dès que possible, en retirant bien sûr toutes les parties infectées (impropres à la consommation, et qui pourraient contaminer le reste des plantes).

Une fois la récolte de notre cannabis effectuée, nous séparerons toutes les parties touchées des fleurs intactes. Si nous laissions les fleurs moisies sur les plantes, le champignon pourrait facilement se répandre pendant le séchage et faire pourrir toute la tête sous l’effet de l’humidité élevée que contient encore le métabolisme des plantes pendant les premiers jours après la récolte.

Cannabis et chenilles: précautions post récolte

Macro d'une chenille dévorant une tête

Macro d’une chenille dévorant une tête

Une fois que nous aurons coupé nos plantes, il faudra les suspendre la tête en bas pour effectuer le séchage de la récolte de marihuana. De cette façon les plantes perdent leur humidité et ne représentent plus la cachette idéale pour les chenilles qui auraient pu échapper à la recherche manuelle.

Ces chenilles quittent alors la plante pour continuer leur développement et se transformer en papillons, ainsi dès que les plantes commenceront à sécher nous pourrons voir les chenilles sortir des têtes, descendant en rappel jusqu’au sol.

Une fois à terre, celles ci chercheront rapidement une nouvelle source d’alimentation afin de poursuivre leur cycle vital, il sera pertinent de penser à les récupérer pour éviter de retrouver des cocons puis des papillons dans la maison, celles ci se cachant généralement dans les recoins les plus inaccessibles.

Recommandations pour une culture de cannabis sans chenilles:

  • Éloigner les papillons s’approchant des plantes.
  • Chercher les œufs sur et sous les feuilles.
  • Pendant la floraison, chercher des traces de morsures sur les fleurs.
  • Appliquer Biothur ou autre dès les premiers signes d’attaque.
  • Arrêter l’application du produit 15 jours avant la récolte.
  • Contrôler les plantes après la récolte et éliminer les parties infectées, mordillées ou moisies.
  • Récupérer les chenilles manuellement à défaut de pouvoir appliquer un produit.
Chenille commune sur le cannabis

Chenille commune sur le cannabis


Culture en extérieur: cannabis autoflorissant en Smartpot

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Matériel et engrais utilisés

Dans cet article, nous vous présentons un suivi de culture de variétés de cannabis autoflorissantes en extérieur, en utilisant principalement des Smart Pots. L’objectif de cette culture sera ainsi de tester l’efficacité de ces pots en feutre géotextile pour cultiver les plantes automatiques, dont le système racinaire épanoui permettra une croissance vigoureuse et une floraison abondante.

Deux plantes de deux variétés différentes ont été cultivées pour cette expérience, pour effectuer un petit comparatif: une plante de chaque variété sera cultivée en Smart Pot de 18 L, ce seront nos sujets principaux, et les deux autres graines seront cultivée dans un smart pot de 12L pour l’une, et l’autre dans un pot rond de 11L. Nous devrions donc observer des différences de comportement entre ces plantes, selon le substrat et le contenant choisis.

Cannabis Ruderalis en Russie

Cannabis Ruderalis en Russie

Matériel utilisé pour la culture de plantes de cannabis à floraison automatique

  • 2x Smart Pot 19.3L
  • 1x Smart Pot 11.6L
  • 1x pot rond en plastique blanc 11L
  • Terre All Mix Bio Bizz
  • Stimulateur de racines Canna Bio Rhizotonic
  • Stimulateur végétal Naturcannabis
  • Engrais de croissance Naturcannabis
  • Engrais de floraison Naturcannabis
  • Atami B’cuzz Blossom Builder
  • 2x graines de Royal Cheese Auto de Royal Queen Seeds
  • 2x graines de Flash Babylon de Samsara Seeds

Comme il est déconseillé de transplanter les variétés autoflorissantes, ce qui retarderait leur développement, nous les avons directement placées dans les pots définitifs. Une fois la liste des achats préparée, et le matériel acquis, nous sommes prêts à commencer la culture. Le temps de rouler un joint et au travail!

Germination et période de croissance des autoflos

Flash Babylon 2 semaines de croissance

Flash Babylon 2 semaines de croissance

La germination a été faite pendant la dernière semaine de mai, pour profiter ainsi de la fin du printemps et obtenir des plantes à la production intéressante grâce à la luminosité intense de juin et juillet.

La technique de germination des graines entre deux assiette a été utilisée pour les deux graines destinées aux Smartpot de 18L, et les deux autres ont été mises à germer directement dans le pot, à un demi centimètre de profondeur. Après une semaine toutes étaient sorties et commençaient leur développement en toute normalité. Nous avons commencé l’application hebdomadaire de Bio Rizhotonic, pour faciliter l’enracinement, ce qui se remarquait déjà en deuxième semaine de floraison par l’aspect robuste des plantes, qui présentaient déjà quelques nœuds et de belles feuilles.

Arrivés à ce point, passée la troisième semaine et constatant que les plantes présentaient leurs premiers boutons floraux, nous avons commencé les apports nutritifs avec l’engrais de floraison Naturcannabis, et le stimulateur végétal de la même marque, tandis que nous avons arrêté le stimulateur de racines en constatant que les plantes ne grandissaient plus et allaient se concentrer sur la floraison.

Floraison de cannabis automatique

Pendant les deux premières semaines de floraison nous avons observé les premiers pistils blancs, surtout sur les pointes mais envahissant peu à peu les ramifications, qui se sont bien développées sur le plan horizontal pour occuper au mieux l’espace disponible.

Comme nous le voyons sur ces photos, les Royal Cheese Auto ont une structure plus verticale et compacte, avec 3 ou 4 branches secondaires, tandis que les Flash Babylon de Samsara grandissent avec les entre noeuds espacés, plus hautes et élancées, et produisent plus de ramifications.

Royal Cheese Automatic

Royal Cheese Automatic

Variété Flash Babylon

Variété Flash Babylon

À partir de la troisième semaine, la floraison s’est intensifiée, les fleurs grossissant presque à vue d’oeil sur l’intégralité des plantes.

Les Royal Cheese de la banque de graines Royal Queen Seeds ont privilégié la tête centrale, mais quelques têtes satellites se sont toutefois bien épanouies.

Du côté des Flash Babylon, les fleurs apparaissent à chaque noeuds et de façon subtile sur toutes les branches, ce qui laisse présager une floraison abondante.

Apex de Flash Babylon

Apex de Flash Babylon

Pour renforcer la production (et par curiosité, il faut bien l’avouer) nous avons choisi de tester un supplément de floraison Atami de type PK, l’Atami Blossom Builder pendant 3 à 4 semaines, aux doses maximales recommandées par le fabriquant. Nous continuons les apports en engrais de floraison de base et stimulateur de floraison de 2 à 3 fois par semaine, en s’assurant que les plantes ne montrent pas de signes de carences ou d’excès.

Pendant les 4e et 5e semaines de floraison, les fleurs ont épaissi, spécialement sur les plantes automatiques de Royal Queen Seeds, qui ne cessent de produire des fleurs sur la tête principale. Les plantes sont assez feuillues, et demanderont quelques efforts pour la manucure, mais l’odeur intense qui s’en dégage laisse présager que le défi en vaut la peine.

Quant aux génétiques de Samsara, les fleurs se développent également, mais avec une tendance à la croissance verticale, qui continue pendant une partie de la floraison, ce qui ralentit légèrement la maturation des fleurs, réparties sur toute la plante. La structure en forme de sapin est appréciable pour une plante de cannabis, chaque tête étant idéalement exposée au soleil au long de la journée.

Royal Cheese Auto en cours de maturation

Royal Cheese Auto en cours de maturation

Flash Babylon en forme de sapin

Flash Babylon en forme de sapin

Lors de la semaine 6 de floraison, les plantes étaient couvertes de fleurs charnues, présentant déjà une grande quantité de résine. Ce fût plus flagrant sur les Royal Cheese auto, ainsi qu’une des deux Flash Babylon (deux phénotypes légèrement différents s’étant exprimé, autant au niveau de la structure floral, que de la production ou des ramifications), l’autre phénotype était tout de même résineux mais quelques jours étaient encore nécessaires pour le voir produire de la résine à son niveau maximal.

Apex de la Flash Babylon retardataire

Apex de la Flash Babylon retardataire

Fin de culture de cannabis auto

Il s’agit de la dernière semaine au cours de laquelle les plantes recevront des engrais, car nous allons essayer d’optimiser les propriétés organoleptiques de chaque génétique au maximum. Sans réaliser de lavage de racines, nous nous contenterons d’arroser à l’eau sans engrais pour inciter les plantes à puiser dans leurs réserves pour se fournir les derniers éléments nutritifs dont elles ont besoin pour finir leur maturation.

Une fois en septième semaine, les têtes prennent leur aspect final, gonflées et résineuses, ne cessant de grossir jour après jour. C’est le bon moment pour commencer à observer les trichomes en utilisant une loupe de 60x ou plus. En comparaison, les fleurs des Royal Cheese sont dures comme la pierre, avec des inflorescences qui s’entassent, totalement enrobées de cristaux de résine. La couleur des fleurs est vert pâle, voir gris, du fait des reflets de la résine, pour un effet visuel incroyable.

Les Flash Babylon ne sont pas en restes, celle semée dans le Smart Pot de 18L a formé des fleurs rondes et compactes, baignant dans la résine, tandis que sa sœur a généré des têtes spongieuses, mais présentes sur toute la plante, réparties sur les branches. Petit à petit s’élabore le THC, au fil de la maturation des trichomes.

Flash Babylon en fleurs

Flash Babylon en fleurs

On remarquera que la terre perd progressivement ses réserves nutritives et les plantes attaquent le rinçage, période de nettoyage pendant laquelle elles devront puiser dans les réserves de leurs feuilles. Peu à peu, les feuilles passeront du vert au jaune puis marron, ne flétrissant que lorsqu’elles ne contiennent plus rien d’assimilable par les plantes. Ce processus se prolongera jusqu’à la récolte, en essayant de ne pas trop forcer les plantes, ni qu’elles ne manquent d’eau.

En fin de septième semaine, début de huitième, nous commençons à clairement distinguer cette sénescence sur les Royal Cheese, comme en atteste la photo suivante. Nous pourrons aussi remarquer que la floraison a été plus abondante sur la plante cultivée dans le pot rigide de 11L par rapport au SmartPot de même volume. Ceci est principalement dû à un excès d’eau causé par les aléas météorologiques, qui ont saturé le substrat: les racines n’ont pas pu se développer avec assez de vigueur avant le passage en floraison ce qui se traduit par une floraison plus timide, la plante n’ayant pas accès à autant de ressources qu’avec un système racinaire fort.

Royal Cheese Auto pleines de têtes

Royal Cheese Auto pleines de têtes

De la huitième à la neuvième semaine, l’aspect des plantes était parfait, avec pratiquement toutes les feuilles jaunies, et les fleurs compactes et bien gonflées. En observant la résine on constate que les trichomes sont laiteux, et qu’ils commencent à légèrement se plier, indiquant la fin de la maturation. Il n’y a pas encore de trichomes ambrés, mais plus de la moitié des pistils sont déjà oxydés. Le taux de cannabinoïdes de la plante ne cesse d’augmenter. Le moment de la récolte approche!

Royal Cheese Auto prête à être récoltée!

Royal Cheese Auto prête à être récoltée!

En début de neuvième semaine, les trichomes des plantes commençaient à se courber et certains prenaient des teintes marron, signe du moment parfait pour récolter. Les autoflorissantes RQS ont été coupées en premier, et les Flash Babylon ont demandé une semaine de plus pour arriver à maturité.

Royal Cheese Auto 11L Royal Cheese Auto en pot de 18L Flash Babylon 11 et 18L Royal Cheese 1° semaine de floraison Flash Babylon première semaine de floraison Royal Cheese 18L qui développe ses branches Flash Babylon qui commence à épaissir Royal Cheese Auto deuxième semaine de floraison Royal Cheese Auto en Smartpot de 18L Royal Cheese Auto 3° semaine de floraison Royal Cheese 2° semaine de floraison RCA vue de haut Flash Babylon en début de floraison Flash Babylon en Smart Pot de 18L, 3° semaine de floraison RCA 18L jaunissante RCA en smart pot 18L, 4° semaine de floraison L'apex vu du ciel Apex RCA en 11 litres Sous les feuilles, les fleurs RCA 11L Tête principale Tête principale FB 18 litres RCA 11 litre pleine de têtes RC et sa tête centrale très compacte RCA 11L en rinçage Pose... Pointe principale RCA Smart pot 18L Apex FB Smart pot Pointe FB Smart Pot de 11L Macro apex RCA Le quid de la question Maturation en cours... Flash Babylon 11L 6° semaine de floraison FB 11L 5° semaine de floraison Flash Babylon 11L Apex FB retardataire FLash Babylon, Smart Pot 11L, en fleurs FB sixième semaine de floraison FB jaunissante Les têtes principales sont dures comme la pierre Fin de floraison Détail RCA Smart Pot 18 Litres Apex FB Apex FB 18L Détail apex FB Détail point FB Smart pot Royal Cheese en début de séescence Les Flash Babylon en 7° semaine de floraison L'apex massif de la RCA en 11L De près De plus près De côté Apex FB 11L Apex RC Flash Babylon en huitième semaine Détail Apex FB 11L Flash Babylon bien mûre FB 18L à point RCA 9° semaine de floraison Macro apex FB en 8L RCA 18 litres prête à être récoltée Aspect de la FB en huitième semaine de floraison RCA 11L avant la récolte RCA d'en haut Têtes de RCA

Le PH et le cannabis

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Qu’est ce que le PH?

Échelle du PH

Échelle du PH

Le PH est la valeur utilisée pour connaitre et déterminer le niveau d’acidité ou d’alcalinité d’une solution grâce au calcul de la concentration en ions hydrogène positifs (H+). Ce terme fut défini pour faciliter son utilisation, le calcul du Potentiel d’hydrogène (PH) se réalisant à l’aide d’un logarithme négatif de base 10, en tenant compte de l’activité des ions hydrogène.

Formule du Potentiel Hydrogène:

PH = – Log 10 (ªH+)

L’échelle ou rang du PH est divisée en 14 points, le PH 7 est considéré comme PH neutre, au dessus de 7 et jusqu’à 14 il est alcalin, et acide entre 0 et 7. Le PH neutre de la peau humaine est lui de 5.5, comme nous pourrons le constater sur les emballages des shampoings et gels douche.

L’influence du PH dans la culture de cannabis

Les plantes comme les personnes subissent des variations de PH dans leur métabolisme, et selon la stabilité du PH et son rang l’organisme présentera un pouvoir de métabolisation des éléments nécessaires à son cycle vital plus ou moins important. Selon le PH interne des plantes de cannabis, elles jouiront d’une santé plus ou moins bonne, ce qui pourra se traduire par une résistance variable face aux attaques d’insectes et de moisissures.

Dans le cas des plantes de cannabis, nous pourrons concevoir le PH comme une vanne de régulation qui rendra plus ou moins disponibles les éléments nutritifs présents dans le sol et/ou l’eau d’arrosage.

Le PH dans la culture de cannabis variera également selon le substrat utilisé, si l’on cultive en terre et avec des engrais organiques nous pourrons opter pour un contrôle moins complet du PH que dans le cas des cultures avec des engrais minéraux. 

Le PH dans la culture organique de cannabis

Résultat d'une culture optimisée

Résultat d’une culture optimisée

La terre contient des facteurs (couples acide/base faibles) qui aident à contrôler et maintenir le PH stable, ce qui produit ce que l’on appelle l’effet tampon. Cet effet tampon contribuera à maintenir les racines protégées avec un PH qui variera d’un rang minimum à un rang maximum, dans une tranche favorable à la culture du cannabis. Si l’on mesure directement le substrat et que l’on observe une variation du PH selon l’emplacement dans le pot, cela signifie que les différents éléments composant la terre n’ont pas été correctement mélangés.

L’effet tampon dans un substrat organique est aussi dû à la micro vie et autres composants du sol qui participent à contrôler les fluctuations du PH en le maintenant à un niveau optimal pendant toute la culture sans devoir utiliser d’acides qui détruiraient ces tampons bénéfiques à la plante.

Ce facteur variable est normal, la terre contenant selon sa composition plus ou moins de nutriments qui jouent également un rôle dans la régulation du PH. Lorsque l’on utilisera des substrats dénués d’éléments nutritifs, comme en coco par exemple, le PH sera plus instable. Pour limiter ces fluctuations nous pourrons enrichir la solution nutritive d’engrais et de correcteurs de PH (pour l’augmenter ou le faire diminuer).

Il faut préciser que si l’eau d’arrosage présente un PH trop alcalin ou acide il faudra le corriger. nous ajusterons le PH de préférence avec des produits d’origine organique, comme l’acide citrique pour abaisser le PH, ou la silice pour l’augmenter.

Carence engendrée par un PH instable

Carence engendrée par un PH instable

Il faut tenir en compte que la vie bactérienne du substrat peut être affectée par ces variations, chaque bactérie ayant un rang de PH adapté à son développement. Ainsi une bonne eau pour la culture de cannabis en terre devrait présenter un PH entre 6,0 à 7,5.

Dans le cas où l’on cultive du cannabis avec des engrais minéraux, il faudra veiller au PH de la solution nutritive avec plus d’attention. Les engrais minéraux se présentent souvent sous forme chélatée, ce qui les rend plus rapidement assimilables par les plantes qui n’auront pas à attendre que la micro vie transforme les nutriments pour pouvoir les absorber.

Pour une culture en terre nous pourrons tolérer un PH de 6.0 à 7.0 selon l’étape de vie des plantes et les éléments nutritifs dont elles ont besoin, qui seront assimilables à différents rangs de PH.

L’influence du PH dans les cultures hydroponiques

Cannabis cultivé en hydroponie avec un PH correct

Cannabis cultivé en hydroponie avec un PH correct

Dans les cultures hydroponiques le PH est un facteur très important à prendre en compte, autant que les dosages d’engrais. Le PH devra être adapté selon le stade de vie des plantes, afin qu’elles puissent correctement absorber les nutriments présents dans la solution nutritive.

Pendant la période de croissance un PH de 5.5 sera idéal pour les petites plantes ou boutures, puis nous le ferons progressivement monter à 5.8. Lors du passage en floraison, nous pourrons faire varier le PH jusqu’à 5.9 pendant les deux semaines de stretch (notamment pour les plantes indicas) afin que les plantes aient un meilleur accès à l’azote et à une partie du PK, et autres micro éléments. De cette façon les plantes disposeront en permanence de tous les aliments nécessaires pour un début de floraison abondant et sans carences.

En phase de floraison le rang de PH devra fluctuer de PH 6.0 à PH 6.2 pour une meilleure absorption des éléments nutritifs présents. En fin de floraison, le PH pourra être augmenté jusqu’à 6.3-6.4.

Trichomes Bubblegum Hydro

Trichomes Bubblegum Hydro

Cette modification du PH pourra être opérée lorsque l’EC du drain est élevée, et que les plantes sont chargées de nutriments peu de jours avant la récolte, si nous avons oublié de rincer le système racinaire et de tenir compte de l’EC de l’eau de drainage au cours de la culture: nous pourrons ainsi empêcher les plantes de puiser les nutriments présents dans le substrat.

Un déséquilibre du PH, chez le cannabis et toutes les plantes en général, rendra les éléments nutritifs moins accessibles et forcera les végétaux à puiser dans leurs réserves nutritives situées dans les plus grandes feuilles.

Bien sûr, ce PH chaotique pendant la culture du cannabis sera à proscrire du fait des carences et blocages qui se répercuteront sur la quantité et la qualité de la récolte.

Déséquilibre du PH dans le substrat

Parmi tous les substrats sur lesquels nous cultiverons, il pourra arriver que certains présentent un PH trop élevé ou trop acide pour la culture des plantes de cannabis. Dans ce cas le problème initial vient généralement de la composition de la terre, ce qui nous laissera deux options pour y remédier.

La première sera la plus simple puisqu’il nous suffira d’acquérir une terre de qualité dont la composition adéquate offrira un PH de 6.5, l’idéal pour des plantes de cannabis épanouies.

Table du rang PH terre et hydro

Table du rang PH terre et hydro

La seconde option consiste à améliorer la terre dont nous disposons en la mélangeant à d’autres substrats pour la rendre plus adaptée à la culture de cannabis. Dans ce cas il faudra commencer par connaitre la composition de la terre que nous utiliserons comme base.

Le substrat idéal sera spongieux et de qualité, riche en nutriments et facile à drainer et manipuler, pour que les racines des plantes puissent facilement s’y développer et y puiser tous les éléments nécessaires pour une croissance saine et une floraison épanouie. Si ces conditions ne sont pas réunies, même les meilleures génétiques de cannabis disponibles et les engrais les plus performants ne suffiront pas, le système racinaire devant impérativement s’épanouir dans le substrat proposé pour des plantes vigoureuses.

Selon la qualité de la terre de base nous adapterons donc les additifs pour améliorer sa texture et son PH: une terre trop compacte, argileuse (peu recommandée) sera par exemple enrichie de coco et perlite en grandes quantités, ainsi que de lombricompost. Chaque type de substrat devra être élaboré en tenant compte de la nature de la terre de base.

Quel PH utiliser pour les pulvérisations foliaires?

Mafalda réfléchit

Mafalda réfléchit

L’engrais foliaire est une option de plus en plus appréciée pour sa facilité d’application et l’absorption rapide par les plantes de cannabis et végétaux en général, notamment durant la phase de croissance.

Il faut tenir en compte que les plantes vont absorber les nutriments par les feuilles, il sera donc conseillé d’ajuster le PH de la solution pour une meilleure assimilation des engrais apportés par voie foliaire.

Le PH devra dans ce cas être autour de 7,  les nutriments NPK étant alors bien plus facilement assimilés par les plantes. Si nous ne soignons pas ce détail, la plante ne pourra pas absorber les éléments proposés, et l’application sera ainsi inutile.

L’alimentation par voie foliaire doit être contrôlée et combinée avec l’arrosage (nutrition par les racines) pour que la plante s’habitue à être nourrie par le feuillage, et sans excès pour que le système racinaire reste stimulé, et donc actif et vigoureux. L’engraissage foliaire sera en fait surtout utile pour rattraper rapidement une carence durant la phase de croissance ou de stretch.

Pulvérisation de pyrèthre: les traitements foliaires à base de pyrèthre, comme Pireprot ou Expelex, ne seront efficaces que si le PH de la solution est inférieur à 7: nous pourrons ainsi corriger le PH avec de l’acide citrique si besoin pour nous assurer que ce principe actif sera efficace.

Testeurs de PH

Milwaukee testeur ph en continu

Milwaukee testeur ph en continu

Pour le contrôle du PH de la culture nous pourrons utiliser des appareils électroniques qui mesurent le PH de l’eau d’arrosage. Parmi ces appareils, nous remarquerons les testeurs de PH en continu à installer sur le bac de solution nutritive pour avoir accès à ces valeurs à tout moment, pour mieux corriger la solution et la rendre plus acide ou alcaline selon les besoins de la culture.

Testeur de PH basique

Testeur de PH basique

Ces testeurs de PH en continu offrent la possibilité de remplacer la sonde de lecture au cas où celle ci soit détériorée, afin de la substituer par une neuve et profiter de nouveau d’une lecture précise et fiable. Aussi, ces testeurs devront être calibrés à l’aide d’un liquide prévu à cet effet, au Ph stable qui nous permettra d’ajuster nos appareils après un certain temps sans utilisation, entre deux cultures par exemple, pour repartir sur de bonnes bases.

Si nous ne disposons pas d’un réservoir de solution nutritive nous pourrons avoir recours aux testeurs portables basiques, ou plus complets avec sonde interchangeable, qui fonctionnent à piles et ont un encombrement plus modeste, mais une lecture facile. Nous pourrons ainsi disposer de notre testeur de PH où que nous soyons, pour toujours agir au mieux quant à ce facteur capital pour le bien être des plantes.

Culture de cannabis à floraison automatique

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Plate Mikromachine cultivée en extérieur

Plante Mikromachine cultivée en extérieur

Les plantes de cannabis autoflorissantes sont à la mode, de nombreux cultivateurs appréciant leur leur petite taille ou la rapidité de leur cycle de culture, qui fait de ces génétiques un incontournable de la saison estivale en extérieur, en compagnie de plantes classiques, régulières ou féminisées.

Comment cultiver les plantes de cannabis autoflo?

Dans cet exemple nous expliquerons comment cultiver au mieux les plantes de cannabis automatiques pour en tirer le meilleur, sur le plan gustatif, mais aussi productif. Les plantes cultivées dans cet article proviennent de graines Kannabia, Mikromachine et Speedy Gonzales, en pots de 18L de capacité. Le terreau utilisé est All Mix, étant assez équilibré pour nous assurer de ne pas sur fertiliser les jeunes plantules, ni au contraire observer de carences ou un manque de vigueur général.

Il est important de veiller à ce que les plantules, pendant les premières semaines, ne souffrent pas d’excès de nutriments ou d’eau, ni de températures trop fraîches… Les plantes automatiques victimes de stress en début de culture ne pourront pas, par la suite, présenter une vigueur végétative remarquable, ni une floraison abondante: il faudra bien soigner ses plantules de cannabis, dès le départ.

Mikromachine en début de floraison

Mikromachine en début de floraison

Nous commencerons par semer les graines dans des pastilles Jiffy réhydratées, puis une fois la plantule sortie de la tourbe et les racines pointant au travers du jiffy, nous les transplanterons directement dans les pots définitifs de 18L de capacité, plus haut que large, pour des plantes automatiques robustes grâce à une racine pivot profondément installée dans le substrat.

Ce détail, la forme du pot, est très important, car le volume disponible déterminera en grande partie la taille de la plante. Les génétiques de cannabis autoflorissantes ont une croissance limitée, principalement par le gène de floraison automatique: en utilisant directement un grand contenant, nous favoriserons une croissance vigoureuse et des plantes robustes.

Ce gène est activé par différents facteurs, l’un des plus importants étant le volume de terre disponible, et sa répartition: lorsque la racine principale atteint le fond du pot, la plante passera généralement en floraison. Plus longtemps le système racinaire des plantes mettra à atteindre les limites du pot, plus nos plantes auront eu le temps de grandir, et d’offrir ainsi le maximum de leur potentiel productif.

Matériel utilisé pour cette culture:

  • Terreau All Mix de Biobizz
  • Pot de 18L spécial pour plantes automatiques
  • Engrais base: Naturcannabis croissance et floraison
  • Compléments engrais: Aptus kit set Pro (Regulator, Startbooster, Topbooster, K-Boost, P-Boost, Ca-Mg Boost)
  • Autres additifs: Cal Green , amino Roots (Metrop)
  • Trichoderma azarium de GHE
Troisième semaine de floraison

Troisième semaine de floraison

Début de la culture et période de croissance

Pour commencer cette culture, les graines de Kannabia Micromachine et Speedy Gonzales, ont été semées puis transplantées dans le pot définitif de 18L. Ces pots, comme nous l’avons expliqué précédemment, sont plus profonds que larges, ce qui sera l’idéal pour les plantes de cannabis à floraison automatique. Le terreau choisi était assez riche pour assurer la phase croissance presque sans aucun apport d’engrais liquide.

La période de croissance de ces plantes sera très limitée, de 2 à 3 ou 4 semaines au maximum selon la génétique et l’environnement, en incluant le stretch (moment auquel la structure des plantes se met en place pour la floraison).

Au début de la culture, lorsque les plantes sont encore petites, nous arroserons avec une solution nutritive (s/n) composée de Regulator à 1.5ml/10L, naturcannabis croissance 1ml/l, Start Booster à raison de 2.5ml/10L, Amino Roots 8ml/10L, Trichoderma Hazarium, Cal Green 1ml/l.

Mikromachine après 4 semaines de floraison

Mikromachine après 4 semaines de floraison

L’arrosage a été fait à peu près dans les mêmes quantités de s/n pendant la majorité de la croissance, ce qui stimule de système racinaire, et favorise un développement vigoureux de la partie aérienne des plantes. Pendant la première semaine de croissance, les plantes ont bien grandit.

Au bout d’une semaine les racines auront déjà bien colonisé le substrat, et la fréquence d’arrosage augmentera petit à petit, la plante pouvant consommer de plus en plus d’eau.

La croissance a été régulière, les plantes prenant quelques centimètres par jour pour devenir toujours plus grandes, fortes et robustes. Passées ces deux semaines pendant lesquelles nous avons contrôlé l’arrosage, pour un meilleur développement du système racinaire, nous constatons que ces efforts ont porté leurs fruits, les plantes sont compactes et vigoureuses et prêtes à entrer en floraison dans les meilleures conditions possibles, leur squelette végétal promettant déjà une bonne quantité de sites floraux.

Période de floraison de Mikromachine de Kannabia

Tête secondaire de mikromachine

Tête secondaire de Mikromachine

La période de floraison des plantes autoflorissantes est un peu plus rapide que celle des plantes classiques,  demandant en général 6 ou 7 semaines pour arriver à terme, une fois la croissance terminée. Avec certaines variétés et/ou conditions environnementales la floraison pourra être plus longue ou plus courte, tout dépendra de l’environnement, de la génétique, de la qualité du substrat, etc.

Dans ce cas, la culture a été réalisée de fin juin à Août, lorsque les températures sont les plus favorables, et le soleil généreux: les températures favoriseront une croissance constante, tandis que les longues journées d’été stimuleront le métabolisme des plantes qui offriront tout leur potentiel.

La floraison commence, nous constatons que les plantes présentent une structure forte laissant présager de longs buds massifs qui devraient nous offrir une bonne production. Comme en attestent les photos, les structures végétales des plantes sont similaires, bien que nous distinguerons deux phénotypes différents.

La hauteur finale avoisine 80-90cm avec une distance internodale courte, en partie grâce à l’utilisation d’un additif, Regulator de Aptus qui rend les plantes plus résistantes aux périodes de sécheresse, stimule les parois cellulaires et réduit la distance entre les nœuds. Une source lumineuse intense est également idéale pour des plantes compactes.

6-7 semaines de floraison

6-7 semaines de floraison

Pendant la première semaine de floraison, en fin de stretch, on commence à facilement observer les premières fleurs sur les pointes des plantes. Au fil des semaines nous augmenterons les concentrations en engrais pour nous assurer d’apporter tous les éléments nutritifs dont les plantes ont besoin, sans risquer de carence ou d’excès.

Il est important de prendre en compte la quantité d’azote présente dans chaque engrais pour éviter une saturation en azote qui se traduirait par une structure élancée et feuillue. Dans ce cas nous pratiquerons un léger rinçage des racines pour maintenir des concentrations en nutriments toujours adaptées selon le stade de vie des plantes.

Comme vous pouvez le voir sur les photos, 4 plantes présentent une couleur vert obscur plus prononcée que les deux autres. Pour corriger cela, il est ainsi préférable de préparer une solution nutritive différente adaptée aux différents métabolismes de nos plantes, et s’assurer que chacune offrira une récolte d’une qualité optimale.

Si l’on ne souhaite préparer qu’une seule solution nutritive, il faudra alors utiliser les engrais en quantité suffisante pour les plantes les plus demandeuses. Après avoir arrosé ces plantes, nous pourrons diluer la solution nutritive avec un peu d’eau pour une concentration plus modeste qui satisfera les plantes nécessitant le moins d’engrais.

Semaine 4 de la floraison:

A partir de la quatrième semaine de floraison, les buds épaississent continuellement sans montrer de problèmes nutritionnels ou d’attaques d’insectes qui pourraient nuire à la qualité de la production finale. En début de floraison une légère attaque d’araignées rouges a rapidement été maîtrisée avec Cinnaprot puis des applications d’huile de Neem avant que les fleurs n’apparaissent pour éviter toute récidive.
A partir de cette semaine les concentrations d’engrais ont été augmentées, tout en suivant le programme proposé par Aptus:

Tableau de dosages Aptus

Tableau de dosages Aptus

En cinquième semaine de floraison les fleurs étaient bien formées et déjà couvertes de résine riche en THC. Les têtes commencent à se compacter sur toutes les plantes, quelque soit le phénotype cultivé. Nous pourrons continuer à ajouter un peu d’engrais durant cette période, pour que les plantes puissent produire de grosses têtes compactes.

Nous continuerons à ajouter des additifs de floraison comme le Topbooster de Aptus associé au Regulator jusqu’à la dernière semaine de floraison, les acides humiques et fulviques aidant les plantes à bien assimiler les nutriments.

Fin de floraison des plantes de cannabis à floraison automatique

Mikromachine en fin de floraison

Mikromachine en fin de floraison

Pendant la septième et avant dernière semaine de floraison, nous observerons la morphologie des trichomes afin de déterminer leur degré de maturité. Selon ce que nous pourrons observer à l’aide d’une loupe à grossissement 50x nous déciderons si les plantes peuvent être récoltées, ou si elles méritent quelques jours de plus pour une résine plus riche en principes psychoactifs.

Dans ce cas et avec les mikromachine 80 jours furent nécessaires depuis la germination jusqu’à la récolte pour des fleurs mûres à point. Pendant les dernières semaines un rinçage a été effectué pour réduire la concentration en nutriments disponibles dans le substrat, afin d’inciter la plante à puiser dans ses réserves, ce qui assurera un parfum et un arôme bien plus agréables qu’en récoltant une plante encore verte et/ou contenant encore des engrais dans son métabolisme.

Pendant la huitième semaine de floraison, nous constatons que les têtes sont bien matures: les calices sont presque tous gonflés, les pistils en majorité oxydés, il ne reste qu’à vérifier l’état des trichomes une dernière fois avant d’achever cette culture.

Tête centrale de Mikromachine

Tête centrale de Mikromachine

Au fil de la floraison les plantes ont subi quelques attaques d’insectes qui ont été maîtrisées grâce à des pulvérisations de Neem, nous parlons principalement des chenilles. Celles ci sont arrivées sur nos plantes à cause des papillons qui sont venus y pondre leurs œufs sur les grandes feuilles. Lorsque les conditions sont idéales, ici à la mi Août, si l’humidité reste élevée pendant plusieurs jours, les œufs éclosent et nous pouvons commencer à rechercher les traces de chenilles sur nos plantes de cannabis.

Comme les plantes étaient en fin de floraison, le jardinier a choisi de traquer les chenilles et les retirer manuellement pour éviter tout contact avec un produit insecticide. Il faut en effet tenir en compte qu’un délais de 15 jours est un minimum entre l’application d’un produit et la récolte, car des traces de celui ci sur nos fleurs leur donneraient un goût désagréable, et une éventuelle toxicité qui rendrait le produit potentiellement inapte à la consommation.

Après la récolte, les plantes ont été séchées dans une chambre de culture équipée d’un filtre à charbon et d’un extracteur pour neutraliser toute odeur dans les pièces à vivre, mais pendant la manucure un puissant parfum de ganja envahit rapidement l’espace, lui conférant une atmosphère de coffee shop, qu’il est toujours préférable de contrôler, que ce soit à l’aide de filtres ou d’appareils comme le Neutralizer.

Glande de résine de Mikromachine

Glande de résine de Mikromachine

Mikromachine 2º semaine de floraison 2º semaine depuis le début de la floraison Phénotype 4 en floraison 5º semaine de floraison Apex en floraison Apex de Mikromachine Apex du phénotype B Évaluation de la maturité des trichomes Macro sur les trichomes Détail de l'apex Phénotype #1 en fin de floraison Mikromachine en fin de floraison 2º semaine de floraison pour Mikromachine Macro des trichomes Détail d'une tête de Mikromachine Mikromachine en floraison Deuxième semaine de floraison Auto Speedy Gonzales Speedy Gonzales Auto Tête secondaire en fin de floraison Macro des trichomes troisieme flo

Les trichomes du cannabis

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Détail trichomes

Détail trichomes

Toutes les cultures de cannabis en intérieur, comme en extérieur, ont un début et une fin, et nous nous intéressons ici à la dernière partie de la cannabiculture, l’évaluation de la maturité des trichomes. Le moment de la récolte sera ainsi déterminé par l’observation des glandes de résine, ainsi que par les caractéristiques de la génétique cultivée, grâce aux informations fournies par la banque de graines produisant les semences, ou à l’expérience d’autres cultivateurs connaissant les particularités de la souche de cannabis en question.

Autrefois, les plantes de marijuana était récoltées lorsque le cultivateur estimait à l’œil nu qu’elles étaient mûres. Avant de pouvoir définir ainsi le moment opportun pour la récolte des buds, il faudra une grande expérience de la culture du cannabis, sans laquelle il ne sera pas rare de récolter une herbe trop jeune ou trop mûre.

Trichomes de marijuana

Le fait de couper les plantes de cannabis à différents stades de maturation permet de pouvoir comparer les différents types d’effets qu’une même plante peut offrir. Les plantes de cannabis Indica produisent généralement un effet plus narcotique qu’actif, et plus clair que psychoactif à leur point de maturité idéal, mais selon le moment auquel elles seront récoltées, l’effet sera plus ou moins intense, de même que la qualité aromatique sera différente, ce qui est également valable pour les plantes de cannabis Sativa.

Nouvelle ligne de graines  Golo Seeds by Philosopher Seeds

Nouvelle ligne de graines Golo Seeds by Philosopher Seeds

Si les plantes sont récoltées quelques jours ou semaines avant le moment idéal, les molécules aromatiques seront en pleine formation, mais n’auront pas atteint leur teneur maximale. Les goûts et odeurs seront ainsi légèrement différents de ceux que l’on pourrait obtenir avec des plantes plus mûres, on notera ainsi souvent un manque de saveur et un gout de verdure si l’herbe n’est pas récoltée à pleine maturité.

Si, au contraire, nous souhaitons laisser les plantes de marijuana mûrir au maximum, ceci pourra entraîner des variations, d’une part du fait de la maturité excessive des trichomes, et de la dégradation des terpènes, sans oublier la dégradation physique des fleurs de cannabis.

Les têtes de ganja sont généralement des fleurs compactes, et plus ou moins recouvertes d’une épaisse couche résineuse composée d’une multitude de glandes de résine. En récoltant après le moment opportun, les fleurs perdront souvent leur aspect compact, les calices se gonflant d’air, ce qui sera visuellement impressionnant, mais décevant une fois la récolte séchée, les buds ayant perdu une grande partie de leur volume.

Trichomes matures

Trichomes matures

Les odeurs et saveurs pourront s’être estompées, laissant place à des traces interférant avec le goût originel de la variété. Les trichomes seront clairement affectés, et le niveau de THC diminuera progressivement après la fenêtre le récolte idéale, plus tard on récoltera et moins les concentrations en THC seront importantes dans les trichomes, celui ci se dégradant en CBN sous l’action de la chaleur et de la lumière.

Maturation des glandes de résine de la marijuana

Pour savoir avec exactitude quand récolter nos plantes de cannabis pour une qualité optimale, en plus de notre expérience, nous pourrons nous aider d’une loupe ou d’un microscope de 40 à 100x pour observer facilement la morphologie des trichomes et déterminer leur degré de maturité.

Les trichomes suivent un cycle de développement, comme tout ce qui est vivant, naissant comme de simples points sur les feuilles et calices, qui peu à peu grandiront pour prendre la forme d’un bâton au sommet duquel gonflera progressivement une glande de résine, lui donnant une allure de sucette. Dans cette glande seront élaborés le THC, CBD, CBC et autres composants de la résine de cannabis.

Premier stade de développement des trichomes

Premier stade de développement des trichomes

Une fois que le trichome aura atteint cette forme de tige surmontée d’une boule, nous devrons observer sa couleur, d’abord transparente. Cette transparence représente l’absence ou la présence en faibles quantités du THC, en comparaison avec les niveaux de cannabinoïdes contenus dans des glandes matures.

Au fil de la floraison des plantes de cannabis, les trichomes prendront une couleur blanchâtre dans la tige et la tête: nous pourrons estimer qu’il s’agit du moment idéal pour réaliser la récolte. Au delà de ce stade, le trichome s’assombrira, adoptant une couleur brun ambré, réduisant peu à peu son volume. L’oxydation dégradera le THC, au profit d’autres composés de la marijuana tels que le CBN.

Il existe de nettes différences entre les trichomes des plantes de cannabis indica et sativa. Les trichomes des génétiques sativa sont généralement plus fins et allongés que ceux des indica. La taille de la glande de résine pourra aussi varier selon les conditions de culture, en intérieur les trichomes seront plus gros, grâce à une gestion du climat parfaite, ce qui influence la production de résine, de même qu’une alimentation adaptée se traduira par une plus grande quantité et une meilleure qualité des trichomes.

Il est important de souligner que les plantes de cannabis cultivées en extérieur bénéficient d’autres types de radiations, solaires, comme les rayons UV, qui interviendront directement sur la qualité des trichomes et de leur contenu, augmentant ainsi leur psychoactivité. Pour cette raison, de nombreuses variétés de marijuana landrace n’ayant pas été acclimatées n’exprimeront pas tout leur potentiel en culture d’intérieur, tandis que les hybrides commerciaux, travaillés sous éclairage artificiel, ne poseront pas ce type de problème en culture indoor.

Trichomes en cours de maturation

Trichomes en cours de maturation

Quand récolter les plantes de cannabis?

Sur les fleurs des plantes nous trouverons de nombreux trichomes, plus ou moins grands, allongés, ronds, dégradés, etc., chacun étant à un degré de maturité différent, que nous pourrons observer par groupes avec le microscope de poche pour évaluer l’état de maturation général.

Comme nous l’avons souligné précédemment, grâce aux informations fournies par les seedbanks, et l’observation des glandes de résine, nous pourrons facilement déterminer le meilleur moment pour récolter nos plantes de cannabis. Quand les trichomes sont complètement formés et qu’une majorité d’entre eux est blanche, quelques uns transparents et une minorité de trichomes ambrés, nous pourrons procéder à la récolte.

Trichomes Golo Line

Trichomes Golo Line

A ce moment de la culture les plantes seront prêtes à être récoltées, nous commencerons par la manucure en prenant soin de conserver les petites fleurs et feuilles résineuses que nous pourrons utiliser pour réaliser une extraction de BHO, Ice O Lator, Dry Sift…

Selon la date de récolte des plantes de cannabis, celles ci pourront présenter des parfums et effets différents, le cultivateur pourra alors choisir le degré de maturation qu’il préfère selon les variétés. Aussi, les plantes cultivées à partir de boutures fleurissent un peu plus rapidement que les plantes de cannabis issues de graines.

Ceci se produit principalement dans les cultures de cannabis en intérieur, où la période de croissance est souvent courte: les plantes n’ont pas atteint leur maturité sexuelle lors du changement de photopériode, ce qui explique leur réaction plus longue. Si la plante n’est pas sexuellement mature au passage en 12/12, elle continuera sa croissance pendant le stretch, qui pourra durer de 2 à 4 semaines, selon qu’il s’agisse d’une génétique Indica ou d’une variété de cannabis sativa.

Ainsi, pour s’assurer de récolter ses plantes de cannabis au bon moment, nous devrons observer régulièrement la morphologie des trichomes, afin de profiter de tout le potentiel offert par la génétique cultivée grâce à une maturation de la résine optimale.

Guayita de Golo Line by Philosopher Seeds Guayita de Golo Line by Philosopher Seeds Guayita de Golo Line by Philosopher Seeds Guayita de Golo Line by Philosopher Seeds Guayita de Golo Line by Philosopher Seeds Guayita de Golo Line by Philosopher Seeds Naranchup de Golo Line by Philosopher Seeds Naranchup de Golo Line by Philosopher Seeds Naranchup de Golo Line by Philosopher Seeds Naranchup de Golo Line by Philosopher Seeds Naranchup de Golo Line by Philosopher Seeds Variété OG x Peyote Test Line Variété OG x Peyote Test Line Variété OG x Peyote Test Line Variété OG x Peyote Test Line Variété OG x Peyote Test Line Variété Peyote S1 Test Line Variété Peyote S1 Test Line Variété Respect15 x Juanita Variété Respect15 x Juanita Variété Respect15 x Juanita Variété Respect15 x Juanita Variété Sugar Pop Variété Sugar Pop Variété Sugar Pop Variété Sugar Pop Variété Sugar Pop Variété Sugar Pop

Récolter du cannabis de juin à novembre sur son balcon

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Nous vous avons déjà, par le passé, présenté une culture de cannabis sur un balcon, mais nous nous intéressons cette fois à la mise en place d’un roulement qui, à l’instar du perpetual harvest en culture indoor, nous permettra d’échelonner les récoltes pendant presque la moitié de l’année.

Une culture de cannabis comprenant un maximum de génétiques différentes

Une culture de cannabis comprenant un maximum de génétiques différentes

Comment répartir ses récoltes de cannabis sur plusieurs mois?

Plantes de cannabis sur terrasse

Plantes de cannabis sur terrasse

Les monocultures posent plusieurs problèmes: toute la récolte devra être traitée en même temps, ce qui demandera du temps, de l’espace et de la main d’oeuvre dont nous manquons parfois. En cas de vol, sensibilité aux moisissures, ou simplement si le produit fini ne répond pas complètement à nos attentes, il sera vivement préférable de ne pas avoir mis tous ses oeufs dans le même panier ou, en l’occurrence, semé toutes ses graines en même temps.

En semant tout au long de la saison des génétiques de cannabis aux comportements différents, nous pourrons ensuite récolter une à plusieurs plantes par semaine (4 à 6 plantes par mois pour la culture présentée dans cet article), ce qui facilitera leur manucure, séchage et curing, et permettra au passage une large palette de goûts et effets une fois venue l’heure de la dégustation.

Après avoir établi l’espace disponible pour notre culture et le nombre de plantes à cultiver, nous pourrons dissocier quatre catégories de plantes, qui constitueront la base de nos futures récoltes décalées.

  • Autoflorissantes: Ces génétiques de cannabis à floraison automatique sont de plus en plus populaires chez les cultivateurs, et c’est dans ce type de configuration que nous profiterons au maximum de leur potentiel. Elles seront les premières semées, et récoltées de mi juin à fin juillet. Pour cette culture, les génétiques choisies étaient Magnum de Buddha Seeds, Shark Auto et Auto Anesthesia de Pyramid Seeds, Speed Haze de Pure Seeds et Blue Cheese Auto de Dinafem.
  • Variétés précoces: souvent désignées comme « d’ascendance Early« , ces plantes seront généralement récoltées de la fin juillet à début septembre, plus tardives mais plus productives que les autoflorissantes. Nous avions choisi cette année Early Maroc, Purple Maroc, et Serious 6.
  • Hybrides: Moins précoces, il s’agit de tous les hybrides indica-sativa supportant les conditions en extérieur, ces variétés seront destinées à être récoltées de septembre à octobre, et selon la latitude le choix sera large. Afin d’assurer la diversité lors des dégustations, pour cette saison ce sont Amnesika 2.0, Dinamex, Belladona, Sour Diesel, Agent Orange, Biddy Early, Lemon Skunk, Kandy Kush et Sweet And Sour Widow de la banque de graines CBD Crew qui ont été choisies, dont certaines à partir de boutures issues de sélections hivernales en intérieur.
  • Sativas: Enfin, tout ce travail d’organisation sera récompensé en fin de saison par des plantes les plus tardives, en l’occurrence Old Congo, Old Timer Haze, Senegal Haze, Wild Thailand  et Malawi.

Voici un exemple d’organisation pour ce type de projet, à adapter bien sûr selon vos préférences, et le climat local qui limitera parfois les possibilités, au niveau des sativas équatoriales en particulier. Ces différentes familles de plantes de cannabis sont ici cultivées dans le cadre d’une autoproduction pour une à deux personnes.

Une culture de cannabis diversifiée présentera de nombreux avantages

Une culture de cannabis diversifiée présentera de nombreux avantages

Suivi d’une culture de cannabis en semi-perpetual harvest en extérieur.

Les premiers semis de la saison

Les premiers semis de la saison

Dès la fin des risques de gelées, voir un peu plus tôt en serre ou sous abris, nous commencerons avec quelques plantes de cannabis autoflorissantes, ainsi que les variétés précoces ou Early qu’il faudra semer avant la fin mai au plus tard.

Pour cultiver un tel nombre de plantes de marijuana, il sera nécessaire pour gérer l’espace disponible, mais aussi le volume de la récolte (il est inutile de surproduire, ce qui pourrait entraîner tous types de problèmes) de ne pas laisser les plantes s’exprimer pleinement, nous avons donc choisi de limiter le volume des pots:

  • 3 à 5 litres pour les génétiques automatiques.
  • 10 à 15 litres pour les variétés précoces.
  • 15 à 20 litres pour les variétés classiques et sativas.
Floraison des hybrides de cannabis indica-sativa

Floraison des hybrides de cannabis indica-sativa

Afin de ne pas se faire surprendre par une floraison plus rapide qu’espéré, il sera vivement recommandé de placer aussi rapidement que possible les plantes early dans leur pot définitif: si la plante commence à fleurir dans un pot intermédiaire, sa taille finale, et son rendement en seront réduits. L’usage de pots en feutre géotextile comme les  Smart Pots permettront alors d’éviter d’éventuelles asphyxies racinaires si la croissance s’avérait, finalement, plus longue que prévu.

Dans l’optique de limiter la taille des plantes, nous attendrons donc le mois de juin pour semer les hybrides classiques, ainsi que les sativas que l’on pourra contrôler en limitant le volume de substrat disponible, ou encore grâce aux techniques de taille, pinçage, palissage…

Généralement, selon la latitude et la génétique la floraison commencera pendant le mois d’Août: nous essaierons donc d’effectuer le rempotage définitif avant cette étape clé.

Les plantules de Lemon Skunk côtoient les premiers bourgeons de Blue Cheese, tandis que les dernières graines sont en germination: l’essentiel du travail est fait, il ne reste plus qu’à entretenir notre jardin cannabique en toute normalité.

Kandy Kush en SuperCropping

Kandy Kush en SuperCropping

Avantages et inconvénients de la culture de cannabis dite multivariétés

Différentes plantes de cannabis

Différentes plantes de cannabis

Nous avons déjà mentionné une partie des avantages d’échelonner sa récolte de ganja en outdoor:

  • Une plante récoltée par semaine sera plus rapide à nettoyer, plus facile à entreposer et contrôler pendant le séchage et l’affinage.
  • Nous n’aurons pas à patienter de longs mois pour profiter de notre récolte.
  • Nous ne disposons jamais d’une grande quantité d’herbe sèche qui pourrait porter à confusion quant à nos intentions.
  • Les nuisances olfactives seront bien moindres que si tout l’espace fleurissait au même moment.
  • D’avantage de petites plantes permettent de découvrir un maximum de nouvelles variétés chaque année, plutôt qu’une ou deux souches qui pourront finir par lasser après quelques bocaux.

Mais cela présente aussi quelques inconvénients… relatifs, tout problème ayant une solution:

  • La récolte par plante étant relativement modeste, les variétés les plus appréciées feront vite défaut dans notre collection. Pour y remédier, nous pourrons utiliser des boutures de nos génétiques de cannabis préférées et leur réserver un traitement de faveur, en mettant à leur disposition des contenants plus grands, et en recourant à différentes techniques d’optimisation de la culture. Ceci assurera des réserves plus conséquentes de nos souches favorites.
  • À chaque plante son stade de développement, et donc sa solution nutritive s’il s’agit de la méthode choisie pour nourrir les plantes. Par soucis de simplicité, un mélange de terre bien préparé, ainsi que quelques additifs à incorporer au substrat au cours de la vie des plantes (All In One, Bio Super Mix…) faciliteront grandement la tâche.

Nous espérons que cet article aura pu vous inspirer pour exploiter au mieux les possibilités offertes par les différentes génétiques de cannabis actuellement disponibles, le choix étant si vaste qu’il faut savoir en profiter!

La récompense d'une culture de cannabis en multivariétés: un assortiment varié à déguster en fin d'année.

La récompense d’une culture de cannabis en multivariétés: un assortiment varié à déguster en fin d’année.

Résumé en photos: Culture de cannabis en multi-variétés en extérieur

CBD Sweet & Sour Widow sur le point de fleurir Un eden pour les passionnés de cannabis Un jardin varié est un plaisir à visiter Macro Agent Orange Amnesika 2.0 Serious 6 à la mi septembre Apex Serious 6 Belladonna Lemon Skunk fin septembre Biddy Early Wild Thai fin octobre Serious 6, une sativa aussi précoce que fruitée

Cannabis Sativa, Indica, Ruderalis, et variétés hybrides

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Quel type de cannabis choisir pour l’autoproduction?

Il existe à l’heure actuelle plusieurs milliers de variétés de cannabis, qui peuvent être classées en quatre grandes familles: les variétés Sativa, le cannabis Indica, le Ruderalis, et enfin, les croisements hybrides. Nous allons ici vous présenter ces catégories ainsi que leurs principales caractéristiques.

Diversité de la plante de cannabis

Diversité de la plante de cannabis

Définition et présentation du Cannabis Sativa:

Le Cannabis Sativa (« cultivé ») provient principalement des zones équatoriales et tropicales de la planète: Amérique du Sud et centrale (Mexique, Panama, Colombie, Brésil…), Antilles (Jamaïque..), Asie du Sud-est (Thaïlande, Cambodge..), Himalaya ( Népal..), Afrique (Malawi, Ghana, Ethiopie…), Pacifique (Philippines, Papouasie…)

Les plantes de Cannabis Sativa possèdent les caractéristiques suivantes:

  • La croissance est très vigoureuse
  • Le stretch de début de floraison est important (X3, X4 voir d’avantage), et peut durer plusieurs semaines
  • La structure de la plante est élancée, avec beaucoup de tige entre chaque étage, et une grande hauteur finale (pouvant atteindre plusieurs mètres en extérieur)
  • La floraison est longue, bien qu’il existe certaines exceptions plus rapides, la plupart des Sativa demanderont 3 ou 4 mois de floraison, voir même d’avantage pour les plus longues comme par exemple la Thaïlandaise, ou le Zamal de l’île de la Réunion
  • Les feuilles des plantes sont longues et fines, en forme de doigts, de couleur vert pale
  • Les fleurs forment de longues grappes peu denses et très aérées (résistance au Botrytis)
  • Le Cannabis Sativa résiste mieux à la sécheresse que le cannabis Indica
Plante de cannabis Sativa (Caraïbes) en extérieur

Plante de cannabis Sativa (Caraïbes) en extérieur

A noter que les plantes de Cannabis Sativa possèdent souvent un taux élevé de THC, et taux très bas de CBD, ce qui se traduit par un effet high, stimulant, énergique, cérébral, euphorisant, favorisant la créativité et les relations sociales. Ce type de variété sera parfait pour consommer en journée, ou pour faire la fête entre amis.

Au niveau thérapeutique, les variétés de Cannabis Sativa seront idéales pour améliorer l’humeur, combattre la fatigue et la dépression, mais aussi pour réduire les nausées et vomissements, et stimuler l’appétit.

Nous pouvons remarquer que le chanvre textile (chènevis) appartient également à la famille du Cannabis Sativa, bien qu’il s’agisse alors de génétiques sélectionnées sur de nombreuses générations pour une production maximale de fibres (tige), et une teneur minimale en THC (0,3% max).

Cannabis Sativa Thaï, 18e semaine de floraison

Cannabis Sativa Thaï, 18e semaine de floraison

Présentation et définition du Cannabis Indica:

Classifié en tant que seconde famille du cannabis en 1785 par le naturaliste français Jean-Baptiste Lamarck, le Cannabis Indica (= « Indien ») est originaire des montagnes de l’Hindou Kouch : Afghanistan, Paskistan, Inde (territoire du Kashmir), Tadjikistan…

Longtemps utilisées uniquement pour la production de hasch, ce n’est que depuis les années 1980 que les variétés Indica ont commencé à être cultivées partout dans le monde, celles ci étant beaucoup plus faciles à cultiver en intérieur que les variétés Sativa.

Champs de Cannabis Indica en Afghanistan

Champs de Cannabis Indica en Afghanistan

Les plantes de Cannabis Indica possèdent les caractéristiques suivantes:

  • La croissance est lente, avec peu de vigueur
  • Le stretch est faible (X2 maximum) et rapide (10/15 jours)
  • Les plantes forment une structure basse, trapue, en forme de buisson, avec peu de tige entre chaque étage, et une faible hauteur finale
  • La floraison est rapide, la plupart des variétés Indica fleurissent entre 6 et 9 semaines
  • Les feuilles des plantes sont nombreuses, grandes et larges, en forme de palmes, de couleur vert foncé
  • Les fleurs forment des buds très compacts, mais peu résistants aux moisissures
  • La formation de résine est très importante, ces génétiques sont donc idéales pour l’extraction de haschisch
  • Les variétés Indica résistent mieux au froid que les variétés Sativa

Au niveau des phyto-cannabinoïdes, les plantes de Cannabis Indica contiennent souvent d’avantage de CBD que les plantes de Cannabis Sativa, et un peu moins de THC, ce qui se traduit par un effet plus stone, relaxant, corporel, narcotique, voir même somnifère, qui sera donc plus adapté à la soirée, pour aider à se détendre et à bien dormir.

Dans le cadre d’une utilisation médicale, les variétés de Cannabis Indica seront plus adaptées pour soulager la douleur et les migraines, pour aider à se relaxer, ou encore pour lutter contre l’anxiété ou l’insomnie.

Cannabis Indica en floraison

Cannabis Indica en floraison

Caractéristiques des variétés de cannabis hybrides

Depuis longtemps, l’homme a eu la bonne idée de croiser des variétés de Cannabis Sativa avec des variétés de Cannabis Indica, en essayant de sélectionner le meilleur des deux mondes pour créer de nouvelles variétés de cannabis plus intéressantes, notamment pour la culture en intérieur sous lampes.

Hybride F1

Hybride F1

Il existe désormais des milliers de ces croisements hybrides sur le marché, les plus intéressants d’entre eux étant appelés les hybrides F1, résultant du croisement entre une variété 100% Sativa et une autre variété de cannabis 100% Indica.

Dans un croisement F1 la rencontre explosive des génétiques des parents produit une grande vigueur dans la descendance, et une certaine stabilité phénotypique apportée par les gènes dominants, c’est pourquoi ce type de variétés hybrides est très apprécié par les cultivateurs, bien qu’il devienne hélas de plus en plus rare.

Si l’on prend une variété hybride F1, que l’on y sélectionne des parents, et que l’on effectue une reproduction, on obtient une génération F2, qui possédera moins de vigueur que la génération F1, et une bien plus grande diversité phénotypique, les gènes récessifs entrant alors en jeu. Il est ensuite possible de continuer la reproduction avec la génération F3, et ainsi de suite, dans ce cas on parlera de travail en IBL (In Bred Line), c’est-à-dire sans ajout de génétique extérieure à la variété.

En croisant deux variétés hybrides entre elles, on obtient ce qu’on appelle une génétique polyhybride. Ce type de variétés domine le marché actuel, car il est toujours beaucoup plus facile et rapide de croiser deux variétés hybrides existantes pour en créer une troisième, plutôt que de travailler à partir de lignées landraces pures (100% Indica et 100% Sativa) pour créer de la réelle nouveauté sous formes d’hybride F1.

Belle plante de cannabis hybride

Belle plante de cannabis hybride

Une autre forme de reproduction est le selfing, qui consiste à croiser une plante de cannabis avec elle-même. Il s’agit alors de traiter la plante femelle avec du thiosulfate d’argent ou des phytohormones (GA3) pour qu’elle produise des fleurs mâles. Cette technique est souvent utilisée pour proposer sous forme de graines une plante qui n’existe que sous forme de clone femelle, comme par exemple la variété OG Kush ou le clone UK Cheese. Les variétés issues de selfing possèdent souvent l’abréviation S1 dans le nom ou dans la description, selon la transparence du breeder.

Enfin, une dernière forme de croisement sera le backcross, ou rétro-croisement : dans ce cas il s’agit de croiser une plante hybride avec l’un de ses deux parents, afin de renforcer les caractères génétiques de ce coté. En répétant cette opération sur 4 générations, on effectue ce qu’on appelle un cubbing, un bon exemple de cubbing est ainsi la variété Cinderella 99.

En général, dans chaque description de variété de cannabis figure le ratio Indica/Sativa, exprimant en pourcentage la dominance d’un coté ou de l’autre. Comme il existe toujours certaines variations d’une plante à l’autre au sein d’une variété, il n’est cependant pas rare de rencontrer un phénotype à dominance Sativa dans un hybride à dominance Indica, et inversement.

Stabilisation d'un caractère génétique grâce au backcross

Stabilisation d’un caractère génétique grâce au backcross

Le Cannabis Ruderalis, base génétique des variétés autoflorissantes

Le Cannabis Ruderalis (du latin Rudera, « masse brute non travaillée », ou « gravats, plâtras, déblais, décombres ») est originaire de Russie centrale, où il pousse naturellement au bord des autoroutes ou dans les jardins. La principale particularité du Cannabis Ruderalis est de fleurir automatiquement après une courte période de croissance, quelle que soit la photopériode.

Le climat russe étant difficile, et les journées très courtes, le Cannabis Ruderalis s’est ainsi parfaitement adapté aux conditions locales. Ce type de cannabis possède néanmoins certains gros inconvénients:

  • Le taux de THC est très faible (inférieur à 1%)
  • Les plantes sont petites, avec un faible rendement
  • Les saveurs ne sont pas agréables
Cannabis Ruderalis dans son milieu naturel

Cannabis Ruderalis dans son milieu naturel

Dans les années 90, le breeder Joint Doctor a croisé certaines variétés de cannabis Indica ou Sativa, avec des plantes de Cannabis Ruderalis, créant ainsi les variétés autoflorissantes de première génération, comme par exemple la LowRyder.

Ces dernières années, de nombreux breeders ont rejoint le mouvement, essayant d’améliorer à chaque génération le potentiel des variétés autoflorissantes, et d’effacer les caractéristiques indésirables du Cannabis Ruderalis, tout en conservant le trait génétique de la floraison automatique. A l’heure actuelle, de beaux progrès ont été réalisées, bien que le potentiel psychoactif des variétés autoflorissantes reste encore inférieur à celui des variétés classiques.

Famille du cannabis

Famille du cannabis

Dans le cadre d’une culture en intérieur, la photopériode sera gérée facilement à l’aide d’un petit temporisateur, le caractère autoflorissant de ce type de variétés ne présentera donc pas d’intérêt, le cultivateur pouvant choisir lui-même quand passer en floraison, en réduisant la photopériode à 12h de lumière par jour.

Les variétés autoflorissantes sont donc déconseillées pour la culture en intérieur, et seront plutôt adaptées à la culture en extérieur, où il n’est pas possible de gérer la photopériode naturelle: en commençant par exemple la culture au mois de Mai, les autoflos seront récoltées en plein été, alors qu’il faudra attendre l’automne pour récolter les plantes Indica ou Sativa classiques.

La petite taille des variétés de cannabis autoflos en fait également un bon choix pour une culture discrète sur balcon ou terrasse. Les autoflorissantes seront enfin parfois la seule solution possible pour cultiver en extérieur avec une pollution lumineuse nocturne (lampadaire…)

Comment cultiver différentes variétés de cannabis en intérieur?

Au vu des grandes différences Indica/Sativa, il peut paraître difficile de cultiver en même temps des plantes de cannabis à dominance Indica aux cotés de plantes à dominance Sativa. Néanmoins cela reste bien sûr faisable, et permettra de profiter d’une bien meilleure diversité de dégustation lors de la récolte, en suivant ces quelques conseils:

  • Apporter d’avantage de croissance au Cannabis Indica : dans une culture multi-variétés, vous pouvez ainsi donner facilement par exemple 4 semaines de croissance aux variétés les plus Indica, 2 à 3 semaines de croissance aux plantes hybrides, et environ 1 semaine de croissance aux génétiques les plus Sativa ; toutes les plantes auront alors une hauteur assez proche une fois en floraison.
  • Tailler l’apex des variétés Sativa avant le passage en floraison, pour leur donner une forme de buisson trapu et ralentir leur stretch.
  • Placer les plantes Indica au centre de l’espace de culture, en les surélevant si besoin, et cultiver les plus grandes plantes Sativa dans les coins.
  • Utiliser de plus petits pots pour les variétés Sativa que pour les variétés Indica, afin de limiter leur développement.
  • Adapter l’engraissage, en faisant si besoin plusieurs soupes.

Les besoins en engrais varient en effet selon les plantes, notamment au niveau de l’azote, les principales différences étant que les génétiques les plus Indica supporteront plus facilement des taux élevés d’azote durant la croissance, alors que les variétés les plus Sativa auront besoin d’un apport en azote plus modéré mais aussi plus tardif, souvent jusqu’en milieu de floraison.

Diversité des variétés de cannabis

Diversité des variétés de cannabis

Bien sûr, plus les plantes seront à dominance Sativa, et plus elles seront récoltées tard, ce qui permettra d’échelonner le travail de récolte dans le temps, et notamment la manucure des feuilles.

Nous espérons que ces quelques conseils vous aideront à choisir les types de variétés de cannabis les mieux adaptés selon vos préférences, et vous souhaitons de nombreuses et belles cultures de marijuana, que ce soit avec de l’Indica, du Sativa, ou un peu de tout!

Comment arroser le cannabis en culture hydroponique?

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Fleur de cannabis cultivé en coco

Fleur de cannabis cultivé en coco

Le cannabis est une plante s’adaptant bien aux changements, pouvant ainsi être cultivée sur différents supports de culture que le marché de la cannabiculture propose actuellement. Les méthodes de cultures hydroponiques avec un substrat inerte les plus répandus sont la coco, la laine de roche, les billes d’argile, le mapito et bien sûr l’aéroponie, une technique de culture hors sol de plus en plus populaire.

Parmi les différents systèmes de culture hydroponiques et aéroponiques nous remarquerons des différences entre les substrats qui, bien que tous inertes, ne présenteront pas les mêmes caractéristiques. Les apports en engrais et en eau dans les cultures hydroponiques varieront ainsi selon le choix du substrat, mais aussi du type de système hydroponique utilisé. Une question s’impose donc rapidement au cultivateur de cannabis découvrant la culture hydro: comment déterminer la meilleure façon d’assurer les apports en solution nutritive selon son système de culture?

Nous commencerons par différencier les substrats compatibles avec la culture hydroponique, en soulignant leurs avantages et leurs défauts, afin de facilement choisir son système de culture hydroponique favori et comprendre son fonctionnement, ses points forts et ses inconvénients. Nous vous expliquerons ensuite comment arroser vos plantes en hydroponie, la technique étant alors bien sûr différente de celle expliquée dans notre guide d’arrosage en pots de terre.

Culture de cannabis en coco

La coco est un substrat organique issu de la fibre entourant le fruit du cocotier, préparée et traitée pour être utilisable dans les cultures de cannabis, ou autres usages agricoles. La coco commerciale disponible sur le marché présente généralement une granulométrie (grosseur de la fibre de coco) bien adaptée pour une bonne rétention d’eau et une évaporation de l’humidité équilibrée

Culture hydroponique en coco

Culture hydroponique en coco

Cette capacité à retenir l’humidité sans excès permettra au substrat d’être presque toujours oxygéné, évitant aux racines de souffrir d’un éventuel excès d’eau. D’un autre côté pendant les périodes de sécheresse les racines ne seront pas comprimées. En effet la coco ne se compactera pas comme la terre, qui comprime les racines et qu’il est ensuite difficile à réhydrater, et tandis qu’en culture aéroponique une panne de la pompe se traduit rapidement par l’assèchement du système racinaire, qui peut rapidement tuer les plantes, la coco maintiendra le milieu humide plus longtemps pour une marge de manœuvre plus consistante.

Plante cultivée en coco

Plante cultivée en coco

Les avantages de la coco dans ce cas sont largement reconnus, lorsque la plante subit un stress hydrique et commence à s’assécher, elle récupérera plus rapidement que si elle était cultivée en terre dans les mêmes conditions. Aussi, les dégâts infligés par la sécheresse seront bien moindres en coco qu’en terre, du fait de la récupération plus rapide. Pour cette raison la coco est très utilisée dans les pays chauds comme le Mexique, où la chaleur est souvent un problème.

Pendant la culture de plantes de cannabis en coco, les arrosages varieront en terme de quantité, fréquence et concentration en EC/PH. Pendant la première étape de vie des plantes nous essaierons de profiter au maximum des caractéristiques de la coco en réalisant un arrosage manuel avec une petite quantité de solution nutritive, pour alterner les phases de sécheresse et d’humidité du substrat qui favorisent le développement des racines, étant à la recherche de l’humidité qui se perd sur les côtés des pots.

La quantité de l’arrosage dépendra du volume du pot, nous pouvons prendre comme base 10 à 15% de la capacité du pot en solution nutritive (s/n), pour que la coco s’assèche rapidement et pouvoir ainsi arroser de nouveau avec la même quantité de s/n.

Pendant les premières semaines de la culture et jusqu’à la deuxième semaine de floraison nous augmenterons la quantité d’arrosage ainsi que les niveaux d’EC de la solution, en maintenant toujours un équilibre entre les différents éléments nutritifs. Une fois passée la seconde semaine de floraison nous pourrons mettre en place un système d’arrosage automatique basique avec un réservoir dans lequel nous préparerons un mélange d’eau et d’engrais destiné à nourrir les plantes de cannabis pendant environ une semaine.

Ces arrosages automatisés varieront en fréquence et en quantité au fil de la floraison, nous pourrons pour cela nous aider d’un programmateur digital à 8 programmes on/off pour modifier la durée de fonctionnement de la pompe.

Les fibres de coco nous aideront à savoir combien d’arrosages donner aux plantes sans que celles ci ne souffrent d’un excès d’humidité. Nous pourrons réaliser autant d’arrosages que nous le permettra la vitesse d’assèchement du substrat, c’est à dire que le substrat devrait avoir séché de 30% à 50% avant l’arrosage suivant.

Pendant les dernières semaines de floraison nous pourrons choisir de diminuer ce niveau d’humidité, pour d’une part apporter plus facilement tous les éléments nutritifs dont les plantes auront besoin pour une floraison abondante, et d’un autre côté réaliser un lavage des racines en évacuant les restes de nutriments dans le substrat pour faciliter la perte des réserves des plantes de cannabis.

Il est facile de remarquer lorsque la coco est sèche, celle ci changeant progressivement de couleur en perdant l’humidité qu’elle contient. Elle deviendra ainsi marron clair, par rapport au brun sombre d’une coco humide.

Dernière étape de croissance en coco

Dernière étape de croissance en coco

Si pendant la culture les plantes de cannabis ont été correctement alimentées, à la fin de la culture elles n’auront pas besoin de plus de nutriments pour achever leur maturation, si bien que nous pourrons les arroser à l’eau sans engrais pour forcer les plantes à puiser dans leurs réserves et donner ainsi une meilleure saveur à la récolte. Pendant cette phase finale de la culture, à deux semaines avant le moment de récolter, nous pourrons toutefois continuer à apporter des vitamines, acides aminés, éliciteurs, enzymes ou tout autre produit aidant la plante à transformer les ressources présentes dans le feuillage. La couleur des feuilles sera un bon indicateur, les plantes passant du vert intense au jaune pâle.

Les niveaux d’EC varieront selon le nombre d’arrosages appliqués aux plantes. La coco a la capacité de retenir dans ses fibres une quantité idéale d’éléments nutritifs, ainsi plus nous réaliserons d’arrosages, moins l’EC devra être élevée, les plantes ayant plus souvent accès aux engrais. Pour les plantes de cannabis Indica nous pourrons arroser avec une EC maximale de 2 à 2.2 pendant les semaines où les plantes ont les plus grands besoins, généralement en semaines 5 et 6 pour les souches Indica fleurissant en 8 à 9 semaines (selon la génétique cultivée). Ces hauts niveaux d’EC seront envisagés en cas d’arrosages peu fréquents, comme l’arrosage manuel avant la mise en place du système d’arrosage automatique.

Culture de graines de cannabis en coco

Culture de graines de cannabis en coco

Lorsque nous commencerons à utiliser le système d’arrosage automatisé plusieurs fois par jour pendant ces semaines de floraison, nous pourrons diminuer l’EC pour un maximum de 2.0 en contrôlant toujours le comportement des plantes, si elles semblent apprécier ce régime on pourra maintenir cette EC pour les jours suivants, ou au contraire réduire la concentration en engrais de la solution nutritive si les plantes montrent des signes d’excès. Aussi, certaines variétés de cannabis accepteront bien mieux les niveaux d’EC élevés et d’autres moins, on pourra ainsi observer une variété souffrant d’excès alors qu’une autre cultivée dans le même bac de s/n est épanouie.

La meilleure option en cultures hydroponiques sera donc de ne cultiver qu’une seule variété de cannabis à la fois pour une culture homogène. Dans le cas où l’on souhaite tout de même cultiver plusieurs variétés de marijuana, il sera alors préférable de choisir des génétiques issues de la même famille, comme la famille Blue, White, Haze, afghan… etc. ou, le cas échéant, des plantes ayant des comportements proches au niveau de la vigueur, du temps de floraison et des besoins en nutriments.

Schéma de culture de base en COCO

Table de culture basique PH et EC

Table de culture basique PH et EC

*EC= Selon le stade de vie des plantes nous choisirons l’EC adapté, on pourra maintenir l’EC de la semaine précédente si les plantes montrent des signes de sur fertilisation.

*PH= Le Ph peut fluctuer, il peut être réduit à 6.0 et monter jusqu’à 6.2 voir 6.4 avant d’être ajusté à 6.0.
Culture en hydroponie

Culture de cannabis en systèmes hydroponiques

Cannabis cultivé en billes d'argile

Cannabis cultivé en billes d’argile

L’hydroponie est l’une des méthodes de culture les plus diversifiées qui puisse être utilisée avec le cannabis, il existe de nombreuses variantes mais tous les systèmes ont une base commune. Il suffira d’adapter le type d’arrosage selon le système de culture et le substrat utilisés.

La base de l’hydroponie est simple, les plantes seront nourries par des engrais chélatés à absorption rapide, déposés sur un substrat inerte comme la laine de roche, les billes d’argile, le mapito, etc.

A l’aide d’un système d’arrosage automatique, qu’il s’agisse de recirculation ou de solution perdue (drain to waste) nous pourrons ainsi dispenser aux plantes la solution nutritive dont elles ont besoin selon leur stade de développement. Dans les cultures en billes d’argile il sera très important de stabiliser le PH de l’argile avant la culture pour éviter tout type de problème de PH par la suite. Si nous ne stabilisons pas le PH, les plantes évolueront dans un milieu instable et auront des difficultés pour absorber les nutriments. Il est important de souligner que ce sont les systèmes de re-circulation qui seront les plus enclins à voir le PH déstabilisé par des billes d’argile non tamponnées, ce qui se traduira par des carences chez nos plantes de cannabis.

Dans les systèmes de re-circulation, comme la solution nutritive retourne dans le bac après avoir traversé le substrat des plantes, le PH et l’EC pourront facilement être altérés par les impuretés d’un substrat non nettoyé et stabilisé. Dans un système d’arrosage à solution perdue, ces facteurs seront également à tenir en compte mais dans une moindre mesure, puisque nous pourrons préparer une solution adaptée avant chaque arrosage, le réservoir n’étant pas souillé par le drain et les impuretés qu’il peut contenir.

Il faut remarquer que dans ces systèmes de culture les racines sont exposées à l’air, ce qui les rend dépendantes d’une humidité constante pour se développer correctement. Lorsque les racines souffrent d’un stress hydrique par manque d’humidité elles en seront très rapidement affectées, n’étant pas protégées comme en terre ou en coco, elles sécheront plus rapidement en biles d’argile où l’air s’introduira plus facilement. Par contre, si l’humidité constante est assurée, les plantes cultivées en hydroponie feront preuve d’une croissance explosive.

Les arrosages dans ces systèmes de culture varieront d’un modèle à l’autre, nous pourrons trouver des systèmes comme le Dutch Pot Hydro dans lequel William Texier de GHE recommande un arrosage en continu 24/24. Certains cultivateurs préféreront recourir à un temporisateur pour arroser toutes les 15 minutes, d’autres arroseront un quart d’heure par heure… Selon le substrat choisi, la fréquence de l’arrosage variera également, par exemple en slab de laine de roche qui reste plus facilement humide.

Chaque cultivateur devra ainsi observer le temps d’arrosage idéal selon l’emplacement de sa culture et les variables qui en découlent: Tº, humidité, renouvellement de l’air, etc. Le substrat devra pouvoir sécher rapidement pour arroser régulièrement avec une solution nutritive à l’EC toujours adaptée aux besoins de la plante.

La nutrition dans ces systèmes hydroponiques sera plus efficace qu’en terre ou en coco. Il faudra se situer quelques dixièmes sous le point d’EC maximal et observer le comportement des plantes pour établir leurs besoins selon les génétiques cultivées et trouver le niveau d’EC optimal.

Schéma de culture en billes d’argile

Schéma de culture pour l'hydroponie

Schéma de culture pour l’hydroponie

*EC= Selon le stade de vie des plantes nous choisirons une EC ou l’autre, nous pourrons maintenir l’EC de la semaine précédente si les plantes semblent chargées d’engrais.
*PH= Le Ph peut varier, de 6.0 en le laissant fluctuer à 6.2 ou 6.4 pour redescendre à 6.0 et pouvoir arroser avec un PH adapté aux plantes.
*(2.0) = Dépendra de la génétique.

Culture de cannabis en Aéroponie

L’Aéroponie est l’évolution des systèmes hydroponiques et tous ont une caractéristique commune: les racines sont généralement suspendues en l’air sans aucun soutien physique pour s’installer. Sans substrat pour permettre aux racines de rester humides et se reposer, l’arrosage dans ces systèmes sera différent des systèmes hydro qui offrent un soutient aux plantes.

Culture de cannabis en aéroponie

Culture de cannabis en aéroponie

L’aéroponie a des avantages et des défauts, comme toutes les techniques, et ceux ci se remarqueront très rapidement, les plantes de cannabis détectant rapidement les changements et, sans substrat pour jouer le rôle de tampon et maintenir un PH et une EC constants, elles pourront facilement souffrir en cas de solution nutritive déséquilibrée.

Testeurs de PH et EC

Testeurs de PH et EC

Si le PH, l’EC et l’humidité autour du système racinaire ne sont pas contrôlés avec minutie, les plantes ne pourront pas se développer comme elles le devraient. Au contraire avec un contrôle complet de ces facteurs les plantes feront preuve d’une vigueur remarquable et offriront une récolte abondante et de qualité. En conditions idéales ces systèmes aéroponiques permettront une grande vigueur végétative des plantes de marijuana et une lourde production.

Les plantes de cannabis cultivées dans ces systèmes de culture pourront voir le temps de croissance réduit de 3 semaines, voir plus, en comparaison avec une culture de marijuana en terre. Ceci est dû au fait que les racines ne rencontrant pas de résistance, elles peuvent se développer sans stress et absorber facilement tous les éléments nutritifs disponibles.

L’oxygénation, la température et le renouvellement des nutriments dans la solution sont primordiaux dans ces systèmes aéroponiques, et devront être contrôlés en permanence, ainsi que l’EC et un PH correct. Une température élevée de la solution nutritive pourra favoriser l’apparition de champignons sur les racines et une absorption moindre des nutriments, l’oxygénation de l’eau étant faible et les engrais moins facilement assimilés.

Si dans les systèmes hydroponiques la nutrition des plantes est très rapide et les niveaux d’EC plus bas qu’en terre en en coco, ceci est encore plus marqué en aéroponie. Comme l’eau est distribuée sous forme de micro particules qui adhèrent aux racines celle ci est rapidement assimilée, de même que les éléments nutritifs qu’elle contient. Cette facilité pour absorber les aliments fait que les niveaux d’EC seront généralement plus bas que dans d’autres systèmes où la s/n ne sera pas si bien exploitée par les plantes.

Schéma de culture basique en aéroponie

Schéma de base pour culture aéroponique

Schéma de base pour culture aéroponique

*EC= Selon le stade de vie des plantes nous pourrons choisir un niveau d’EC ou un autre, ou maintenir celui de la semaine précédente si les plantes montrent des signes d’excès.

*PH= Le Ph peut fluctuer, on pourra le réduire à 6.0 puis le laisser évoluer jusqu’à 6.2 à 6.3 avant de redescendre à 6.0 et arroser de nouveau avec un PH

Le réservoir de solution nutritive

Réservoir de solution nutritive

Réservoir de solution nutritive

Le réservoir de nutriments sera un point important puisqu’il sera utilisé pour chaque arrosage de toutes les plantes de notre culture de cannabis. Dans le cas où nous ferions l’acquisition d’un système hydro avec réservoir incorporé, le fabricant précisera généralement le nombre de plantes avec lequel le système est prévu pour fonctionner. Si au contraire nous montons notre propre système hydro en laine de roche, billes d’argile ou coco, nous devrons alors déterminer le volume nécessaire pour une semaine d’arrosage automatique selon le nombre de plantes cultivées.

Dans le cas des systèmes sans recirculation nous devrons calculer la taille du réservoir selon le nombre de plantes à cultiver et la quantité maximale de solution nutritive à apporter. Par exemple si nous cultivions en SOG avec 30 plantes par mètre carré avec un maximum de 8 arrosages d’une minute chacun par jour à 40ml par minute, nous aurions besoin d’un réservoir d’environ 70-80 litres, en tenant en compte que la pompe n’aspire pas la s/n du fond du bac.

Si au lieu de cultiver en one bud, nous nous orientons vers une culture de type SCROG, nous pourrons calculer le nombre maximum d’arrosages par jour selon le volume du pot et la quantité de pots à arroser. Nous utiliserons un temporisateur digital avec différentes programmations afin d’adapter au mieux les cycles d’irrigation selon les besoins de la culture.

Pour réaliser le calcul

(Nombre de plantes) x (Nombre maximum d’arrosages par jour) x (Quantité par arrosage) = litres par jour.
(Litres par jour) x 7 jours = Litres à la semaine

Exemple pour SOG:

(30 plantes/m2) x (8 arrosages) x (0.04l/jour)= 9.6L/jour
(9.6l/jour) x (7 jours) = 67.2 L/ semaine + 10 litres de réserve pour la pompe = réservoir de 80-90L (que nous ne remplirons pas complètement).

Exemple pour culture en SCROG:

(6 plantes/m2) x (8 arrosages) x (10-15% du volume du pot (11L) en L/jour) = 7.92 l/jour
(7.92l/jour) x (7 jours) = 55.44L à la semaine = réservoir idéal de 80L

Température et oxygénation de la solution nutritive

Comme nous l’avons déjà remarqué, la solution nutritive est capitale en hydroponie, puisque de celle ci dépendra le succès de la culture, les plantes de cannabis pouvant facilement souffrir de carences ou d’excès. Nous devrons avant tout nous assurer que les engrais sont chélatés et prévus pour la culture en coco ou en hydroponie. Si nous utilisions des engrais organiques, ceux ci tarderaient à être absorbés par les plantes, ce qui se traduirait par des plantes sous alimentées et une récolte de piètre qualité.

Oxygénation naturelle de l'eau

Oxygénation naturelle de l’eau

Il existe des engrais et compléments pour engrais bases qui sont élaborés à 100% en organique, mais chélatés aux acides aminés pour faciliter leur absorption par les plantes, comme par exemple la gamme de produits Aptus. il existe de très nombreuses gammes d’engrais destinés à la culture hydroponique, toutefois la grande majorité est disponible sous format minéral et chélaté.

Comme le dosage des engrais dans le bac est important, il est préférable de suivre un ordre logique pour contrôler correctement la solution nutritive. Nous commencerons donc par les engrais de base. Nous calculerons la dose qui est généralement comprise entre 1 et 2.5ml/L selon l’étape de la culture et la marque de l’engrais, en commençant bien sûr par les doses minimales, et en augmentant progressivement jusqu’aux concentrations maximales recommandées (selon les produits utilisés). Ensuite nous ajouterons les stimulateurs, acides aminés et autres composants comme les bactéries et les mycorhizes.

Racines de cannabis en système hydroponique

Racines de cannabis en système hydroponique

Comme ultime étape, nous ajusterons le PH avant d’arroser les plantes avec la solution nutritive. Au fil des heures le PH remontera progressivement, nous devrons ainsi l’abaisser avant le prochain arrosage. Comme nous l’avons dit, nous pourrons laisser le PH fluctuer légèrement et le redescendre le jour suivant avec de l’acide citrique ou du PH down. En utilisant un système d’arrosage automatique, il est préférable d’ajuster le PH juste avant la mise en marche de la pompe, pour que les plantes reçoivent une solution nutritive au PH différent dans le rang optimal, ce qui favorisera l’absorption de tous les éléments nutritifs nécessaires pour un développement végétal idéal.

Un autre point important est la température de l’eau du réservoir. La température est directement liée au niveau d’oxygène d’une solution nutritive. Plus l’eau est chaude et moins elle contiendra d’oxygène, la température idéale pour arroser les plantes de cannabis est comprise entre 18 et 22º. Dans cette fourchette de températures la solution contiendra une quantité d’oxygène suffisante et les racines pourront facilement absorber les nutriments disponibles.

Culture Aéro de cannabis avec lampes Led

Culture Aéro de cannabis avec lampes Led

Rapport entre la température et l’oxygène de H2O

Pour une meilleure oxygénation du réservoir, à part contrôler la température, nous pourrons ajouter une pompe à air connectée à un tube de silicone atoxique et à une pierre diffuseur pour répartir l’oxygène en petites bulles et maintenir la solution nutritive oxygénée. Dans ce cas (bulleur) le PH de la solution aura tendance à augmenter plus vite, il faudra donc utiliser d’avantage de PH Down afin de le stabiliser.

Oxygène dissout dans l'eau selon la température

Oxygène dissout dans l’eau selon la température

Une température de la solution nutritive importante aura des conséquences sur la culture de cannabis, de façon plus prononcée pour l’aéroponie, l’hydroponie, puis la coco et la terre. Dans les deux premières techniques de culture l’eau est le milieu principal dans lequel évoluent les racines, qui seront donc plus facilement affectées par une chaleur excessive. En coco et en terre, les racines seront protégées par le substrat, mais la chaleur finira tout de même par nuire aux racines.


Culture de graines de cannabis régulières en intérieur

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Cultiver des graines de cannabis régulières n’est pas difficile

Contrairement à une croyance répandue, les graines de cannabis régulières (qui donnent à la fois des plantes mâles et des plantes femelles), ne sont pas plus difficiles à cultiver que les graines féminisées, et sont donc accessibles à tous, mêmes aux débutants. Jusqu’au début des années 2000, tout le monde apprenait en effet à cultiver du cannabis à partir de graines de cannabis régulières, et la sélection des plantes mâles et des plantes femelles n’était qu’une étape de la culture parfaitement acceptée, rapide et simple à réaliser, au même titre que la germination, ou le passage en floraison.

Conspiracy Kush de TGA Subcool

Conspiracy Kush de TGA Subcool

Dans la Nature, les graines régulières vous donneront 50% de plantes mâles et 50% de plantes femelles. Bien entendu sur un petit nombre de graines, les lois du hasard et de la chance feront varier ce ratio, mais en utilisant plus de 10 graines il faudrait vraiment avoir une sacrée malchance pour n’avoir que des plantes mâles (la probabilité d’avoir 10 plantes mâles à partir de 10 graines est inférieure à 1 chance sur 1000). Certains pensent que les conditions environnementales peuvent influer sur ce ratio mâles/femelles (de bonnes conditions favoriseraient les femelles), mais cette théorie n’a jamais pu être vérifiée de manière rigoureuse.

En général on conseillera ainsi de mettre à germer 15 ou 16 graines de cannabis régulières par mètre carré, dans de petits pots pour quelques semaines de croissance, puis on passera en floraison, avant de rempoter les plantes de cannabis femelles dans les pots définitifs, et d’éliminer les mâles. On se retrouvera ainsi la plupart du temps avec 6 à 10 plantes femelles par mètre carré une fois en floraison.

Nous vous montrons ici un exemple de culture réalisé avec 16 graines régulières dans une chambre de culture de 90 x 90 cm (0,81 m2), sur une période d’environ 3 mois (de début Octobre à fin Décembre). La germination sera suivie de 3 semaines de croissance, puis d’environ 10 semaines de floraison.

Matériel de culture, engrais et variétés de cannabis utilisées

Cette culture en intérieur fut réalisée dans une Dark Room V2 90, avec une ampoule MH 400W pour la croissance, et une ampoule HPS 400W pour la floraison. L’engraissage organique fut assuré par ces différents produits des gammes d’engrais Aptus, General Organics, BAC, et Cannabiogen:

  • Engrais de croissance: Bio Thrive Grow (General Organics)
  • Engrais de floraison: PK Organic Booster (BAC)
  • Stimulateur de croissance Start Booster (Aptus)
  • Stimulateur de floraison Top Booster (Aptus)
  • Regulator (Aptus)
  • Delta Nueve (Cannabiogen)
Tableau d'engraissage de cette culture de cannabis en intérieur

Tableau d’engraissage de cette culture de cannabis en intérieur

Le champignon bénéfique Trichoderma Harzianum, qui se développe en symbiose avec les racines de la plante de cannabis, fut utilisé dans l’eau d’arrosage tout au long de la culture, et plus particulièrement lors de la germination, et après chaque rempotage. Le Trichoderma permet notamment de protéger les racines des moisissures pathogènes, et d’améliorer l’assimilation des nutriments du substrat.

Nous pouvons remarquer que le produit PK Organic Booster de BAC contient du PK (Phosphore & Potassium), mais également de l’Azote (N) et tous les micronutriments essentiels aux plantes, il est donc possible de l’utiliser en tant qu’engrais de floraison organique complet pour vos plantes de cannabis. Il contient également des sucres (mélasses) et d’autres ingrédients naturels intéressants (tensioactif..).

Le terreau utilisé fut du Light Mix, auquel fut ajouté un peu de Bio Super Mix afin d’enrichir sa composition. Les variétés de cannabis utilisées furent :

  • 8 graines régulières de Conspiracy Kush de TGA Subcool, un croisement Obama Kush X Space Queen, à dominance Indica.
  • 8 graines régulières de 818 Headband  de Cali Connection, un hybride Sour Diesel X OG Kush, deux célèbres génétiques américaines.

Germination des graines de cannabis

Les 16 graines de cannabis ont été mises à germer entre deux assiettes, en utilisant du papier absorbant humidifié avec de l’eau et du Trichoderma.

Germination des graines de cannabis

Germination des graines de cannabis

Il faut en effet utiliser la vie microbienne bénéfique le plus tôt possible, afin que la symbiose soit la plus efficace, et que le germe soit protégé contre les attaques de moisissures et de maladies, telles que le Pythium ou fonte des semis. Il sera souvent possible d’observer le développement du Trichoderma sur le germe, sous la forme d’un petit duvet de poils blancs.

En maintenant la température entre 20 et 25ºC, 100% des graines ont germé en 48 heures. Elles ont alors été placées dans des pots de 3 litres, pour environ 3 semaines de croissance. De plus petits pots auraient cependant pu être utilisés pour les premiers jours, afin de créer un réseau racinaire encore plus dense et donc plus efficace.

Début de vie des plantes de cannabis

Début de vie des plantes de cannabis

Croissance des plantes de cannabis

Dès le début de croissance, nous avons observé quelques traces des insectes thrips sur les jeunes feuilles, sous la forme de traces argentées caractéristiques de ces nuisibles. Un traitement insecticide biologique a donc été effectué rapidement, en pulvérisant sur les plantes ce mélange phytosanitaire:

  • Azaprot (huile de Neem) 2 ml/L
  • Pireprot (Pyrèthre extrait du Chrysanthème) 2 ml/L
  • Cinnaprot (extraits de Cannelle) 2 ml/L
  • Alliumprot (purin d’Ail) 6 ml/L

Si vous préférez, vous pouvez remplacer les produits Azaprot, Pireprot et Cinnaprot de la marque Ecoprotec, par les produits Ain THC, Expelex et Bio Fungi C Grow de la marque Trabe.

Plantes de cannabis après 6 jours de croissance

Plantes de cannabis après 6 jours de croissance

Avec les insecticides naturels il est en effet souvent conseillé de mélanger différents principes actifs, afin d’attaquer les insectes, maladies ou acariens, de différentes façons, et limiter les risques de résistance. Le mélange conseillé ici permet de lutter naturellement contre une grande diversité d’insectes et d’acariens, que ce soit de manière préventive ou curative.

Plantes de cannabis après 12 jours de croissance

Plantes de cannabis après 12 jours de croissance

Durant la seconde semaine de croissance, nous avons stimulé la vigueur des plantes en pulvérisant sur les feuilles 5 ml/L du produit Delta Nueve de Cannabiogen, un produit riche en vitamines, acides aminés et nutriments. Environ 15 jours après le début de vie des plantes, nous avons aussi commencé à ajouter de l’engrais de croissance (Bio Thrive), en augmentant ensuite le dosage de manière progressive, tout en surveillant les plantes pour éviter tout excès

Plantes de cannabis après 16 jours de croissance

Plantes de cannabis après 16 jours de croissance

Durant la troisième et dernière semaine de croissance, nous avons effectué un nouveau traitement insecticide complet avant le passage en floraison. Nous avons également choisi cette période pour tailler l’apex des plantes, et ainsi limiter leur développement vertical, au profit des branches secondaires.

Plantes de cannabis prêtes pour la floraison

Plantes de cannabis prêtes pour la floraison

Durant cette période de croissance, la température variait entre 22 et 31ºC, et l’hygrométrie entre 40 à 70%. En ce début d’automne, le climat était encore relativement chaud ici en Espagne, alors que l’hygrométrie augmentait au fur et à mesure que les plantes grandissaient.

Passage en floraison des plantes de cannabis (semaines 1 et 2 de floraison).

L’espace de culture étant désormais bien rempli, il était temps de passer en floraison, pour cela il a suffit de réduire la photopériode de 18h de lumière par jour (18/6) à 12h par jour (12/12).

Nous pouvons diviser la floraison en trois étapes successives, chacune devant être parfaitement réalisée pour assurer une bonne récolte: le stretch, la pleine floraison (ou explosion florale), et la maturation finale qui précédera la récolte des plantes de cannabis.

Lors du passage en 12/12 commence donc la période de stretch, il s’agit en fait de la dernière grosse poussée de croissance de la plante, afin d’atteindre sa hauteur et sa forme finale avant de fleurir, un phénomène que l’on pourrait un peu comparer à l’adolescence chez les humains. Durant cette période il faudra régulièrement pincer les branches des plantes les plus hautes, pour essayer de conserver la canopée la plus homogène possible.

Plantes de cannabis après 4 jours de floraison

Plantes de cannabis après 4 jours de floraison

Les plantes de cannabis sont très vigoureuses et très résistantes durant la période de stretch, mais c’est aussi un des moments de la culture qui demande le plus de disponibilité: si vous négligez vos plantes durant cette période, vous risquez de vous retrouver avec une jungle difficile à contrôler une fois en floraison, et de grandes variations de hauteur entre les plantes, surtout dans le cas d’une culture de cannabis multi-variétésLes besoins en eau et en nutriments (notamment en Azote) sont à leur maximum durant la période de stretch, il faudra donc être très vigilant pour éviter toute sécheresse ou carence qui ralentirait les plantes.

Lors du passage en floraison, fut effectuée une seconde application de Delta Nueve de Cannabiogen, afin d’aider et de stimuler le métabolisme des plantes durant cette étape importante.

Plantes de cannabis après 8 jours de floraison

Plantes de cannabis après 8 jours de floraison

Quelques jours après le passage en 12/12, il fut donc possible d’identifier les plantes de cannabis femelles grâce aux paires de pistils (poils blancs) qu’elles développent aux intersections des branches, et de supprimer les plantes mâles, reconnaissables facilement grâce à leurs fleurs très différentes, en forme de petites grappes de boules.

Pour cette session, nous avons obtenu le ratio mâles/femelles suivant:

  • Conspiracy Kush : 7 plantes femelles, 1 plante mâle
  • 818 Headband : 3 plantes femelles, 5 plantes mâles

Il restait donc 10 plantes femelles pour la floraison, qui furent rempotées rapidement dans des pots de 7 litres. Les petites branches du bas qui sont à l’ombre, furent taillées afin de favoriser le haut des plantes qui reçoit bien la lumière. Ces petites branches basses ont été utilisées en tant que boutures de cannabis dans une mini-serre (sous un cycle de croissance 18/6), afin de sauvegarder une copie génétique exacte de chaque femelle cultivée.

Après la récolte, le smoke-test permettra de choisir la meilleure femelle selon nos propres critères (saveur, odeur, type d’effets, puissance, rendement, résine, résistance aux moisissures, etc…) et de conserver celle ci sous forme de plante mère, afin de pouvoir la cultiver à nouveau à l’infini, sous forme de clones. Les graines régulières sont en effet le choix idéal pour faire une bonne sélection génétique.

Plantes de cannabis en fin de stretch

Plantes de cannabis en fin de stretch

Enfin, les plantes femelles ont reçu un dernier traitement insecticide biologique, juste avant la fin du stretch et le début de la floraison proprement dite.  Si vous souhaitez faire vos propres graines régulières, vous pouvez conserver et sélectionner les plantes mâles dans un espace bien séparé. Si vous ne souhaitez pas faire de graines, il faudra éliminer les plantes mâles dès leur découverte, pour éviter qu’ils ne relâchent du pollen.

Durant le stretch la température variait entre 21 à 28ºC, et l’hygrométrie entre 40 à 60%.

Début de la pleine floraison (semaines 3 et 4 de floraison).

La 3e semaine de floraison des plantes fut marquée par un déménagement du cultivateur et donc de l’espace de culture, qui se situe désormais dans un grenier sans chauffage.

Maintenant que les buds commencent à se former, nous pouvons arrêter tout apport d’engrais de croissance et de stimulateur de racines, qui seront remplacés par les engrais et stimulateurs de floraison.

Plantes de cannabis après 3 semaines de floraison

Plantes de cannabis après 3 semaines de floraison

Une troisième et dernière application foliaire de Delta Nueve à 5 ml/L permettra de stimuler le métabolisme des plantes pour les semaines à venir. La période de stretch est désormais terminée, sauf pour une 818 Headband de Cali Connection qui prend encore un peu de hauteur, et qui doit donc encore être pincée régulièrement, et placée dans un coin de l’espace de culture.

La floraison fut hélas ralentie par le froid, le grenier dans lequel se trouvaient les plantes n’étant pas bien isolé, et l’hiver ayant finalement rattrapé subitement le climat espagnol en ce mois de Novembre. La température de l’espace de culture est ainsi descendue subitement aux environ de 10/12ºC,  ampoule allumée!

Pour corriger en bonne partie ce souci de froid, des câbles chauffants ont été ajoutés autour des pots: ce sont en effet principalement les racines des plantes qui sont sensibles au froid, et qu’il faut donc réchauffer si possible. Tout comme nous, le cannabis n’apprécie pas d’avoir froid aux pieds. La puissance de l’extracteur fut également réduite à l’aide d’un variateur, afin de conserver d’avantage la chaleur de l’ampoule dans l’espace de culture.

Après ces modifications, la température variait entre 12ºc (ampoule éteinte) et 20ºC (ampoule allumée), et l’hygrométrie entre 50 à 70%.

Plantes de cannabis après 4 semaines de floraison

Plantes de cannabis après 4 semaines de floraison

A ce stade de culture la résine commence à bien se former sur les buds, et les odeurs se font de plus en plus présentes, rendant obligatoire l’installation d’un filtre à charbon si vous souhaitez cultiver discrètement votre cannabis.

Suite de la pleine floraison du cannabis (semaines 5 et 6 de floraison)

Les plantes de Conspiracy Kush de TGA commencent dès maintenant à prendre de belles couleurs violettes, celles-ci étant favorisées par les températures fraîches durant la nuit. Nous continuons cependant à utiliser suffisamment d’engrais pour que les plantes ne montrent pas de carences lors de cette étape où les buds paraissent grossir de jour en jour.

Plantes de cannabis après 5 semaines de floraison

Plantes de cannabis après 5 semaines de floraison

Une fois en pleine floraison, les plantes de cannabis demandent relativement peu d’entretien, mais il faudra tout de même les  observer régulièrement pour surveiller la présence d’insectes, d’acariens, de moisissures, ou de plantes hermaphrodites.

Durant cette période, la température variait entre 14 à 25ºC, et hygrométrie entre 50 à 70%. La formation de résine était excellente, notamment sur certains phénotypes de Conspiracy Kush, et les odeurs des plantes étaient désormais très fortes.

Plantes de cannabis après 6 semaines de floraison

Plantes de cannabis après 6 semaines de floraison

Début de rinçage des plantes de cannabis (semaines 7 et 8 de floraison).

Les dosages d’engrais et de stimulateurs ont été réduits progressivement, pour que le rinçage du cannabis se fasse de manière plus douce et plus efficace. Les plantes vont alors utiliser les réserves de nutriments du substrat, avant d’attaquer leurs propres réserves stockées dans les tissus végétaux, ce qui améliorera grandement la qualité gustative et sanitaire de la récolte de cannabis.

Plantes de cannabis après 7 semaines de floraison

Plantes de cannabis après 7 semaines de floraison

On peut remarquer lors de cette période que la création de nouvelles fleurs diminue fortement, mais que les fleurs existantes gagnent en densité, arôme et résine, les plantes entrant en phase de maturation, la dernière étape de la floraison.

Plantes de cannabis après 8 semaines de floraison

Plantes de cannabis après 8 semaines de floraison

Durant cette période, la température variait entre 14 à 25ºC, et hygrométrie entre 50 à 70%.

Fin du rinçage, et récolte du cannabis (semaines 9 et 10 de floraison).

En fin de floraison, les plantes entrent en sénescence (fin de vie), celle-ci étant accentuée par le rinçage à l’eau claire. La chlorophylle se dégrade, et la plante perd sa couleur verte au profit des pigments secondaires contenus dans ses tissus: si les caroténoïdes sont majoritaires, la plante prendra des couleurs jaunes, alors que si les anthocyanes sont dominants, cela donnera des plantes de cannabis de couleur violette (purple).

Plantes de cannabis en 9e semaine de floraison

Plantes de cannabis en 9e semaine de floraison

Bien que les plantes paraissent ralenties durant cette période, il est important d’être suffisamment patient, et d’observer les trichomes sur les buds, pour attendre le moment idéal pour récolter. En général on récoltera les plantes lorsque la majorité de la résine sera de couleur blanche/laiteuse, et que les premiers trichomes commencent à devenir ambrés, signe que le THC commence à se dégrader en CBN, un autre cannabinoïde moins intéressant car ne possédant que 10% du potentiel psychoactif du THC.

Durant cette période, la température variait entre 14 à 25ºC, et hygrométrie entre 50 à 70%. L’odeur des plantes est maximale en fin de floraison, avec une formation continue de terpènes aromatiques.

Plantes de cannabis prêtes pour la récolte

Plantes de cannabis prêtes pour la récolte

Séchage et affinage de la récolte de cannabis

Lors de la récolte, chaque plante coupée fut inspectée visuellement à la recherche de moisissures. Heureusement et malgré l’humidité relativement élevée durant la floraison, aucune plante ne fut touchée. Une bonne ventilation, ainsi que l’usage régulier de Trichoderma durant la culture, a limité les risques de moisissures des buds, dont le développement commence toujours dans le substrat.

Quelques fleurs mâles de fin de floraison furent trouvées sur une plante de 818 Headband, mais celles-ci étaient probablement stériles, car la récolte ne fut pas grainée.

Le séchage fut réalisé dans l’obscurité, à une température d’environ 15ºC, pendant une durée de 4 semaines. Un long séchage du cannabis demande d’avantage de patience, mais celle-ci sera récompensée quelques semaines plus tard par une grande douceur gustative.

Buds de Conspiracy Kush et de 818 Headband

Buds de Conspiracy Kush et de 818 Headband

Les petites feuilles des buds, qui sont pleine de résine, furent taillées après le séchage, et mises de coté pour être transformées en hash maison de très grande qualité. Les buds ont ensuite été mis en bocaux de verre, qui ont été ouverts 30 minutes par jour pendant environ 3 semaines, jusqu’à être affinés correctement, cette étape finale très importante étant également appelée curing.

La récolte ne fut pas pesée, mais on peut estimer une production d’entre 25 et 30 grammes par plante, pour un total entre 250 et 300g. La température un peu trop fraîche a ralentit la floraison, ce qui a réduit le rendement final, mais le principal est que la récolte fut d’excellente qualité.

Smoke report de la Conspiracy Kush et de la 818 Headband

Au niveau de la culture des plantes de cannabis, nous avons eu d’avantage de plaisir à cultiver la Conspiracy Kush que la 818 Headband, notamment pour ses belles couleurs pourpres, et son impressionnante formation de résine, ce dernier point étant d’ailleurs assez caractéristique des variétés de TGA Subcool. Il s’agit d’une génétique facile à cultiver, et avec une relative stabilité entre les différentes femelles, ce qui laisse supposer une bonne dominance de la mère Obama Kush dans cet hybride. La 818 Headband sera de son coté plus vigoureuse, notamment durant le stretch, et elle développera d’avantage de branches latérales, pour un rendement final légèrement supérieur.

Smoke report de la Conspiracy Kush de TGA Subcool:

  • Aspect: Visuellement les fleurs de Conspiracy Kush sont très attirantes, avec une grande densité, une superbe couche de résine, et un beau mélange de couleurs vertes et violettes. Les petites feuilles de buds sont totalement recouvertes de résine, et produisent un hash excellent. Note d’aspect = 5/5
  • Saveurs: La Conspiracy Kush produit une fumée épaisse, mais pourtant très douce lors du passage en gorge. On notera des notes de résine (hash), accompagnées de saveurs fruitées, notamment du coté raisin/baies, avec aussi certaines touches citronnées. Le coté fruité et sucré s’accentuera au fur et à mesure de l’affinage. On pourra observer certaines variations d’une femelle à une autre, mais toutes possèdent cette saveur assez caractéristique de cette variété, très agréable mais sans être non plus explosive ni écœurante en bouche. Note de gout = 4/5
  • Effets: L’effet de la Conspiracy Kush est très relaxant, principalement corporel et typique des variétés de cannabis Indica, mais il ne s’agit pas non plus d’un effet assommant dévastateur. Cette variété sera donc parfaite pour lutter contre le stress, l’insomnie, ou pour se relaxer après la journée de travail. Note d’effet = 4/5

Smoke report de la 818 Headband (Sour Diesel X OG Kush) de The Cali Connection:

  • Aspect: Les buds de 818 Headband possèdent une bonne densité, bien que moins importante que celle des buds de Conspiracy Kush. Les fleurs possèdent de légères nuances colorées, et la formation de résine est dans la moyenne. Note d’aspect = 4/5
  • Saveurs: On retrouve dans le goût de cette variété certaines notes caractéristiques de la génétique Sour Diesel, mélangées à d’autres saveurs plus terreuses, issues de l’OG Kush. La fumée est cependant moins douce que celle de la Conspiracy Kush, il s’agit ici d’une herbe avec d’avantage de caractère, mais moins de finesse et dans les arômes. Note de gout = 3/5
  • Effets: La 818 Headband produit un effet puissant et bien balancé entre le high et le stone, commençant par un effet cérébral assez fort, qui se transforme ensuite rapidement en effet plus corporel et plus relaxant. Elle sera donc un bon choix pour ceux qui recherchent un effet complet, que ce soit pour consommer en journée ou avant de dormir, pour un usage médicinal du cannabis, ou simplement pour se faire plaisir. Note d’effet = 4/5
818 Headband #1 Bud de 818 Headband #1 818 Headband #4 Bud de 818 Headband #4 818 Headband #5 Bud de 818 Headband #5 Conspiracy  Kush #1 Bud de Conspiracy  Kush #1 Conspiracy  Kush #2 Bud de Conspiracy  Kush #2 Conspiracy  Kush #3 Bud de Conspiracy  Kush #3 Conspiracy  Kush #4 Bud de Conspiracy  Kush #4 Conspiracy  Kush #5 Bud de Conspiracy  Kush #5 Conspiracy  Kush #6 Bud de Conspiracy  Kush #6 Conspiracy  Kush #7 Bud de Conspiracy  Kush #7 22 jours de floraison 28 jours de floraison 35 jours de floraison 41 jours de floraison 47 jours de floraison 54 jours de floraison 61 jours de floraison 70 jours de floraison, récolte!

Graines de cannabis d’intérieur: quelles variétés indoor?

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Bien choisir sa variété de cannabis pour la culture sous lampes

Il existe aujourd’hui une multitude de variétés de marijuana, grâce aux efforts discontinus des banques de semences de cannabis s’efforçant depuis des décennies à sélectionner, reproduire, hybrider des plantes de chanvre indien originaires du monde entier, dans un but d’amélioration génétique offrant au cultivateur des plantes de tout type qui répondront aux attentes de tous, selon leurs préférences et contraintes environnementales.

Tête de cannabis cultivée en intérieur

Tête de cannabis cultivée en intérieur

À l’heure de commencer une culture en indoor, la question se pose donc forcément à tous les jardiniers: quelle variété de cannabis cultiver en intérieur?

En effet, si le choix est vaste, certaines génétiques se prêteront mieux à cet exercice, exprimant alors tout leur potentiel, alors que d’autres familles de marijuana seront à éviter pour exploiter au mieux notre système de culture indoor.

Quelle variété de cannabis cultiver en intérieur?

Structure et port des plantes:

Culture de cannabis sous lampes

Culture de cannabis sous lampes

La limitation principale dans le choix des graines de cannabis en indoor est l’espace disponible, ainsi que la puissance de la source lumineuse, qui permet généralement de cultiver des plantes de 50 à 80 centimètres dans les meilleures conditions possibles.

La culture de cannabis indoor s’est popularisée il y a des décennies déjà, et de nombreuses variétés ont été travaillées dans ces conditions. Les hybrides à dominance Indica présenteront ainsi une structure assez compacte et un rendement généreux, contrairement aux variétés de cannabis sativa aux proportions souvent difficilement contrôlables qui deviendront rapidement trop conséquentes pour la chambre de culture et une lumière artificielle.

Les variétés hybrides de cannabis combinent les qualités des familles de marijuana Indica et Sativa, et s’avèrent la plupart du temps vigoureuses, elles s’adapteront plus facilement à ce type de culture que les variétés landrace non ou semi acclimatées, parfois plus capricieuses ou n’exprimant pas complètement leur potentiel sous une lumière artificielle.

Temps de maturation des fleurs:

Sour Diesel indoor

Sour Diesel indoor

Maintenir un climat adapté aux plantes de cannabis à partir d’une lampe horticole et d’accessoires de ventilation sera synonyme de consommation énergétique, que nous tenterons un tant soit peu d’exploiter.

Ainsi les plantes aux temps de floraison dépassant une dizaine de semaines de floraison représenteront une dépense électrique conséquente, pour cette raison les génétiques Sativa ont souvent été hybridées avec des souches indica pour raccourcir leur maturation: les croisements à dominance Sativa seront donc le meilleur compromis entre un effet énergétique et un système de culture bien utilisé.

Exemple de graines de cannabis exprimant leur plein potentiel en culture en intérieur: génétiques White, variétés Blue, hybrides Indica-Sativa ou Sativa-Indica…

Les variétés de cannabis à éviter en intérieur

Comme nous l’avons vu, si la culture en intérieur nous laisse un choix large dans les génétiques à cultiver, il existe deux familles de plantes qui s’exprimeront généralement mieux en culture extérieur:

Les variétés de cannabis 100% Sativa:

Landrace Colombienne

Landrace Colombienne

De grande taille, ces plantes atteindront facilement des proportions démesurées, à moins de contrôler cette vigueur via différentes techniques de taille des plantes de cannabis: la culture en scrog par exemple permettra de maintenir une canopée homogène sous l’ampoule.

Toutefois, si le cannabiculteur attentif pourra gérer la hauteur des sativas, leur floraison généralement comprise entre 12 et jusqu’à plus de 20 semaines monopolisera l’espace de culture de longs mois, ce qui demandera finalement une quantité d’électricité considérable pour un rendement souvent moyen. Si notre zone géographique ne nous permet pas de cultiver ces monstres sacrés comme la variété Old Timer Haze, la Neville’s Haze, ou autres souches Sativa en extérieur, la culture indoor sera bien sûr la seule alternative, et nombreux sont les cultivateurs en obtenant d’excellents résultats sous lampes. Mais dans un soucis d’optimisation, les hybrides permettront de cultiver plus rapidement pour une récolte souvent plus généreuse.

Cannabis autoflorissant ou à floraison semi automatique:

Depuis la variété Lowryder, hybride basé sur une landrace Ruderalis fleurissant hors de l’influence de la photopériode, une multitude d’hybrides à floraison automatique ont rapidement trouvé leur place sur le marché. Si beaucoup de cultivateurs disent en obtenir de très bons résultats en culture d’intérieur, ces variétés ont avant tout été pensées pour la culture en extérieur, pouvant fleurir lorsque les jours sont les plus longs, ce qui se traduira par un cycle de culture rapide de la graine à la récolte.

Pour retrouver ces caractéristiques en cultivant sous lampe, il faudrait chaque jour donner de 16 à 20 heures de lumière intense aux plantes, pendant toute la culture: encore une fois, dans un soucis d’optimisation, nous éviterons ce type de culture très gourmande en énergie, pour cultiver en intérieur des variétés à floraison classique au potentiel psychoactif et productif supérieur.

Semis de cannabis en intérieur

Semis de cannabis en intérieur

De même, les variétés de cannabis Early ont été travaillées pour une floraison précoce en extérieur, elles ne réagiront pas toujours très bien aux changements de photopériode, pouvant fleurir une fois à maturité sexuelle, comme le fait une autoflorissante au cycle vital plus court. En ce sens, ces plantes pourraient ne pas passer en floraison lorsque le cultivateur le décide, ou au contraire commencer à fleurir alors que nous aurions souhaité donner plus de croissance aux plantes pour mieux occuper notre chambre de culture.

Nous espérons que ces quelques conseils auront pu aider les cultivateurs les moins expérimentés à s’orienter dans le choix des graines de cannabis en culture indoor, même si bien sûr ce guide ne se veut que suggestif: il est possible de cultiver toutes sortes de plantes en intérieur, et les cannabiculteurs les plus chevronnés n’hésiteront pas par exemple à consacrer leur chambre de floraison pendant plus de 6 mois pour cultiver des plantes Sativa, sans autre considération que celle de la qualité du produit fini.

Histoire de la consommation du Haschisch

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Premières traces de l’utilisation du Haschisch

Brûleur d’encens Khorasan, XIIème siècle

Brûleur d’encens Khorasan, XIIème siècle

Avant de commencer, il faut préciser que les premières traces de l’utilisation de Haschisch ne font pas référence à la consommation, comme nous le faisons aujourd’hui, par combustion autrement dit en le fumant. Il est possible que le haschisch ait été utilisé d’abord comme l’une des différentes résines utilisées pour élaborer de la résine d’encens. Toutefois, quand nous parlerons de l’expansion et de la généralisation de l’usage du Haschisch nous le ferons en prenant compte de sa consommation par voie orale. La consommation de Haschisch en fumant est beaucoup plus récente, comme nous pourrons le voir par la suite.

Même si le haschisch n’est jamais mentionné dans le Coran (VIIème siècle), nous sommes en droit de penser que le début de la consommation de cannabis par voie orale a débuté entre sa rédaction (califat de Uthman ibn Affan, année 632) et le Xème siècle. Des textes du XI siècle ont été retrouvés, dans lesquels des prêtres et des législateurs musulmans débattent ouvertement sur son utilisation. Effectivement, c’est à cette époque que son ingestion s’est généralisée fortement en Arabie, en Perse et au Moyen-Orient. Il est également raconté dans « Les milles et unes nuits » (XIème siècle-XIIème siècle) comment le Roi Oma utilise le Haschisch pour provoquer la somnolence de la Princesse Abrizah.

Genghis-khan

Genghis-khan

Cela prouve que le haschisch était déjà connu, au moins en Arabie, durant le Xème siècle et le XIème siècle (Rosenthal, 1971); les choses se compliquent lorsque nous voyons que ces mêmes religieux accusent les Mongols et les Soufis de l’avoir introduit en Arabie (eux, ou ceux qui les fuyaient). Tant et si bien qu’il n’est pas défini avec exactitude lesquels d’entre eux ont introduit son utilisation ou simplement s’ils ont popularisé son usage, ce qui est sûr ce que leurs invasions coïncident dans le temps avec la généralisation de la consommation de haschisch, et également avec la réouverture des routes commerciales entre l’Orient et l’Europe au XIème siècle.

Le Haschisch et ses légendes: Les Haschischins et Sheik Haidan

Même si ces légendes prétendent expliquer la découverte du haschisch, une étude relativement détaillée nous montre, comme nous avons pu le voir, que ce n’est pas tout à fait exact. Mais même ainsi ils représentent les premiers écrits découverts traitant de la découverte et de l’utilisation du haschisch.

Forteresse des Haschischins de Alamut, en Iran

Forteresse des Haschischins de Alamut, en Iran

La légende des Haschischins du Vieux des montagnes, Sheik Hasan ibn al-Sabbah, nous raconte comment en 1090 le Vieux recrutait et entraînait les jeunes auxquels il promettait le paradis pour l’éternité s’ils se convertissaient en assassins de croisés. Même s’il existe une documentation (Arnold de Lubeck en 1210, Marco Polo fin du XIIIème siècle, etc.) qui valide l’existence du culte des Haschischins entre sa fondation en 1090 et la chute de sa forteresse d’Alamut en 1256, mis à part de fausses rumeurs aucune preuve ne démontre l’utilisation de cannabis entre les membres de cet ordre. De toute façon, s’il devait y avoir des preuves et comme le prouvent d’autres sources, cela ne ferait que confirmer son utilisation de la part des Haschischins et, par conséquent, qu’il était déjà connu à cette époque, mais ne leur attribuerait certainement pas sa découverte.

Monastère Khorasan Razavi

Monastère Khorasan Razavi

Une autre légende qui s’écroule sous le poids de la chronologie des faits est celle du moine ascète Sufí Sheik Haidan, qui aurait découvert le haschisch  par le fait de manger des feuilles de cannabis fraiches. Bien que l’existence de Sheik Haidan et le culte porté par lui et ses disciple à la marijuana soient parfaitement prouvés, il n’existe pas non plus de preuve que ce qu’il ingérait était bien du haschisch, ni qu’il l’avait découvert, encore moins si nous prenons en compte que Haidan mourut dans son monastère de Khorasan, Perse (N.Iran) en 1221, quand cela faisait déjà plusieurs siècles qu’on ingérait du haschisch par exemple en Arabie.

Ce qui est sûr, c’est que, durant le XIII siècle l’utilisation du haschisch s’est répandue pour diverses raisons; il se dit que des moines disciples de Sheik Haidan l’ont emmené en Inde. En 1206, Ghengis Khan unifia les tribus mongoles, connues pour répandre l’utilisation du cannabis sur leur passage. A la fin du XIII siècle, ces tribus s’étaient étendues en Afghanistan, Russie, Perse et Asie Central et elles importèrent avec elles leurs coutumes. De ce siècle date également la première monographie connue dédiée au Haschisch (écrite en arabe, et malheureusement aujourd’hui disparue), Zahr al-‘arish fi tahrim al-hashish.

Expansion initiale de la consommation de Haschisch

Deux facteurs ont influencé fortement la grande expansion qu’a connu le Haschisch durant le XVIIème et XVIIIème siècle; d’un côté l’introduction de l’habitude de fumer des feuilles de tabac depuis le Nouveau Monde (XVIème siècle) a favorisé le début du mélange du tabac avec le haschisch, ce qui a popularisé en grande partie, l’utilisation des dites substances. D’un autre côté, l’apparition des techniques de tamisage (XVIIème siècle Afghanistan / Moyen Orient) en substitution de la méthode traditionnelle de frottage manuelle des glandes de résine sur la plante fraiche à permit à la production de satisfaire la demande en augmentation.

Charras récupéré manuellement sur les plantes fraiches

Charras récupéré manuellement sur les plantes fraiches

Même si des textes (XIIIème siècle-XVème siècle) en arabe mentionnant la « fine poussière rouge » comme le haschisch tamisé ont été retrouvés, il semble que cette technique se soit généralisée avant le début du XVIIème siècle, quand la demande augmenta spectaculairement.

La « nouvelle » technique permettait de travailler une plus grande quantité de matériel en moins de temps, et le produit obtenu gardait ses qualités beaucoup plus longtemps que le Hash fabriqué à frais.

Le club des haschischins

Le club des haschischins

Durant ces siècles, les meilleures qualités de haschisch (tamisé) provenaient d’Afghanistan et Turkestan (Bukhara et Yarkand), où s’est établie une lucrative route commerciale passant par Mazar-i-Sharif et Kaboul pour arriver jusqu’à Singapour ou Peshawar, au Pakistan. Des routes jusqu’en Inde se sont également établies, qui recevait périodiquement des quantités de haschisch fait à la main venant du Népal (ce que nous connaissons aujourd’hui comme charas, nom Hindu pour le Haschisch).

Au début du XIXème siècle, quand les troupes de Napoléon rentrèrent de leur campagne en Egypte, elles remmenèrent avec elles l’habitude de fumer du Hasch, ce qui fît un grand nombre d’adeptes en France. En 1843, le Haschisch pouvait s’acheter dans n’importe quelle pharmacie française et à Paris fut fondé le fameux Club des Haschischins, formé entre autres par des intellectuels de la taille de Gérard de Nerval, Théophile Gautier, Charles Baudelaire ou Arthur Rimbaud, lequel dédia un poème aux jeunes Haschischins du Vieux des Montagnes, avec lequel nous avons déjà fait connaissance.

Le Haschisch au XXème siècle

Le pic en terme de production, consommation et développement des techniques, etc, se situe entre la fin du XIXème siècle et le début du XXème siècle, quand le Turkestan, l’Afghanistan, le nord du Pakistan, le nord de l’Inde (Kashmir), la Grèce, la Turquie, la Syrie, le Népal et le Liban ont exporté diverses quantités de haschisch a l’étranger.

Toutefois la situation changea drastiquement durant le XXème siècle quand la prohibition fît des ravages parmi les producteurs (et trafiquants). Le Maroc resta (et reste) probablement le seul pays au monde à exporter des quantités considérables de Haschisch. Les autres pays traditionnellement producteurs se limitent à de petites quantités pour l’étranger, le reste de la production est destiné au marché local.

Hippie Hashish Trail, Nepal, 1970

Hippie Hashish Trail, Nepal, 1970

Le plus probable est que le cannabis soit arrivé au Maroc en même temps que sur la péninsule Ibérique, au XIVème siècle. Diverses sources confirment son utilisation par les tribus Berbères qui contrôlent la zone montagneuse du Rif (Ketama), au nord du pays, depuis plusieurs siècles.

Cependant, le Maroc ne commença à produire des quantités considérables de haschisch qu’une fois les années soixante bien avancées, auparavant, le cannabis (Kif ou Kifi) se consommait traditionnellement avec une pipe (sebsi) mélangé ou non avec du tabac ou d’autres herbes, et dans le cas de l’utilisation de haschisch celui-ci provenait probablement du Liban.

Comme toujours, l’origine exacte de la production de Haschisch au Maroc reste un mystère, il commence au travers des voyages occidentaux du Hippie Haschisch Trail, ou grâce aux enseignements de l’Algérien Mustafa et du Marocain de Ketama Aslama Chai-Chai. Une théorie communément acceptée (R.C. Clarke) est que même si des occidentaux et des locaux fabriquaient du Haschisch depuis plusieurs années (« English Richard », « Billy Madman, etc.), Mustafa à été le premier à élaborer du Haschich commercial en quantité industrielle.

La palme du Haschisch le plus populaire de cette époque produit dans le Rif revient à « Peter One »; les meilleures qualités de Peter proposaient des extractions avec des ratios de 0,2% (500:1, ou 100kg de cannabis pour extraire 200gr de Haschisch). Un peu plus tard différentes techniques d’extraction de résine de marijuana ont été étudiées, parmi elles nous pouvons citer le désormais populaire Bubblehash, issu d’une machine d’extraction de résine (haschisch extrait avec de l’eau et des glaçons).

Culture de cannabis au Maroc

Culture de cannabis au Maroc

Conclusions sur l’histoire du Haschisch

Malgré les efforts des historiens et des chercheurs, il est très difficile de dater avec précision les origines géographiques et temporelles de l’utilisation du Haschisch. Le grand nombre de légendes à ce sujet et le fait que les recherches occidentales n’ont commencé à conserver de façon écrite leurs conclusions qu’au milieu du XVIIIème siècle ne facilite pas la tâche des historiens.

Nous avons pu voir comment, de façon approximative et en se basant sur des registres écrits, nous pouvons affirmer que le Haschisch s’utilisait déjà au Xème siècle. Des sources aussi fiables que Ibn Sina (Avicena, 980-1037, qui l’utilisait comme médicament cannabique antispasmodique) ou Omar Khayyám (1048-1131, qui en fit les éloges dans son Rabayat) confirment ces faits. Nous ne pouvons pas affirmer catégoriquement que le Haschisch était utilisé avant cela.

Nous nous sommes également rendu compte que ce que nous appelons Charas (haschisch fait à la main en frottant les têtes fleuries fraiches, datant approximativement du Xème siècle) est beaucoup plus ancien que le hasch élaboré a travers des tamis ou des toiles (extractions du haschisch à sec, datant du XIV-XVème siècle). Nous pouvons également noter que le haschisch fût ingéré durant des siècles avant d’être fumé.

Champs de cannabis (kif) dans le Rif marocain

Champs de cannabis (kif) dans le Rif marocain

La culture du Haschisch la plus ancienne actuellement reconnue, se trouve en Afghanistan; il existe des références qui font mention de la fabrication et de la consommation de haschisch, ce sont donc les afghans qui possèdent le privilège d’avoir la tradition du haschisch la plus ancienne recensée de l’Histoire.

A l’autre extrême et prenant la place ne lui correspondant pas d’antiquité du haschisch, nous avons celui qui a curieusement été le plus grand producteur mondial des dernières décennies, le Maroc. La politique du Gouvernement marocain, qui s’efforce de ne pas détruire les cultures de la zone du Rif, ajoutée à une bonne localisation géographique du pays pour exporter sur le marché européen, a sans aucun doute favorisé cette évolution dans le pays voisin.

L’équipe d’Alchimia Grow Shop vous encourage à effectuer des recherches sur ce sujet très intéressant. Vous trouverez beaucoup d’informations sur internet et dans des publications spécialisées. Plonger entre les invasions mongoles, les monastères sufis, les vieilles routes commerciales et les lointains et exotiques coins de la planète pour suivre l’histoire du haschisch, sera tout simplement passionnant.

Strain Hunters, Expédition au Maroc (2010)(STFR)

Strain Hunters, Expédition en Inde (2010)(STFR)

Comment fabriquer du haschisch à sec?

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Comment élaborer le meilleur hash maison?

La première chose à tenir en compte pour réaliser une extraction de hash à sec la plus propre et pure possible est qu’il existe différents types de trichomes. Au fil de la maturation de la plante, ceux ci génèrent de plus grandes quantités de cannabinoïdes et terpènes aromatiques.

Trichomes de la plante de cannabis

Trichomes de la plante de cannabis

Les trois types de trichomes du cannabis ont des caractéristiques communes: ils sont formés par une tête où sont sécrétés les cannabinoïdes, terpènes et autres substances, par une couche de cellules qui la supportent, et par une autre couche de cellules qui forment son pied et le connectent à l’épiderme du tissu végétal. Nous allons voir quel type de trichomes de la plante de cannabis nous intéresse pour élaborer des concentrés de résine.

Types de trichomes du cannabis

Trichomes de cannabis bulbeux

Ce sont les plus petits, ils mesurent entre 25 et 30 microns de haut, et leur tête mesure environ 20 microns de diamètre. Le pied est formé de une à quatre cellules, comme la tête glandulaire. Au stade de maturation avancée il se forme parfois, sous l’effet de la pression, une sorte de mamelon sur la glande de ces trichomes.

Trichomes de cannabis à Capitules sessiles

Ce type de trichomes de cannabis est beaucoup plus abondant que le trichome bulbeux. Il peut mesurer de 25 à 100 microns de diamètre. Il est nommé sessile car lorsque la plante n’est pas encore mature, son pied est si petit (de la hauteur d’une cellule) qu’il donne l’impression de reposer sur la superficie. La tête glandulaire sécrétrice de ce type de trichome est formée de 8 à 16 cellules.

Trichomes de cannabis à Capitule tigée

Connus comme trichomes glandulaires, ils sont les plus abondants, sur les fleurs et petites feuilles naissant dans les têtes de cannabis. Ce sont les principaux producteurs de cannabinoïdes et de terpènes aromatiques. La taille moyenne de leur tête ou glande sécrétrice est supérieure à celle des trichomes sessiles.

Gros plan sur les trichomes du cannabis (Bubbleman)

Gros plan sur les trichomes du cannabis (Bubbleman)

Le trichome à capitule tigée tient son nom de son long pied (de 150 à 500 microns) qui sépare la tête de la surface végétale. Une autre caractéristique en faisant notre trichome préféré, c’est qu’il est le seul à pouvoir se casser facilement du fait de la longueur de son pied, ce qui facilitera la séparation des têtes de trichomes, nous permettant alors de nous rapprocher de la meilleure qualité de haschisch possible.

Les terpènes du cannabis

Nous venons donc de décrire les différents types de trichomes, leur taille et ce qu’offre chacun d’eux. Avant de voir comment obtenir le meilleur haschisch possible (selon nos capacités) nous devons éclaircir quelques points. Si nous sommes cultivateurs nous savons que chaque génotype est un univers, de la même façon que chaque phénotype est un petit monde à part entière. Nous soulignerons le fait que pour tenter de fabriquer la meilleure résine possible, il sera vivement recommandé de cultiver à partir de clones. Chaque phénotype nous donnera toujours un type de résine déterminé, avec quelques variations selon les facteurs environnementaux pendant la culture, mais nous obtiendrons ainsi une matière première homogène. Pour cette raison, les spécialistes des extractions travaillent avec une taille de tamis déterminée selon le phénotype utilisé, selon qu’il ait été cultivé en extérieur ou en intérieur, etc.

Différents types de haschichs

Différents types de haschichs

Un autre aspect très important est le ratio de terpènes. Les plantes de cannabis matures sécrètent jusqu’à 103 monoterpènes et sesquiterpènes, combinés à d’autres substances. La majorité de ces mono et sesquiterpènes sont aromatiques, ce qui leur donne une influence directe sur les qualités organoleptiques de nos fleurs et donc, de notre haschisch.

Imaginons qu’en séparant les glandes de résine de la matière végétale, nous ayons recours à différentes tailles de tamis. Alors, chacun de ces tamis recueillera une taille déterminée de trichomes, soit une qualité de résine différentes par maille de tamis.

Trichome glandulaire de la plante de cannabis

Trichome glandulaire de la plante de cannabis

Nous parlons ici de qualité comme de pureté. Et nous entendons par pureté, la concentration maximale de têtes de trichomes à capitules tigées (trichomes glandulaires), avec le moins possible de glandes de petite taille, de pieds de glandes et autres restes de matière végétale et contaminants. Dans la majorité des cas, la résine de cannabis la plus pure que nous obtiendrons sera de la meilleure qualité une fois consommée, autant au niveau organoleptique que du point de vue de son effet. Toutefois, certains phénotypes qui bien que ne présentant pas un aspect « de première qualité » pourront être mélangés à une autre résine de la meilleure qualité possible, pour élargir le spectre des terpènes, ce qui se traduira par une meilleure expérience organoleptique. De récentes études ont démontré que les terpènes ont une influence, combinés aux cannabinoïdes, sur les effets du cannabis.

Extraction de trichomes de grande qualité (Bubbleman)

Extraction de trichomes de grande qualité (Bubbleman)

Finalement, nous devrons contrôler la présence de contaminants, non issus de l’extraction en elle même, mais présents dans la matière végétale: poussière, terre, insectes et leurs excréments, tissus végétaux, etc. Plus propre sera notre culture, plus le risque de contaminations de la récolte sera faible.

Comment obtenir la meilleure qualité de haschisch

Une fois la théorie assimilée, nous pouvons nous intéresser à la manière de réaliser une extraction à sec aussi propre que possible. Nous procèderons pour cela à une extraction traditionnelle, consistant à tamiser plusieurs fois la résine obtenue, par exemple à l’aide de sacs Ice-O-Lator que nous fixerons sur un réceptacle de manière à tendre les tamis.

La majorité des systèmes en vente, comme l’appareil d’extraction à sec Pollinator, permettent de réaliser des extractions à sec Dry Sift avec un tamis de 160 microns qui sépare la matière végétale de la résine, filtrée par le tamis. Mais en nous référant à la théorie, nous réaliserons que la hash obtenu contiendra une grande part de particules qui, pour atteindre notre objectif, ne nous intéressent pas. Nous devrons alors utiliser différentes tailles de tamis pour séparer les qualités de résine; normalement la plupart des têtes des trichomes auront un diamètre supérieur à 70 microns.

Extraction de hash au tamis

Extraction de hash au tamis

Ainsi, pour obtenir une qualité supérieure, tamiser l’herbe avec une unique toile de 160 microns ne suffira pas. Il faudra, au moins, effectuer un second passage sur un tamis plus fin pour séparer les trichomes selon leur taille. L’idéal, sans trop compliquer les choses, sera d’utiliser un tamis de 160, un de 70, et un de 45. Nous tamiserons la matière végétale sur la toile de 160 microns, pour obtenir notre hash « brut ». Ensuite, nous tamiserons le résultat obtenu avec une toile de 70 microns. Toute la résine ne passant pas au travers du tamis sera constituée de glandes de plus de 70 microns de diamètre, qui représenteront notre hash de première qualité. Nous filtrerons la matière inférieure à 70mc avec le tamis de 45 microns: la résine retenue entre la toile de 45 et celle de 70 sera notre haschisch de seconde qualité. Les restes passés au travers de la maille de 45 constitueront enfin la troisième et dernière qualité.

Revenons aux terpènes précédemment évoqués: même si la résine de plus de 70 microns aura toujours un meilleur aspect que celle de 45 à 70 microns, il pourra s’avérer judicieux de mélanger ces deux qualités pour une meilleure expérience gustative; votre palais est averti, il saura vous le confirmer.

Les trichomes sont séparés de la matière végétale par le tamis (Bubbleman)

Les trichomes sont séparés de la matière végétale par le tamis (Bubbleman)

A partir de là, nous pouvons facilement comprendre que plus nous disposerons de tamis de tailles différentes, plus de possibilités nous aurons. Une combinaison souvent utilisée pour les extractions de résine de cannabis à sec par tamisage est par exemple 190-160-70-45-25 (la matière supérieure à 190 et inférieure à 25 microns ne sera pas conservée).

Séchage, conservation et dégradation de la résine

Le meilleur haschisch sera obtenu en utilisant du cannabis affiné pendant 4 à 6 mois. Nous aurons l’option de réaliser le curing de l’herbe avant l’extraction, ou d’extraire les trichomes de l’herbe à un mois de séchage pour ensuite affiner la résine. Il est plus simple et moins encombrant de réaliser le curing du hash plutôt que celui de la matière végétale.

Une résine correctement affinée sera plus facile à presser, plus puissante et meilleure au niveau du gout et de l’odeur. Nous devrons ouvrir les récipients tous les 3 à 4 jours pour renouveler l’air.

Dry Sift d'excellente qualité (Bubbleman)

Dry Sift d’excellente qualité (Bubbleman)

Nous pourrons choisir de conserver notre résine sous forme d’une pièce de hash pressé. De cette façon, sa dégradation sera ralentie, puisque seule la surface s’oxydera au contact de l’air, tandis que l’intérieur suivra un processus de dégradation plus lent. Il s’agit aussi de la meilleure option si la résine est destinée à être fumée sur la grille d’une pipe, pour éviter qu’elle ne s’échappe entre les mailles. La forme idéale sera une boule, pour minimiser la surface en contact avec l’air; il faudra toujours s’assurer que la résine est bien sèche avant de la compresser, celle ci pouvant être la cible de moisissures dans le cas contraire.

Résine de cannabis

Résine de cannabis

En travaillant la résine, il faudra se souvenir que plus de pression elle recevra, plus grand sera le nombre de glandes à libérer les terpènes les plus volatiles, et plus grande sera aussi l’oxydation des cannabinoïdes. Certains puristes, pour cette raison, ne pressent jamais leurs résines, ou au minimum pour une consistance plus maniable.

La meilleure façon de conserver la résine curée est dans une boîte hermétique au réfrigérateur, au sec. L’humidité, avec la lumière et l’oxygène de l’air, sont les pires ennemis de notre haschisch si nous souhaitons le conserver à long terme sans qu’il ne perde ses qualités.

Dry sifting in the Snow (Bubbleman) (2014)

Comment faire du Bubble Hash maison

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Introduction et matériaux pour l’extraction du haschisch à l’eau

Pour réaliser tout type d’extraction de résine de cannabis, si nous souhaitons élaborer un produit de la meilleure qualité possible, nous devrons prendre en compte une série de concepts qui nous aideront à mieux comprendre le processus et pouvoir alors le maitriser au maximum. L’équipe d’Alchimia vous propose ainsi une série de guides sur la fabrication du haschisch pour parfaire vos connaissances théoriques, à l’instar du guide d’extraction du hash à sec.

Différents types de Bubble Hash

Différents types de Bubble Hash

Une fois que nous avons assimilé les concepts évoqués dans ce premier guide, voyons comment procéder à une extraction de hash à l’eau glacée la plus pure possible. Par pureté, nous nous référons à la plus grande proportion possible de têtes glandulaires de trichomes, et un minimum d’agents contaminants comme la poussière, les restes de terre, de matière végétale, etc, soit toute substance n’étant pas une tête glandulaire de résine.

Le Bubble Hash forme des bulles lorsqu'il est chauffé

Le Bubble Hash forme des bulles lorsqu’il est chauffé

Matériel à utiliser pour l’extraction de résine à la glace

Pour réaliser avec succès ce type de concentré de cannabis nous devrons nous équiper de quelques instruments qui faciliteront le processus d’extraction des précieuses glandes de résine.

  • Cinq sacs d’extraction (220-190-160-73-45)
  • Deux seaux en plastique de qualité alimentaire.
  • Glace (glaçons + glace pilée)
  • Un tamis de cuisine en acier inoxydable
  • Oil Pad et papier de cuisine en cellulose
  • Facultatif: petite machine à laver du type machine d’extraction de résine qui se chargera de remuer l’herbe, qu’il suffira ensuite de filtrer avec notre jeu de sacs.

Bien sûr, nous aurons aussi besoin de matière végétale, du cannabis, dont nous pourrons extraire les glandes de résine, qu’il s’agisse de feuilles de manucure ou de fleurs. Si nous utilisons des fleurs, il est préférable de ne pas les mettre entières, car le rendement sera meilleur en broyant grossièrement l’herbe au préalable. L’extraction qui nous sert d’exemple a été réalisée à partir de la manucure de plantes d’extérieur. En utilisant de l’herbe provenant d’une culture de cannabis indoor, nous obtiendrons généralement les extractions les plus spectaculaires, où la poussière, les traces d’insectes et autres contaminants ne détérioreront pas la qualité de la résine obtenue.

Buds CBD Sn'S Widow outdoor de seconde qualité pour une extraction Ice O Lator

Buds CBD Sn’S Widow outdoor de seconde qualité pour une extraction Ice O Lator

L’idéal sera de placer la matière végétale au congélateur la veille de l’extraction. La clé de ce type d’extraction de résine est le froid. Plus la température est basse, et plus facilement se détacheront les glandes de résine, le temps de battage sera donc plus court, et le haschisch obtenu plus propre.

Processus d’extraction de la résine de cannabis

Dans l’un des seaux nous placerons les sacs d’extraction de résine dans l’ordre du plus petit au plus gros diamètre de tamis, dans le cas de cet exemple: 45 – 73 – 160 – 190 et 220 microns. Nous fermons le seau pour qu’aucune particule ne s’y introduise, et nous le mettons de coté.

Extraction de résine à l'eau glacée

Extraction de résine à l’eau glacée

Dans l’autre seau nous placerons différentes couches dans cet ordre: glace, matière végétale, glace, matière végétale, etc. Nous ferons des couches plus ou moins épaisses selon la quantité de cannabis à travailler, avant de remplir d’eau glacée jusqu’à la moitié du seau environ. Il est intéressant car plus efficace de travailler avec deux types de glace: des glaçons de taille normale, combinés à de la glace pilée, celle ci rafraichissant rapidement la matière, tandis que les glaçons diffuseront leur fraicheur plus progressivement dans le mélange, l’empêchant de se réchauffer trop vite.

Nous couvrirons alors le seau quelques minutes, pour que les différentes couches se congèlent entre elles jusqu’à former un bloc de glace emprisonnant la matière végétale. Ensuite, nous ajouterons de l’eau très froide pour couvrir d’environ 5cm le bloc de glace, et avec des mouvements montants et descendants, nous briserons délicatement la glace à l’aide d’une écumoire. Il ne s’agit pas de battre ou fouetter l’herbe, mais simplement de casser le bloc de glace, puis d’agiter doucement les morceaux dans l’eau. Ce processus ne dure pas plus de 5 minutes, nous laisserons ensuite reposer le mélange 5 minutes.

Récupération de l'eau contenant la résine dans le sac Ice O Lator

Récupération de l’eau contenant la résine dans le sac Ice O Lator

Nous versons maintenant l’eau avec la matière végétale et la glace dans le seau sur lequel nous avions fixé les sacs Ice-o-lator Pollinator. Nous retirons le sac de 220 mc, qui contient la glace et l’herbe, et nous ferons de même avec les sacs de 190 et 160 microns, jusqu’à arriver au sac qui contient notre précieuse résine, le hash de première qualité de 73 microns. Si nous avons correctement suivi le protocole d’extraction, la quantité de résine récupérée par ce sac sera surprenante au vu du peu de mouvements qu’a subit la matière (qui ne doit pas être mixée ou battue avec force). Le sac de 45 microns contient notre seconde qualité de haschisch.

La résine de cannabis est retenue par le tamis du sac d'extraction

La résine de cannabis est retenue par le tamis du sac d’extraction

A partir de là, en sachant que la meilleure qualité de glandes de résine a été récupérée, nous pourrons tout de même remettre notre cannabis dans de la glace pour une seconde extraction, cette fois en battant de façon plus énergique, ou à l’aide d’une machine Bubbleator,  pour une deuxième fournée plus productive. Nous agiterons la matière environ 10 à 15 minutes et, si nous souhaitons épurer la résine obtenue, nous pourrons ajouter un sac au tamis de 25 microns. Avec l’expérience, nous pourrons déterminer précisément quels tamis sont les plus efficaces, selon la variété de cannabis utilisée et nos préférences en termes de rendement / qualité.

Séchage et conservation du haschisch

Nous utiliserons une cuillère à café ou une carte en plastique pour sortir la résine du sac. Notre expérience nous a enseigné à ne pas être impatients pour le séchage de celle ci; il est préférable de ne pas presser les trichomes pour éliminer l’eau (ce processus empêchant au contraire une partie de l’humidité de s’évacuer correctement), il est également déconseillé de chauffer pour accélérer le processus (qui accélèrera au passage la dégradation des terpènes aromatiques, et éventuellement des cannabinoïdes en cas de chauffe excessive). La technique la plus simple pour réaliser un séchage optimal est d’émietter la résine en morceaux aussi fins que possible, et de l’étendre sur une assiette ou un tapis Oil Pad, pour la laisser sécher quelques jours dans un lieu sec et obscur.

Le haschisch doit maintenant sécher

Le haschisch doit maintenant sécher

Globalement, nous respecterons les mêmes valeurs de température, humidité et lumière que pour le séchage de la récolte de cannabis. Une fois émiettée sur le tapis, nous pourrons recouvrir notre résine d’une toile de sérigraphie, pour éviter que des particules comme la poussière ne se déposent sur notre précieux trésor. Il ne reste qu’à patienter pendant environ 5 à 7 jours de séchage avant de pouvoir déguster notre Bubble Hash maison.

La résine Iceo-O-Lator va maintenant sécher dans un lieu sec et obscur

La résine Iceo-O-Lator va maintenant sécher dans un lieu sec et obscur

Bubble Hash prêt pour être dégusté, après le séchage

Bubble Hash prêt pour être dégusté, après le séchage

Bubble Hash d'excellente qualité (source = Bubbleman)

Bubble Hash d’excellente qualité (source = Bubbleman)

Extraction de Bubble Hash par Bubbleman (2014)

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